Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Extrême-droite à Tours : où s’arrêtera-t-on ?
Article mis en ligne le 14 novembre 2012

par siksatnam

Suite aux tensions apparues ces derniers jours dans les quartiers populaires tourangeaux, notamment au Sanitas et aux Fontaines, le groupuscule d’extrême-droite Vox Populi s’aventure à publier un communiqué menaçant clairement de descendre dans la rue pour « rétablir le calme et assurer la sécurité ».

Depuis 3 ans les membres de ce groupuscule propagent leurs incitations à la haine des étrangers, de leurs enfants nés français, des musulmans, de l’homosexualité... par le biais de manifestations aux slogans et aux mises en scènes réactionnaires. Ainsi prévoient-ils encore de rendre hommage le 19 prochain, à Charles Maurras, écrivain fascisant, antisémite, idéologue du régime de Vichy, condamné pour faits de collaboration à la Libération. Et voici que désormais, défiler de nuit dans les rues de Tours torches à la main ou rendre hommage à d’anciens collabos ne leur suffit plus.

L’appel à la constitution de milices, de la part de l’extrême-droite, n’est pas sans rappeler les Chemises noires mussoliniennes, SA allemandes et autre Garde de Fer hongroise de sinistre mémoire, sans oublier l’actuelle Aube Dorée et ses exactions racistes en Grèce. À des échelles e des périodes différentes, l’intention est toujours la même : profiter de l’aggravation des conséquences sociales de l’exploitation économique, afin d’imposer la force physique en guise de moyen politique.

Cette nouvelle provocation de VP, adressée aux « autorité responsables » de l’ordre public, ne saurait être prises à la légère puisqu’elle menace rien moins que d’inciter une partie de la population à faire sa propre police contre une autre, dans un esprit de guerre civile et raciale. Mais après tout, le nouveau ministre de l’intérieur lui-même n’allait-il pas récemment jusqu’à désigner un « ennemi intérieur » qu’il situait précisément dans les quartiers populaires ?

Dès lors nous ne pouvons que nous interroger sur la suspecte tolérance dont font preuve l’Etat et ses représentants, vis-à-vis de ces groupuscules d’extrême-droite galvanisés par l’aggravation de la crise sociale ; alors que dans le même temps, la justice continue de s’acharner sur des militants d’extrême-gauche. Rappelons qu’en 2011, la Préfecture avait autorisé une contre-manifestation de Vox populi sur le trajet-même de la Gay pride, créant une forte tension à l’origine d’incidents qui servent encore aujourd’hui de prétexte à l’acharnement judiciaire contre une militante bien connue.

Devra-t-on attendre de voir des ratonnades à Tours pour que l’Etat, si prompt à réprimer la résistance politique et sociale à l’exploitation, ou encore les débordements autodestructeurs engendrés par la désespérance, ne se décide à mettre un terme aux agissements de Vox Populi ? Nous mettons la Préfecture au défi d’appliquer la loi, à savoir : dissolution de Vox Populi et de son paravent légal l’ASCT (Association Sociale et Culturelle Tourangelle) pour incitation à la haine raciale et incitation à la violence en bande organisée, interdiction de la manifestation du 19 novembre prochain faisant l’apologie de Maurras, condamné pour collaboration.

AL37, NPA37, association ABIR, Collectif D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 37 (DNSI 37), Union Syndicale SUD/SOLIDAIRES 37 et RESF 37