" La lutte contre le racisme (légitime) sera le marchepied pour la lutte contre le blasphème envers l’islam ("islamophobie"), sous prétexte de persécution des musulmans (les intégristes seraient "les musulmans", assignant ainsi tous les musulmans à la frange extrémiste de l’islam). À leurs yeux, l’islam serait une race, les musulmans feraient partie d’un peuple ethnique, rendant ainsi caduque la liberté de conscience. Critiquer l’islam, et s’opposer à son cancer politique qu’est l’islamisme, serait comme critiquer une couleur de peau, donc du racisme.
En revanche, sera exclu la lutte contre le racisme antijuif. La lutte contre l’antisémitisme (hostilité contre des individus en raison de ce qu’ils sont en tant qu’êtres humains) ne serait qu’un détail face à la lutte contre le blasphème envers l’islam, contre la laïcité et pour la défense de l’islamisme.
Le sexisme du voile, incarnation la plus pure du racisme (ici, en raison du sexe) n’est évidemment pas concerné et sera peut-être même valorisé.
Le racisme intracommunautaire, qui gangrène nos quartiers, ne sera pas non plus concerné (lire mon article sur ce sujet : https://www.naembestandji.fr/dossiers/concepts-definitions/collabeur-bougnoule-arabe-de-service-le-racisme-intracommunautaire-decomplexe).
Quant à "la protection des enfants", cela ne concernera pas non plus les petites filles voilées, victimes de maltraitance infantile (psychologique et physique) par le port de leur tenue, ni les violences intracommunautaires envers les enfants et ados qui ne respectent pas les injonctions identitaro-religieuses.
Il n’y a alors rien d’étonnant à ce que l’appel à manifester ait été co-signé par des Manifeste pour un Islam de liberté et de démocratieistes (UDMF, CCIE, ...) à côté de LFI et du Planning familial (qui fut autrefois féministe et universaliste), et relayé par Libé.
Cette manifestation a donc plus à voir avec celle de novembre 2019 qu’avec celle de 1983 ".
Naëm Bestandji