C’est un abuseur. Il s’empare de tout, ne respecte personne, tout est à lui, rien n’existe que pour son usage. Oui. Mais considérant qu’en réalité il est lui même essentiellement le laquais de gens qu’il pense puissants, ne peut-on pas y déceler et comprendre le comportement d’un enfant abusé qui a été brisé et éduqué dans la loi de l’abus ?
Dont on a brisé les barrières protectrices. Qui ne les voit plus, ni chez lui, ni chez les autres.
Ne serait-il pas la simpliste marionnette d’un être prédateur ?
Mécanisée et mue par la force externe implacable de ce dernier, la marionnette croit tout réussir, puisqu’elle obéit avec zèle, alors qu’elle est en fait abusée et violentée. Et elle reproduira sans cesse ce schéma destructeur, comme une victoire.
Stupéfaits, nous le voyons forcer la zone d’intimité de tous, et abuser férocement de tout, sans limites, ni coeur, et ainsi tripoter autrui, sans cesse.
Ne serait-ce pas parcequ’on l’a touché ainsi, en lui faisant croire que c’est ça l’amour. Que c’est autorisé. Que c’est bon, bien, et fort.
Aveugle à la réalité, déformé, devenu ignorant des sentiments profonds normaux, il touchera tout le monde, y compris les présidents, les champions et le pape …« pour mettre la main dessus ». Il croit qu’il devient ainsi le maître de la puissance d’autrui. Ne recopierait-il pas ce qu’il a subi ?
Dans sa tête, Il possède tout, alors qu’en fait il est dépossédé de tout. Et qu’il est constamment perdant, dans les faits. Il rate sans cesse, est assez intelligent pour le voir, mais pas assez lucide pour le prendre en compte et en tirer d’autre conséquence qu’une fuite en avant irrépressible.
Courant toujours après l’illusion de sa fière apparence, à ses yeux satisfaisante et suffisante, posée dans le miroir.
La vérité ne compte pas. Il vit dans une zone dépourvue d’ancrage dans le réel.
Enfermé dans un palais sans détracteurs, courtisé, isolé, cerné, irresponsabilisé, caché derrière un conseil de « sécurité », follement adepte du secret, il est, et c’est un autre symptôme du problème, jaloux de sa propre zone privée qu’il défend derrière des Unes de presse maquillées.
Et vit, comme un poisson dans l’eau claire, les rivières troubles du mensonge constant qu’on lui impose pour organiser la manipulation et l’emprise sur la population. Il y est très à l’aise et y trouve des satisfactions.
Mais il faut voir comment les riches puissants, les manipulateurs sans coeur, et les cheiks cyniques lui prennent la main et la plient, la tordent sur les photos, et comment là, il se laisse faire, servile et heureux de l’être !
“J’ai un plan” est toujours sa réponse ultime.
C’est un plan de destruction. Cet homme là pourra avoir des habiletés mais au bout du compte ne bâtira jamais et détruira toujours. Il suivra en cela le plan avide qu’on lui a ordonné d’exécuter, celui des puissants. Dont il connait et approuve les règles apprises, celles de la loi du plus fort.
Alors que c’est surtout le plan qu’a adopté pour lui le prédateur de l’ombre, qui, autrefois humilié, voudra éternellement sa vengeance sur le pays et la société. Son mentor.
Qui s’est emparé de lui l’a ébloui, désaxé, détruit, et tire depuis les ficelles et le mécanise.
C’est pour cela, je crois qu’il agit odieusement, abîme tout, mais que ça reste quelque part juste pitoyable.
Le voir sur la photo aussi indifférent et aveugle à autrui, seulement décidé à profiter du moment pour sa pomme, est bien aussi terrifiant que vraiment pitoyable.
L’émotion de l’un, sa joie, sa fierté, puis sa souffrance muette simple et touchante, et la mécanique inhumaine de l’autre.
Qui passe à côté de la décence la plus simple en se regardant dans l’oeil de la caméra.
Ils ne vivent pas dans la même dimension.
Carmel Arcas