Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

LETTRE OUVERTE A JOEL FILY, PREFET D’INDRE-ET-LOIRE
Article mis en ligne le 21 janvier 2010

par siksatnam

Monsieur le Préfet,

Tristesse et colère. Tels sont les sentiments qui nous animent, nous,
les membres du Réseau Education Sans Frontières d’Indre-et-Loire
depuis que nous avons appris, le lundi 18 janvier dans la soirée, que
nos amis Nelson et Adilson Da Silva avaient été expulsés du territoire
français, et renvoyés dans cet Angola qu’ils ont fui il y a trois ans
après l’assassinat de leur père.

Tristesse ou colère ? Pour nous, ces deux sentiments sont
indissociables. Car il va falloir que nous l’exprimions, notre colère,
si nous voulons surmonter notre affliction, et poursuivre notre combat
pour faire respecter les droits humains que vous avez bafoués, avec un
acharnement inouï. Jusqu’à la dernière minute, les services de la
Préfecture d’Indre-et-Loire et ceux du Ministère de l’immigration, qui
savaient qu’à partir du 19 janvier, l’expulsion de Nelson et d’Adilson
Da Silva ne serait plus possible, ont harcelé le Consulat d’Angola
pour qu’il cède aux pressions et délivre l’indispensable
laissez-passer. Pour comble de machiavélisme, quelques heures avant
qu’on vienne les chercher pour embarquer dans l’avion, les deux frères
ont eu un ultime espoir : leurs noms avaient été effacés du tableau de
départ que chaque jour, les détenus du centre de rétention, scrutent
avec angoisse !

Sans doute l’expression de notre chagrin vous laissera-t-elle
indifférent, comme vous a laissé indifférent l’exposé des raisons de
notre soutien à Nelson et Adilson Da Silva, telles que nous les avons
exprimées à votre Directeur de cabinet le 6 janvier dernier. Vous
n’avez pris en considération ni la situation politique en Angola, et
principalement à Cabinda, ni les risques qu’y encourent les deux
frères jumeaux. Vous avez refusé d’entendre ce que les éducateurs que
nous sommes avions à vous dire sur les conséquences de votre refus
d’accorder la moindre considération à leur passé douloureux, à la
nécessité de préserver leur vie de famille, à l’urgence de leur offrir
des perspectives d’avenir positives, ici et maintenant.

N’y a-t-il aucune place pour la prise en compte des situations
humaines dans la politique actuelle de « gestion des flux migratoires
 » dont vous avez la charge dans notre département ?

Nous voulons des explications. Nous les voulons claires, précises et
publiques.

[*Réseau Education Sans Frontières d’Indre-et-Loire (RESF37)
*]

19 janvier 2009.

Contacts : Sylvain FAUVINET, 02 47 54 23 26 et 06 82 96 70 09

A défaut, on peut aussi appeler le 02 45 47 95 22, ou le 06 33 04 21 22