Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

L’ESPRIT ANARCHISTE
Article mis en ligne le 15 juin 2015

par siksatnam

" L’ESPRIT ANARCHISTE

Chansons anarchistes et pacifistes

1820-1990

Du Triomphe de l’anarchie de Charles d’Avray à Ni Dieu ni maître de Léo Ferré, les chansonniers et auteurs de sensibilité anarchiste ont, à leur manière, illustré l’histoire sociale des 19e et 20e siècles.
Chants militants exprimant le plus souvent un refus viscéral de toute forme d’autorité, de l’État, de la guerre et des églises, ou chansons sociales, parfois teintées d’humour "noir", ce répertoire d’esprit libertaire s’avère une précieuse contribution pour la compréhension des mœurs et des mentalités de la famille de pensée anarchiste. Christian Marcadet et Jean Buzelin ont rassemblé sur ce sujet, passionnant mais méconnu, la plus vaste anthologie jamais présentée en France.

En partie célèbre pour les actions violentes et les attentats, qui de Ravachol jusqu’à Action Directe émaillèrent son histoire, la mouvance anarchiste, entendue au sens large, est aussi une grande famille de pensée qui, depuis deux siècles, rassemble nombre de philosophes et d’artistes libertaires. Parmi ces derniers, les chansonniers et auteurs de chansons ont longtemps occupé une place primordiale.

Composante minoritaire du mouvement ouvrier, la nébuleuse anarchiste s’est en effet dotée depuis le 19e siècle d’un imposant corpus de chansons spécifiques qui illustrent ses théories et dont certaines sont encore reprises aujourd’hui. Tous les thèmes libertaires ont été développés en chanson : refus de l’autorité sous toutes ses formes, antiétatisme et antiparlementarisme, antimilitarisme, anticléricalisme, internationalisme prolétarien, malthusianisme, prosélytisme pour une éducation libertaire, rejet de la peine de mort... et plus globalement refus de l’ordre établi.

Ce double CD, qui réunit la plupart des textes emblématiques du mouvement, nous offre un panorama éclectique de la chanson d’esprit anarchiste. Toutes les tendances ou presque sont ici représentées : chansons nostalgiques et vengeresses de membres de la Commune, Clovis Hugues et Louise Michel, textes virulents de militants auteurs de chansons comme Paul Paillette François Brunel ou Charles Keller, titres de chansonniers d’esprit purement anarchiste comme Charles d’Avray, Montéhus ou Eugène Bizeau, chansons plus populaires d’auteurs montmartrois non-conformistes à l’instar d’Aristide Bruant, Jules Jouy, Gaston Couté, brûlots d’actualité des artistes rebelles des années 30 que furent Gilles et Julien, chansons d’auteurs-compositeurs-interprètes de l’après-guerre tels Léo Ferré, Georges Brassens et Boris Vian, écrits engagés de protagonistes de Mai 68 et auteurs contemporains comme Christian Paccoud ".