Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Frédéric Boisseau, 42 ans, agent d’entretien,...
Article mis en ligne le 8 janvier 2015
dernière modification le 9 janvier 2015

par siksatnam

Frédéric Boisseau, 42 ans, agent d’entretien, employé de Sodexo, a trouvé la mort hier dans l’attentat meurtrier contre le comité de rédaction du journal Charlie Hebdo.

Dans l’aveuglement et la folie guerrière qui a poussé deux hommes à s’attaquer, armes-en-mains, à l’hebdomadaire satirique qui voulait opposer aux fanatismes religieux la seule force de la dérision, Frédéric Boisseau à lâchement été abattu, par ceux-là même qu’il aurait pu croiser au pied d’une cité de banlieue, au rayon poissonnerie d’un supermarché, ou reconnaître dans le livreur de la pizza qu’il aurait commandé.

Car il semble bien qu’en cette affaire ,ce sont des meurtriers issus des classes populaires qui ont tué ce travailleur destiné à l’oubli.

Frédéric Boisseau ne participait pas au comité de rédaction du mercredi de Charlie Hebdo,

Frédéric Boisseau ne passera pas à la postérité pour les dessins ou articles qu’il aura produit,

Frédéric Boisseau n’aura sûrement pas non plus l’hommage posthume réservé aux policiers tombés en service commandé.

Fréderic Boisseau demeurera invisible comme le sont aujourd’hui l’ensemble des travailleurs qui œuvrent à la maintenance des bureaux, des immeubles, des rues de nos villes.

Pourtant comme chacune des victimes, il avait sûrement une famille qui l’aimait, des amis qui goutaient sa présence, des collègues qui l’appréciaient.
C’est vers eux que se tournent nos condoléances de ce triste jour.

Dans le mouvement citoyen qui a mis hier, sur les places publiques, de nombreux français pour la défense de la liberté d’expression, notre syndicat ne peut faire que l’amer constat d’une désespérance sociale qui crée au sein de la classe ouvrière des antagonismes communautaires, ethniques ou religieux.
Dans cette situation, les syndicats comme organisations de classe, ont toute leur responsabilité, mais aussi tous leurs devoirs pour y remédier.

SUB TP BAM (rp)

Confédération Nationale du Travail

Paris, le 8 janvier 2015.