Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

OCCUPATION DE LA CINEMATHEQUE
Article mis en ligne le 10 juin 2016
dernière modification le 13 juin 2016

par siksatnam

COMMUNIQUE DE PRESSE

(Ce communiqué de presse comme tout communiqué de presse est une présentation non objective et partielle, partiale)

« Si vous voulez sortir, vous sortez mais vous ne revenez plus »

Un poignant témoignage d’une ex caissière de la cinémathèque Bercy

Elle créait un lien avec les habitués de la cinémathèque, du jour au lendemain, elle a été virée pour cause d’externalisation de la cinémathèque qui selon le directeur de l’association loi 1901 Cinémathèque Française (sic) se doit d’être rentable

Deux tendances s’expriment :

Une tendance « syndicale »qui demande la fin de la précarité du personnel de la cinémathèque, et un abandon des lois travails Khomri

Une tendance « politique » affirmant les lois travail on s’en fout, on veut plus travailler, on ne veut pas aménager le capitalisme, on veut un revenu d’existence universel

Tendances difficilement conciliables ?

Je ne sais pas.

Il est à noter que la tendance syndicale ne souhaite plus, ou n’a plus les moyens de s’opposer à la tendance « politique »

Arrivée de la police

Le gradé policier demande le ou les identités des organisateurs/responsables de l’occupation de la Cinémathèque

Nous avons répondu que nous étions tous organisateurs/responsables.

Rage

Le sous directeur de la Cinémathèque Bercy a appelé la police.

La police.

Ils appellent la police tout le temps, dans les facs, dans les agences dites pole emploi.

C’est désormais systématique.

Ils appellent la police parce que eux pour eux nous sommes dangereux, nous sommes des terroristes en puissance.

Eh DRAC CNC ARTE BONOT directeur de cinémathèque Bercy, réalisateurs, programmateurs, producteurs de films engagés, Films d’Ici, Festival du Réel, de Clermont Ferrand, SFR, quinzaine de la critique comment pouvez vous programmer des cinés tracts anarchistes, du cinéma libertaire, des Pierre Clémenti, des Pasolini, des films contemporains « engagés » et ne pas vous élever contre l’appel à la police qui j’ose l’espérer échappe à la bureaucratie institutionnelle ?

Aussi je vous demande de publier un communiqué dénonçant la présence policière dans les lieux de culture, fac, école de cinémas, théâtre, cinémathèque..

La police par sa présence crée un climat de peur d’angoisse, propice en ce sens à la violence, engendrée par la peur

Personnellement je me suis dit ils nous ont enfermés, ils ne nous laisseront plus jamais sortir

J’ai vu des rangées de CRS, des portes fermées et la gare de triage toute proche de Paris Bercy

Le policier m’a dit « Si vous voulez sortir, vous sortez mais vous ne revenez plus »

Et a ouvert la porte

La nuit, une allée surveillée par la vidéo protection, des arbres.

Délire paranoïaque ?

Oui. ? Non ?

Dans la salle de la cinémathèque de bercy, prises de paroles

Pas d’inscription prise de parole

Pas de minutage trois minutes

Un cadre supérieur d’un service fiscal d’une banque a pris la parole pour dénoncer le soi disant manque d’argent provoqué en fait par l’évasion fiscale.

La question des cinéastes de « gauche » qui à longueur de films appellent à de nouveaux rapports économiques et qui continuent à poser comme préalable l’efficacité, le nombre, et donc les rapports de hiérarchie de classe dans un tournage a été brièvement évoquée.

Comment est il possible de montrer des films, de débattre, autour de films qui justement appellent au soutien des sans papiers qui bossent ici (les autres vous dégagez de la France) ?

Comment est-il possible de montrer des films qui prônent les valeurs de la résistance, de la responsabilisation de l’individu face aux génocides programmés et en même temps appeler la police ?

Comment est-il possible de projeter des films en appelant à une refonte de la société sur des valeurs plus égalitaires et appeler la police.?

Comment pouvons nous passer nos films sans nous INTERROGER SUR UN DISPOSITIF qui appelle la police, sous paye les employés, exploite des stagiaires, se verse des frais de représentation ?

C’est cette absence d’interrogation de votre cadre « professionnel » qui fait croire à l’ensemble du corps social avec ou sans papier,que toutes les idées se valent et que l’acte collectif désintéressé n’est que utopie, folie.

La police d’après ce que j’apprends a effacé les photos, films des portables des occupants rappelant ainsi les pires actes de ceux qui voulaient effacer toute trace de mémoire..

FESTIVAL DE CANNES FESTIVALS EN TOUT GENRE TOUT FORMAT PETIT ET GRAND ODEON THEATRE DIT POPULAIRE FESTIVAL AVIGNON SRF SPI CNC REGIONS SCAM SACD ADAMI SACEM VOUS QUI DITES LUTTER POUR LE DROIT DE L’AUTEUR comment pouvez tolérer que nos films soient effacés, détruites par la police ?

Ou bien vos silences assourdissants ne sont ils pas la preuve que vous n’œuvrez que pour la défense de vos patrimoines enjolivée par mauvaise conscience sous les termes rassurants de respect, valeurs de la république (bourgeoise,) transmission/éducation populaire ?

Propositions slogans :

FLICS SCAM HORS DE LA CINEMATHEQUE

SALAIRE UNIQUE POUR TOUS LES EMPLOYES DE LA CINEMATHEQUE

APPEL A PROJET D UN NOUVEAU SYSTEME DE PROGRAMMATION DEBARRASSE DU PLAN COMPTABLE

LA CULTURE N’EST PAS PLAN COMPTABLE FRAIS DE REPRESENTATION PART FIXE ET VARIABLE

LA VIE EST CULTURE

Pierre Merejkowsky

Délégué non national du site/mouvement http://www.osezlesocialique.com/

PETITION :

objet : DEMISSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CINEMATHEQUE FRANCAISE

La Cinémathèque Française a été occupée le 6 mai 2016.

La soixantaine d’occupants ont pacifiquement débattu des choix éditoriaux et des méthodes magénariales de la cinémathèque française

Le Conseil d’Administration de la cinémathèque française a fait appel aux forces de l’ordre.

Les CRS ont expulsé la soixantaine d’occupants et ont procédé à la destruction de certains films réalisés pendant cette occupation.

Face au silence assourdissant des sociétés d’auteur, Scam Sacd, Sacem, des festivals de cinéma indépendants, des organisations représentatives professionnelles (SFR, SPI…) les signataires demandent la démission du conseil d’administration de la cinémathèque française qui s’est toujours targuée de la défense de la liberté de création des auteurs et des lieux de culture.