Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Lettre au préfet d’Indre et Loire
Article mis en ligne le 31 janvier 2017

par siksatnam

Tours, le 30 janvier 2017

Monsieur le préfet d’Indre-et-Loire,

Le Comité de Soutien aux Résidents et Salariés du foyer Albert Thomas a appris la liquidation imminente de l’association gérant le café « La Barque » situé rue Colbert.
En effet, suite à des baisses de subventions et à l’inaction du Conseil d’Administration malgré les mises en garde des salariés, l’association s’est enlisée dans des difficultés financières qui ont mené à sa liquidation. Cette situation rappelle immanquablement celle du foyer Albert Thomas, qui n’est donc pas isolée. Dans les deux cas, les pouvoirs publics sont restés sourds aux mises en garde publiques des salariés quant à la gestion des fonds publics alloués. Le licenciement des salariés et la disparition potentielle de ces deux lieux capitaux pour le travail social en centre ville ne peuvent rester sans réponse.

Après la mission d’accompagnement et de contrôle qui lui incombait en tant que financeur principal, la responsabilité de la DDCS est engagée quant aux propositions qui répondront aux vides laissés par ces deux structures. L’accueil de nuit comme de jour est menacé à Tours et un éclatement du travail social en périphérie, avec des baisses de budgets et de postes pressentis, ne peut être la réponse à cette situation.

La concomitance des deux fermetures s’inscrit de fait dans une stratégie globale, initiée de longue date à Tours notamment, et ayant pour but de chasser les pauvres et les plus vulnérables du centre-ville, au profit notamment d’un projet urbain destiné aux plus aisés.

La division évoquée dans vos discours à propos des publics qui sollicitent ces deux lieux, en faveur donc d’un éclatement vers des lieux dédiés suivant qu’ils soient un public dit « traditionnel » ou non, ne peut que fragiliser d’avantage la couverture sociale au sein de la ville de Tours.

Nous solliciterons l’attention et la mobilisation de tous les citoyens tant que la préservation de ces structures ne sera pas inhérente aux perspectives annoncées.

Pour le foyer Albert Thomas, nous réaffirmons notre attachement premier à la réouverture du lieu avec sa mission initiale, dans des conditions d’accueil qui étaient les siennes, et avec le personnel salarié qui est à ce jour dégagé de toute responsabilité dans la crise actuelle (tout comme le personnel de La Barque).

La qualité d’un travail social de proximité ne peut être une variable d’ajustement budgétaire ou encore être menacée par des responsables incompétents qui liquident en toute impunité des associations financées par l’Etat.

Pour finir, la date butoir du 14 février 2017 approche, et la majorité des résidents restent dans l’attente d’une réponse quant à leur situation. Nous vous rappelons que nous sommes attachés à ce qu’une solution digne et pérenne leur soit apportée à tous, et ce quelle que soit leur situation administrative.

Nous souhaitons également qu’au travers l’appel d’offre qui a été lancé pour le foyer Albert Thomas, une solution de reprise soit engagée pour la café La Barque, et que la rentabilité ne soit pas privilégiée dans le choix du repreneur, au détriment de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet d’Indre et Loire, nos salutations distinguées.


Le comité de soutien aux résidents et aux salariés du foyer Albert Thomas

Les soutiens : SUD Santé-Sociaux, SOLIDAIRES 37, JC 37, UEC 37, NPA 37, SDAS-FO 37, PCF 37, CGT 37,
« Les Verts » 37, FSU 37, LGBT 37, Le Ptit Kawa de Tours, Les Amis de Demain Le Grand Soir, ATTAC 37, PCOF 37, Alternative Libertaire 37, Resf37, « Touraine je t’aime », Chrétiens-Migrants, POID37, les" Insoumis Val de Brenne ", les salariés de "La Barque", CATDP, Lutte Ouvrière 37, les sections SUD, CGT et CFDT de l’Entraide Ouvrière, BERCAIL.