Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Rassemblement de soutien à Mathieu
Article mis en ligne le 27 avril 2017
dernière modification le 30 avril 2017

par siksatnam

Une soixantaine de personnes sont passées devant le palais de justice ce 27 avril, de 8h30 à 11h30, afin de soutenir Mathieu.
Voir les photos ci-dessous et les articles de "La Nouvelle République" et le reportage de "TV Tours".

Manif loi Travail : l’affaire du militant poursuivi renvoyée

Avant l’audience, Mathieur Berrier était serein. Il était encore plus à la sortie du tribunal. - photo NR

Ce matin, le tribunal correctionnel de Tours a décidé de renvoyer le dossier concernant Mathieu Berrier, ce militant dont le camion aurait gêné la circulation du tram lors d’une manifestation contre la loi travail, le 17 mai 2016. Motif ? Apporter la justification de l’extinction de l’action publique.

Surprise, ce matin, à l’audience correctionnelle à juge unique.

Alors qu’une trentaine de personnes est venue soutenir Mathieu Berrier, teufeur de 28 ans à qui Kéolis reproche d’avoir stationné son camion-sono sur le trajet du tramway, lors d’une manifestation contre la loi El Khomri le 17 mai dernier, un élément nouveau – porté à la connaissance du tribunal seulement hier – a conduit le juge Cyril Lapeyronnie à renvoyer l’affaire au 29 septembre prochain.

En effet, la défense du jeune militant, Me Albane Hardy, soutient que son client a été verbalisé pour les faits reprochés, que l’amende a été payée (en toute petite monnaie en juillet dernier) et que de fait l’action publique devrait être éteinte.

Pour les parties, il n’y a pas eu d’autre choix que de renvoyer l’affaire à une date ultérieure, pour s’assurer de la parfaite justification des éléments avancés.

Entrave à la circulation lors d’une manif ? L’action publique pourrait être éteinte

Poursuivi pour avoir stationné son camion sur le trajet du tramway le 17 mai dernier pendant une manifestation, Mathieu Berrier était convoqué hier devant le tribunal correctionnel. A juste titre ?

Verbalisé le 17 mai 2016 lors d’une manifestation contre la loi Travail pour avoir stationné son camion sur le trajet du tramway, Mathieu Berrier s’est acquitté d’une amende de 135 €, payée en petite monnaie. Il ne s’explique pas la convocation dont il fait l’objet ce jeudi 27 avril à 9 h, devant le tribunal correctionnel de Tours.

« Soit j’ai une amende, soit un procès : pas les deux ! », résume-t-il.
Une demi-heure avant l’audience, un comité de soutien d’une bonne trentaine de personnes l’accompagne. Dont Éric Sionneau, délégué départemental de Sud Solidaires, prêt à témoigner.

« Keolis (qui s’est constitué partie civile, NDLR) oppose le droit du commerce au droit de manifester, déplore le délégué syndical. La justice ne peut pas s’opposer à un principe constitutionnel. » Si tel était le cas, poursuit-il, «  on pourrait s’opposer à toutes les manifestations  ». L’intéressé souligne qu’aucun trouble à l’ordre public n’a été relevé.

Autre point avancé au pied du palais de justice par le prévenu : « Pour bloquer la voie de tram, il faut être dessus. Or, on – les trois ou quatre camions syndicaux présents – n’était pas dessus. On a des photos. » Lorsque le dossier est appelé vers 10 h 45, un dialogue à quatre – entre le président Cyril Lapeyronnie, le vice-procureur Joël Patard, l’avocat de la partie civile Me Jacques Sieklucki et celui de la défense Me Albane Hardy – s’instaure rapidement. A propos de cette amende de 135 € qui aurait été payée pour l’infraction commise ce 17 mai. Chose dont le tribunal et le parquet n’ont été informés que la veille, via un fax à la qualité toute relative.

Au soutien de son argument, la défense mentionne l’article paru dans la NR (le 9 juillet 2016) évoquant la manière particulière dont a été payée cette amende : en toute petite monnaie. Ce qui ne constitue certes pas une preuve, mais qui mérite vérification. Car si contravention il y a eu (a fortiori payée), cela signifierait que l’action publique est éteinte. Que la justice est passée et qu’elle ne peut repasser à un autre degré de juridiction.

Réponse le 29 septembre prochain.

Olivier Brosset. NR 37

Ci dessous, les photos de Pascal Vallée :