Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

« La poésie sauvera le monde, si rien le sauve....
Article mis en ligne le 23 août 2017

par siksatnam

« La poésie sauvera le monde, si rien le sauve. Au reste, elle le sauve chaque jour de son indignité... » Jean Pierre Siméon

De « Printemps des poètes » en moments littéraires divers depuis sa création,
la compagnie « Les Petits Désordres » s’est délibérément centrée sur le
poème , sur l’écrire et le dire poétiques. C’est pour poursuivre sa logique
qu’elle propose ce « Quartier libre », sur des textes de J. Prévert

« Pourquoi ? Pourquoi ? » Fatras

J. Prévert a marqué de son empreinte une bonne partie de la poésie du 20e siècle et reste aujourd’hui incontournable tant il a mis à la portée de tous le mot poétique et le questionnement sur ce qui nous fonde dans notre humanité. Difficile de concevoir aujourd’hui une ouverture sur le genre poétique sans un passage par les mots, les images, et les rythmes de ce poète.

Alors, Prévert, un homme du passé ? « dépassé » ? Sûrement pas. En tout cas,
l’intention de « Quartier libre » est bien de montrer le contraire, preuves à
l’appui.

« Un jour un homme sort de chez lui, c’est très tôt le matin..... » Quelqu’un.

« Quartier libre » est une promenade malicieuse dans l’univers de J. Prévert : déambulation libre parmi une quarantaine de textes de l’auteur dont les principaux sont :

Destiné- Dans ma maison- Il pleut- A l’enterrement d’une feuille morte- Refrains enfantins-Quartier libre - Au coin de la rue du jour – Les belles familles- L’amiral Larima- Le chat et l’oiseau – La grasse matinée - Rue Stevenson- Les animaux ont des ennuis- Cataire- Le Message - Déjeuner du matin – Rue de Seine-La Seine a rencontré Paris-Chanson de la Seine - Quelqu’un - Chasse à l’enfant - Être ange – Soyez polis- Le Bonhomme de neige - Familiale - Le Dromadaire mécontent -Graffiti- Le Désespoir est assis sur un banc- Embrasse-moi-Pour toi mon amour-Sanguine-Le Jardin-Le concert n’a pas été réussi-...

La guitare contribue à renforcer l’atmosphère propre à chacun des ces univers de mots. L’ensemble, théâtralisé, s’enchaîne, le temps d’un sourire, d’une émotion ou d’une complicité partagée.

« Etranger vous même dit l’âne et il s’envole..... » Etre ange

Quartier libre est à l’image des écrits du poète : simple, direct, chaleureux. Décor et mise en scène sont minimaux : pas de fioriture,simplement la musique des mots et la musique pour les mots. C’est un spectacle tout public.

« Il est terrible le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain..... » La grasse matinée

Quartier libre : l’occasion d’entendre, de découvrir et redécouvrir les mots d’un poète qui demeure étonnant d’actualité et de liberté.

Un poète que nous avons tous déjà fréquenté, mais aussi un poète à la production tellement foisonnante qu’il reste toujours à découvrir. Un beau moment de poésie qui réactive nos souvenirs d’enfants et réveille notre conscience d’adultes.

Note d’intention

A une époque où tout s’emballe, où les repères s’estompent gravement, il est essentiel de porter la parole d’un poète qui nous séduit par sa pertinence, son actualité, sa simplicité. Faire résonner aujourd’hui les mots de Prévert, inciter le public à le découvrir et le redécouvrir est une nécessité.

Quand on lit l’oeuvre intégrale, ce qui frappe, c’est la diversité, le foisonnement, la richesse des écrits et des regards du poète. Textes courts, plus longs, aphorismes, contes, théâtre, poésie, collages, dialogues... La première idée de ce montage est de traduire cette profusion, cette diversité.

Le deuxième aspect est l’actualité des thèmes abordés. Loin de dater, le propos de Prévert est incontestablement un propos qui nous parle aujourd’hui. Vie, mort, guerre, amour, religion, pouvoir, langage...sont autant de sujets qui nous fondent dans notre humanité et que notre histoire réinvite régulièrement, brutalement parfois. C’est sur ces thèmes que Prévert concentre sans relâche son regard de poète, fait revivre nos souvenirs d’enfance, interroge les adultes que nous sommes.

Par goût , je me suis concentré au départ sur les textes qui avaient coloré mon enfance et que j’ai pu ensuite revisiter. Ce choix de textes courts est devenu une orientation assumée : il permet de mettre en mouvement le kaléidoscope d’images et de propos du poète.

La recherche de la simplicité est également un aspect important. De "je" à "tu", presque "les yeux dans les yeux", "de bouche à oreille""...

Le langage est facilement compréhensible, souvent familier. Les écrits du poète s’adressent à chacun d’entre nous, personnellement, petits et grands dans une langue qui parle vrai et profond. Le dispositif scénique est minimal, le jeu aussi...

A la musique des mots se combine une musique pour les mots. La guitare est un instrument très "aérien" qui articule bien les images, rythme, illustre, prolonge, donne écho au propos du poète. Michel Caçao sait en extraire des sons très personnels qui contribuent à insinuer, à colorer l’atmosphère propre à chacun de ces univers de
mots Interprété par Philippe Marchand comédien. Fonde le Charivari Théâtre avec Laure Mandraud, joue Shakespeare, découvre la Commédia del arte, le masque, le clown. Passage par la Hop art avec Merci Gérard en 2011.

Membre fondateur des Petits Désordres, il joue dans les spectacles de la compagnie : Quartier libre (2009) , Le Semeur d’allumettes (2012), Quand le temps est à l’orage (2013). Il a également créé avec la Hop Art Merci Gérard (2011).
et …. Michel Caçao, guitariste.

Il apprend la guitare picking après un séjour parisien et 6 ans à
La Poste. Il découvre les divers styles de blues et folk avec
Michel Lelong. Il chante Brel, Brassens, Trénet et Salavador... Parallèlement, il
peint, écrit, compose et découvre Maurice Rollinat qu’il met en musique
Les Petits Désordres est une association de loi 1901 fondée en 2009.

Elle a pour missions de créer et promouvoir des formes théâtralisées centrées sur le poème et d’organiser des animations ciblées sur la lecture, l’écriture et l’art en général.
L’association a été constituée pour soutenir et accompagner son premier spectacle
consacré à Jacques Prévert : Quartier libre. Fin 2012, une deuxième création a vu le jour :

Le Semeur d’allumettes sur des textes de Gaston Couté, mis en scène par Magali Berruet, spectacle de théâtre joué au festival off d’Avignon en 2014. « Quand le temps est à l’orage », est un cabaret poétique toujours consacré à Gaston Couté.

Sensibles à la poésie, à toutes les formes d’art, sensibles à toutes les manières de donner voix et formes aux émotions, sensibles à tous ces petits riens, aspérités, grains de sable qui constituent une part cachée, souvent contradictoire mais essentielle de nous mêmes, « les Petits Désordres » souhaitent ouvrir un espace d’imagination où peuvent se croiser, se rencontrer et s’exprimer « le désordre des êtres » .