Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Federica Montseny avait fait légaliser l’avortement en Catalogne dès 1936... le projet ne sera appliqué que 50 ans plus tard..
Article mis en ligne le 29 septembre 2016

par siksatnam

Pendant que "Radio Béton" fait silence radio sur la présence ce weekend d’Alliance VITA au forum des associations de Tours, l’association "Retrirada 37" va diffuser le tract ci-dessous :

Il y a 20 ans aujourd’hui, Federica Montseny s’éteignait à Toulouse. Cette anarcho-syndicaliste avait porté un projet de loi sur l’avortement en Espagne dès 1936…

L’Histoire a parfois de drôles de raccourcis. Et un goût amer. Alors que l’Espagne est en train de remettre sur le tapis l’interdiction de l’avortement, on célèbre aujourd’hui même les 20 ans de la mort de Federica Montseny. Vous ne connaissez sans doute pas cette héroïne de la République espagnole, aujourd’hui tombée dans l’oubli, qui repose pourtant au cimetière Saint-Cyprien. C’est le maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui a convoqué sa mémoire, lors la cérémonie des vœux aux personnalités toulousaines, pour rappeler que la Ville rose où elle a terminé sa vie, est une terre d’hospitalité, d’engagement et de courage. Federica Montseny était une femme d’exception. Militante anarcho-syndicaliste, elle fut la première femme à devenir ministre en Espagne, sous la Seconde République espagnole, pendant la guerre civile déclenchée par l’armée. En charge de la Santé entre 1936 et 1937, la jeune ministre demande au docteur Félix Martí Ibáñez de rédiger le premier projet de loi en faveur de l’interruption volontaire de grossesse. Il publie la « Réforme eugénique de l’avortement », un décret rendant l’avortement sur demande, légal en Catalogne. Mais ce texte ne sera jamais appliqué. Il a été abandonné face à l’opposition de plusieurs ministres du gouvernement, pourtant de gauche. Federica ne restera que six mois à son ministère, contrainte de quitter ses responsabilités à la suite des événements de mai 1937. Le droit à l’avortement ne sera reconnu en Espagne que cinquante ans plus tard. Et ses autres projets pour les orphelins, les femmes enceintes ou les prostituées ne pourront être développés. Vinrent ensuite l’exil, les persécutions nazies et franquistes, la liberté surveillée jusqu’à la libération de la France en 1944. Federica ne sera jamais extradée et dirigera à Toulouse des périodiques anarchistes de la CNT. En 1977, la démocratie revenue, elle pourra enfin rentrer en Espagne. Sans jamais abandonner son combat politique. L’Histoire a parfois des amnésies coupables.