Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

La direction de la LCR licencie son principal opposant
Article mis en ligne le 1er avril 2008

par siksatnam

La direction nationale de la LCR ne supporte plus les critiques trop fortes de ses opposants. Lors de sa dernière réunion plénière, les 13 et 14 mars, elle a décidé de "dépermanentiser" son principal opposant, Christian Picquet. En clair, de le licencier après vingt-huit ans de service.

Prenant "acte" de la volonté du courant de M. Picquet (Unir) de se maintenir en tendance publique, c’est-à-dire avec son expression propre, le texte sanctionnant le dissident explique qu’il "n’est plus permanent de la LCR" et que cette "décision politique" prend effet immédiatement. La direction estime que le maintien en courant décidé par les amis de M. Picquet, au moment où la LCR lance son projet de "nouveau parti anticapitaliste", est un "mauvais signe". "Il y a un problème de clarification politique. On ne peut plus travailler ensemble", justifie Pierre-François Grond, membre du bureau politique.

Depuis mai 2006, à l’occasion d’un appel en faveur d’une candidature unitaire antilibérale à l’élection présidentielle, que Christian Picquet avait signé contre l’avis de la majorité de la LCR, les militants de la minorité n’ont pas caché leurs préférences : critiques publiques de la candidature "en solo" d’Olivier Besancenot, participation aux meetings des antilibéraux ou encore, au soir du premier tour des législatives, communiqué appelant à voter à gauche contre l’avis de leur parti. La direction avait pris une première mesure, début 2007, en interdisant à M. Picquet de représenter la LCR dans les réunions avec d’autres organisations. Elle lui reproche aujourd’hui de ne "plus assumer ses responsabilités de direction".

Pour la minorité, la mesure prise contre son dirigeant relève d’un "licenciement politique". "On cherche à se débarrasser d’un courant critique alors que de nombreux militants se posent des questions", explique M. Picquet. "Le pluralisme dans le nouveau parti, c’est mal barré. Certains ont même voté la sanction le poing levé", assure Alain Faradji. "C’est douloureux car le statut de Picquet, c’est aussi un symbole", lâche Francis Sitel, un de ses proches.

M. Picquet est en effet une des figures de la LCR, principal porte-parole de la minorité mais aussi un des piliers de Rouge. Entré en 1968 à la "Ligue", il est de ceux qui ont "tenu" l’organisation lors des années de vache maigre. "Faut pas en faire un drame, on lui trouvera quelque chose", assure Alain Krivine, qui ajoute : "Prétendre qu’il y a de la répression politique à la Ligue, ça fera rigoler !"

"Personne n’est permanent à vie", tranche M. Grond. "Les moyens de l’orga doivent être mis à la disposition de ceux qui appliquent la ligne majoritaire. Il faut que la minorité assume son centre de gravité à l’extérieur de la LCR." Une manière de pousser dehors des opposants qui jurent, eux, qu’il n’est "pas question de déserter".

Sylvia Zappi
Article paru dans l’édition du "Monde" du 28.03.08