Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Rien ne va dans cette affaire Quatennens...
Article mis en ligne le 21 septembre 2022
dernière modification le 20 septembre 2022

par siksatnam

Rien ne va dans cette affaire Quatennens, rien. Alors reprenons dans l’ordre chronologique, j’ai bien dit chronologique !

La première des fautes vient de la divulgation de la main courante ! Le but d’une main-courante est de laisser une trace pour venir alourdir le cas échéant une plainte future. Cela n’a donc pas d’effet dissuasif, c’est laisser une trace. Ce qui est inouï dans cette affaire c’est que la VICTIME demande expressément que cette main-courante ne soit pas divulguée.

Et que font les forces de l’ordre, elles divulguent.... Alors tous ceux qui maintenant viennent soi-disant défendre la cause des femmes, mais fermez-la ! Qui s’est soucié que cette information pouvait mettre cette femme en danger ? Qui a préservé et respecté la volonté de la victime ?

Personne. Il valait mieux faire un bon coup politique avec cette affaire. Parce qu’encore une fois, que personne, oui personne ne dise que c’est la cause des femmes qui a porté leurs voix, c’est juste l’impact politique de cette affaire qui les a fait réagir aussi vivement. Quand se sont-ils soucié de la femme, de sa volonté, de l’impact de tout ça sur sa personne ?

La deuxième des fautes est du côté de Mélenchon et de tous ceux qui ont parlé d’honneur pour caractériser la décision du député. Du moment qu’on lève la main sur une femme, la notion même d’honneur n’a plus sa place dans le débat. Il est disqualifié par ce qu’il a fait.

D’autant plus quand on légitime cela par la sacro-sainte « intimité des couples », puis la passion, puis l’amour. Non, une gifle n’est jamais l’expression d’un amour trop conséquent, mal contrôlé, d’une situation qui dérape. Si on acceptait de penser la violence ainsi, cela signifierait qu’il pourrait être tolérable que n’importe quel conflit se règle à coup de coups !

La troisième des fautes qui synthétise les deux autres est de considérer, pour évacuer le sujet, qu’il s’agit d’une affaire privée. Si les féminicides n’étaient pas en constante augmentation, tout comme les violences conjugales, alors cela pourrait rester une affaire privée. Sauf que tout son déroulement est un archétype du traitement de ce sujet par notre société : non respect et de protection de la victime, minoration du geste, instrumentalisation du sujet (ici à des fins politiques, ailleurs pour par exemple dire que la femme se sert de cela dans un conflit pour la garde des enfants ou que sais-je !). Et en plus ici, positionnement de l’homme comme celui par qui/grâce à qui vient la solution voire l’apaisement.

Avec cette affaire, la cause des femmes est encore une fois instrumentalisée en en faisant un enjeu bassement politique, c’est ainsi la question du député qui devient centrale ! A la fin on en oubliera même pourquoi on demande sa tête !

Laure Pagès