Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Nouvelles techniques de la flicaille...
Article mis en ligne le 5 octobre 2009

par siksatnam

Pour disperser les manifestants en marge du sommet du G20 en
Pennsylvanie, les canons à eau ont été remplacés par d’autres types
d’armes “non létales” issues de recherches militaires.

Par exemple, le LRAC – Long Range Acoustic Device -, qui a fait ses premières armes en Irak en 2006, est présenté dans la littérature comme « un système
d’hyperfréquence (qui) peut être dirigé sur un groupe d’individus,
entraînant nausées, malaises intestinaux, troubles de la vision et de
l’ouïe ». Les images qui suivent, prises par des sources indépendantes et
diffusées sur Indymedia, révèlent toute cette belle mécanique
contre-insurrectionnelle.

Notez bien l’autre arme acoustique, plus
conventionnelle : la voix synthétique de la police façon Robocop qui
gueule :

« Le chef de la police de Pittsburg a déclaré ce rassemblement
illicite, donne l’ordre à toutes les personnes de se disperser
immédiatement. Peu importe les raisons d’être ici, vous devez partir. Si
vous ne vous dispersez pas, vous pourriez être arrêté et/ou sujet à
d’autres actions policières. »
(à partir de 2’45)

Pour disperser les manifestants en marge du sommet du G20 en
Pennsylvanie, les canons à eau ont été remplacés par d’autres types
d’armes “non létales” issues de recherches militaires. Par exemple, le
LRAC – Long Range Acoustic Device -, qui a fait ses premières armes en
Irak en 2006, est présenté dans la littérature comme « un système
d’hyperfréquence (qui) peut être dirigé sur un groupe d’individus,
entraînant nausées, malaises intestinaux, troubles de la vision et de
l’ouïe ». Les images qui suivent, prises par des sources indépendantes et
diffusées sur Indymedia, révèlent toute cette belle mécanique
contre-insurrectionnelle. Notez bien l’autre arme acoustique, plus
conventionnelle : la voix synthétique de la police façon Robocop qui
gueule : « Le chef de la police de Pittsburg a déclaré ce rassemblement
illicite, donne l’ordre à toutes les personnes de se disperser
immédiatement. Peu importe les raisons d’être ici, vous devez partir. Si
vous ne vous dispersez pas, vous pourriez être arrêté et/ou sujet à
d’autres actions policières. » (à partir de 2’45)

http://www.dailymotion.com/video/xalwn0_g20-pittsburgh-cauchemar-totalitair_news

D’autres images hallucinantes du Pittsburgh Independent Media Center,
surtout ce film : Which side are you on ?.

http://indypgh.org/g20/#k-d11b01b66d502235

Si vous n’avez pas déjà la nausée, on vous explique plus loin de quoi il
s’agit exactement. Exemple, un papier paru à l’automne 2007 dans la
revue Cultures & Conflit, fait le point sur ces nouvelles armes
anti-émeute (1). Bien sûr, elles profitent, tout comme les drones de
surveillance, d’une large inspiration militaire.

"La mise en service à titre d’expérimentation en 2006 en Irak, dans le
cadre de la politique de contre-insurrection, d’armes comme le Long
Range Acoustic Device (LRAD) et l’Active Denial System (ADS) a signé une
étape primordiale dans le développement de systèmes antipersonnels de
nouvelle génération. (…) Ces systèmes sont actuellement déployés en Irak
et font l’objet d’expérimentations actives sur la population civile. Ils
ont notamment été testés dans le centre de Bagdad, dans la région de
Falloujah et à Camp Bucca
."

Les armes acoustiques excitent les flics en tous genre depuis des
générations, on s’en sert maintenant plus simplement pour virer les ados
bruyants des cages d’escalier. Le LRAD, c’est la version hardcore.

"Le Long Range Acoustic Device est un système d’hyperfréquence fondé sur
une technique de génération de sons développée par la firme American
Technology Corporation qui consiste à produire deux ultrasons de
fréquences légèrement différentes : le signal haute fréquence se
dissipera rapidement dans l’atmosphère, tandis que le signal basse
fréquence va persister et peut être dirigé sur un groupe d’individus,
entraînant nausées, malaises intestinaux, troubles de la vision et de
l’ouïe. Une variante portative est à l’étude, capable de tirer des « 
balles sonores » de forte intensité. Le LRAD a connu un premier emploi
concluant en repoussant l’abordage du paquebot Seabourn Spirit par des
pirates, au large des côtes somaliennes, en novembre 2005
."

Arrêtons-nous à présent sur l’ADS, le canon micro-ondes, autre variante
du flingue cérébral made in USA — conçu et vendu par Raytheon (lire ce
document commercial de juin 2009), le marchand d’armes à qui l’on doit
les fameux missiles Patriot, dont les taux d’efficacité avaient été
entièrement bidonnés lors de la première Guerre du Golfe (1991). (Photos
à droite, la version militaire de l’ADS montée sur un hummer, et la
version civile.) L’article de Culture & Conflits poursuit :

"l’ADS est un canon à ondes millimétriques pulsées de basse puissance et
une technologie pleinement opérationnelle. Baptisé « projet Sheriff »,
ce système tactique voué à l’engagement rapproché se compose d’un
émetteur de moyenne portée incrusté dans une antenne orientable. Il peut
être monté selon les besoins sur le toit d’un poste de garde comme arme
à effet de zone ou sur des véhicules type Humvee, Stryker ou Light
Armored, comme arme anti-émeute.

"(…) Le rayon émet sur une fréquence de 95-100 GHz, insuffisante pour
pénétrer le corps, mais assez forte pour réagir avec les terminaisons
nerveuses du derme superficiel et chauffer les molécules d’eau des
couches sous-cutanées, provoquant au bout de cinq secondes une sensation
de brûlure si intense que le réflexe naturel de l’individu est de
prendre immédiatement la fuite. Le rayon émis n’est pas ionisant – non
radioactif – et par conséquent ne comporte pas de danger carcinogène.
(…) le principal non-dit de ce système réside dans son potentiel létal.
(…) il est techniquement tout à fait envisageable d’accroître la
pulsation du rayon pour en faire une arme mortelle, « rhéostatique
 »."

"Une autre incertitude concerne les conséquences pour le cerveau d’une
exposition répétée au rayon. Bien que les chercheurs militaires
démentent les risques de pathologies encéphaliques, le facteur de la
durée d’exposition reste central
. »"

Et le dernier petit gadget, pour la fin. Le laser au deutérium fluoré !
« Paralysie temporaire… » ?

"On peut également mentionner, puisqu’il est en cours de finalisation
industrielle, l’existence du Pulsed Energy Projectile (PEP), laser à
deutérium fluoré développé par Mission Research Corp, dont les phases de
test devraient débuter avant 2010. Ce développement augure la naissance
d’une génération d’armes potentiellement révolutionnaires parce que
susceptibles, comme l’ADS, d’investir la globalité du spectre opérationnel.
"

Charmant, le laser PEP ! Voyez plutôt :

"Le PEP utiliserait un laser au fluorure de deutérium à impulsions conçu
pour produire un plasma ionisé à la surface de la cible visée. Le plasma
entraînerait à son tour une onde de pression ultrasonique qui passerait
dans le corps et stimulerait les nerfs cutanés afin de provoquer une
douleur et une paralysie temporaire
."

(1) Georges-Henri Bricet des Vallons, « L’arme non létale dans la
stratégie militaire des Etats-Unis : imaginaire stratégique et genèse de
l’armement », Cultures & Conflits, 67, automne 2007, mis en ligne le 21
février 2008. http://www.conflits.org/index3116.html.