Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Marius Jacob, l’Arsène Lupin au drapeau noir
Article mis en ligne le 13 novembre 2017

par siksatnam

« J’ai préféré être voleur que volé. Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend. » Ainsi s’exprimait l’anarchiste Alexandre Marius Jacob dans sa déclaration "Pourquoi j’ai cambriolé", en 1905.

« C’est le plus grand des voleurs… Oui, mais c’est un gentleman. Il s’empare de vos valeurs, sans vous menacer d’une arme… » Vous l’avez reconnu. Arsène Lupin, le héros de Maurice Leblanc, immortalisé à l’image par Georges Descrières ou Romain Duris… Le gentleman cambrioleur qui, avec ses gants blancs, s’introduit chez vous la nuit, dérobe bijoux et tableaux et avant de s’éclipser, dépose sur le piano une carte de visite, élégante signature de son forfait. Mais ce que l’on a un peu oublié, c’est qu’il y eut un vrai Arsène Lupin, non moins gentleman mais beaucoup plus provocateur : l’anarchiste Alexandre Marius Jacob.

C’est son histoire, rocambolesque et flamboyante, que je vais raconter ce soir. Celle d’un petit Marseillais né sur le Vieux-Port, qui aimait lire et rêvait d’aventure. Son destin semblait tracé : devenir marin ou ouvrier. Prolétaire quoi ! Mais à 16 ans, Marius Jacob dit non à cette vie-là. Il sera anarchiste et voleur.

L’invité

Stéphanie Duncan reçoit l’écrivain Patrick Pécherot, auteur de la fiction.

La fiction

Marius Jacob, l’Arsène Lupin au drapeau noir de Patrick Pécherot, une fiction réalisée par Benjamin Abitan.

Livres de Patrick Pécherot

Le Voyage de Phil (éditions Scup)
L’Homme à la carabine (Folio Gallimard)
Une Plaie ouverte (Gallimard Série Noire), prix Transfuge 2015 du meilleur polar français.

À lire aussi :

Voleur et Anarchiste, Alexandre Marius Jacob, une biographie de Jean-Marc Delpech, parue aux éditions Nada,
Des hommes et des bagnes, de Jean-Marc Delpech et Philippe Collin, paru aux éditions Libertalia,
La vie des forçats, d’Eugène Dieudonné, paru aux éditions Libertalia.

Deux albums de bande dessinée racontent la vie d’Alexandre Marius Jacob :

Alexandre Jacob journal d’un anarchiste cambrioleur, de Vincent et Gaël Henry, paru aux éditions Sarbacane,
Le travailleur de la nuit, de Matz et Chemineau, paru aux éditions Rue de Sèvres.

Pour en savoir plus :

sur Patrick Pécherot : vous pouvez lire la publication Patrick Pécherot et les fantômes.
sur le mouvement anarchiste : Histoires de l’Anarchie.
sur le bagne : vous pouvez réécouter Le Bagne, l’émission du 6 juillet 2017 des Chroniques Sauvages de Robert Arnaut.

Mémoires sociales

Catégorie : Films SCF

Réalisation : Franck Wolff | Production : Sans Canal Fixe, avec la participation de Un Autre Monde / SUD PTT 36-37 | 2006 | 45 minutes

Ce ne sont ni des idéologues, ni des leaders « charismatiques »… Et pourtant, ils ont participé à des mouvements politiques importants. D’Émilio Marco qui nous parle d’Espagne révolutionnaire de 1936, de la résistance en Touraine et de son exil à Guy Denizeau, « maire malgré-lui » d’une petite commune, libre penseur et l’un des tout dernier compagnon de Marius Jacob. Ces « papys » militants ont gardé, malgré les désillusions et le poids des années, un même regard mutin où transparaît encore la révolte et la joie de se tenir debout…

La mémoire de leurs expériences et de leurs épreuves interroge le présent et le futur qui reste à créer.

Sélectionné au festival Les Instants Vidéo, Martigues, 2006.