Tandis que, si l’on en croit l’honorable ouvrier-maçon de la France en décrépitude Jean-Marc Ayrault, ainsi que toute son équipe de conseillers, d’ailleurs, parmi lesquels bon nombre sont probablement détachés de la non moins honorable entreprise Vinci, l’adoption du projet de loi en faveur du mariage pour tous n’est plus qu’une affaire de temps… L’égalité des droits sera appliquée, la loi bien sera votée, en dépit des braillements scandalisés de la droite dite pétainiste et de l’église dite catholique…
Ce dossier brûlant, s’il reste encore à entériner par l’assemblée, sera mené à bien, c’est juré. Tous les progressistes et les amis de l’égalité entre les citoyens s’en réjouiront.
En revanche, si ce dossier est sur le point d’être classé, aux trois lettres P, M et A près, un autre débat sociétal et moral se profilera bientôt, et pas pour la première fois, à l’horizon médiatique, celui de l’euthanasie…
L’euthanasie pourrait permettre aux malades qui le souhaitent ainsi qu’à leurs proches d’en finir avec les souffrances d’une vie prolongée artificiellement et en vain… Cela pour le plus grand bénéfice de la société, qui n’aura plus à assumer les conséquences humaines et financières de ce maintien en vie à tout prix... Mais le projet sera combattu par les mêmes, qui se défendront avec vigueur -ou pas…- de trouver leur inspiration dans quelque dogme religieux que ce soit.
Et à cet égard, Libération, journal de référence s’il en est, utilise habilement des chemins de traverse pour aborder le débat sur l’euthanasie, sous un angle presque propagandiste.
Le quotidien nous rafraichissait en effet la mémoire en début de semaine, rappelant que le sieur Ariel Sharon, chantre de l’extrémisme sioniste, de la négation des droits de l’homme en général et des palestiniens en particulier, criminel de guerre dont on aurait pu croire l’humanité durablement débarrassée, est en fait plongé dans un coma artificiel, depuis sept ans, au frais du contribuable.
Cependant, toujours selon Libération, il aurait récemment montré des signes d’une activité cérébrale importante, au cours de tests pointus réalisés par le corps médical israélien.
Au-delà du légitime émoi Suscité par cette information qui glace le sang, celle-ci a au moins le mérite de nous offrir là un cas d’école tout à fait palpable, bien loin du rétablissement prodigieux, gaullien, même, il faut bien le dire, de l’ex-ministre de la chasse éhontée au sans-papiers, sir Jean-Pierre Chevènement, au sujet duquel il se murmure qu’une grotte miraculeuse pourrait lui être prochainement dédiée dans sa bonne ville de Belfort. Mais par bienséance, on attend qu’il soit mort pour de bon quand même.
Pas de projet de lieu de pèlerinage officiel, en revanche, à cette heure pour Ariel Sharon. Cependant, pour plus de précaution, et c’est là que le concept d’euthanasie trouve un nouvel argument de poids, il serait certainement pertinent de mettre de la mort aux rats dans les tuyaux d’alimentation qui mènent jusqu’à cette vilaine protubérance connue pour être son estomac. Tandis que les électeurs israéliens n’ont pas jugé utile de mettre à la retraite d’office Nétanyahou, 64 ans et certainement suffisamment d’annuités de cotisations pour y prétendre, mettre un terme à la survie d’Ariel Sharon apparait comme un plaidoyer en faveur de l’euthanasie…
DEBRANCHONS- LE ! comme le dirait si bien l’amatrice de sucettes à l’anis France Gall…
JC.P