Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

"Les utopiques" numéro 22
Article mis en ligne le 9 avril 2023
dernière modification le 3 avril 2023

par siksatnam

Le dossier de ce numéro a pour titre « Anticapitalistes. Pourquoi ? Pour quoi ? » Pleinement en phase avec l’actualité sociale de ce premier trimestre 2023, les premiers responsables de trois organisations syndicales, CGT, FSU, Solidaires, nous font part de leurs réflexions à ce sujet. Philippe Martinez, Benoît Teste, Murielle Guilbert, Simon Duteil en discutent dans Les utopiques. Maryse Dumas, ancienne secrétaire générale adjointe de la CGT, et Christian Mahieux, ancien secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires, abordent aussi cette question. D’autres contributions, de Julie Ferrua, Murielle Guilbert ou encore Nara Cladera, traitent de l’interaction entre anticapitalisme et écologie, féminisme ou anticolonialisme.

Alain Bihr nous explique pourquoi, selon lui, être anticapitaliste aujourd’hui impose un parti pris systémique et utopique. C’est collectivement que le comité de rédaction de Cerises la coopérative argumente sur l’actualité de l’anticapitalisme. Le syndicalisme s’attelle à deux tâches en parallèle : la défense des intérêts immédiats des travailleuses et travailleurs d’une part, la construction d’une société d’où doit disparaître l’exploitation capitaliste d’autre part. Cette exploitation se combine à diverses oppressions (patriarcales, coloniales, raciales, etc.) ; il y a bien longtemps que le syndicalisme se confronte à cette intersectionnalité des agressions. Saïd Bouamama explique la consubstantialité du racisme et du capitalisme, et ses conséquences. Plongeant dans l’histoire pour faire lien avec l’actualité contemporaine, Sébastien Vega, Jean-Paul Dessaux, Verveine Angeli insistent sur les rapports toujours coupables du capitalisme avec le racisme. Prolongeant ces propos, Aboubacar Dembele et El Hadji Dioum, deux des travailleurs grévistes de Chronopost/DPD/RSI narrent plus d’un an de lutte pour l’obtention des « papiers » permettant leur régularisation alors qu’ils travaillent depuis des années ; article corédigé avec des soutiens à leur lutte : Adrien Pichard, Christian Schweyer, Cybèle David, Eddy Talbot et Jean-Louis Marziani.

Elargissant le propos, Patrick Le Moal propose quelques pistes et problèmes pour la révolution aujourd’hui, tandis que Patrick Le Tréhondat s’interroge à propos des coopératives : leviers ou impasses pour un changement radical de société ? Syndicalistes Solidaires aux Finances publiques, Ophélie Vildey et Anne Guyot-Welke décortiquent, pour la première les spécificités du capitalisme financier, pour la seconde la réalité de la fraude fiscale. Sébastien Vega démontre, à travers l’histoire, les impostures anticapitalistes des extrêmes droite. Enfin, Charles Jacquier revient sur la manière dont la revue syndicaliste La Révolution prolétarienne traita de l’URSS entre 1925 et 1939.

Hors dossier, quelques textes poursuivent les débats du précédent numéro. Des travailleurs d’usines d’armement organisés dans SUD Industrie nous parlent… du désarmement. Vladimir Fisera nous fait découvrir la poésie ukrainienne sous les bombes russes. Et nous reprenons des extraits des interventions de Yuri Samoilov, syndicaliste de la KVPU, venu d’Ukraine, un an après l’intervention massive de l’armée russe, nous porter la parole de nos frères et sœurs de classe confronté·es à la guerre de Poutine et aux capitalistes exploiteurs.

Par ailleurs, Gonzalo Wilhelmi nous présente la revue Libre pensamiento publiée par la Confederacion General del Trabajo de l’État espagnol. Nous présentons aussi le denier numéro de la revue Solidaritat, œuvre de camarades du Gard. Enfin, Christian Mahieux propose une interview de contrôleurs SNCF, à propos de leur grève de la fin de l’année 2022, du collectif créé à cet effet, du rapport avec les syndicats et des acquis du mouvement.

Comme d’habitude, de nombreuses illustrations accompagnent les articles. La couverture de ce numéro est de Fred Sochard.