Communiqué Sud-étudiant Tours
Tours le avril 2013
Depuis quelques temps l’université des Tanneurs est devenue le lieu de harcèlement, de provocations et d’intimidations répétés par des membres de droite et d’extrême droite à l’encontre de militants syndicaux, notamment sud-étudiant. Cela va de l’arrachage régulier de panneaux syndicaux au collage d’autocollants sur les portes du local en guise de provocations. Mais récemment, des militant-es de Vox populi se sont illustrés en provoquant ostensiblement les quelques personnes rassemblées devant Thélème qui discutaient suite à une projection sur l’accaparement des terres, organisée par le département de sociologie en lien avec des associations (CCFD, Artisan du Monde etc.). Faute d’avoir obtenu la confrontation attendue, ces militant-es ont poursuivi leurs actions politiques basées comme d’habitude sur la recherche du conflit physique en collant une nouvelle fois sur le local de sud-étudiant, mardi soir, provocant ce coup-ci une altercation et des échanges de coups. A priori, il se peut que certains des agresseurs ne soient pas même étudiants.
Cette histoire révèle, avec celle de Malika, les pratiques informelles mais bien réelles de ces militants « identitaires ».
Ces néofascistes, malgré leur propagande soigneusement contrôlée, visent bien à créer un climat de tension que nous considérons comme intolérable. Les images policées et la communication contrôlée n’y font rien puisque les discours et les pratiques de ces militant-es « identitaires » s’inscrivent dans la continuité du mouvement néofasciste qui désigne toujours comme ennemi-es les immigré-es, les militants-e du mouvement social et ouvrier et, dans le contexte actuel, les associations LGBT. Il s’agit de faire taire les militants-e du mouvement social en exerçant des pressions physiques sur leurs membres, susciter la peur en appelant par exemple à se constituer en milice pour faire régner l’ordre tel que le prouve leur communiqué à propos des formes d’insoumission et de révolte populaire dans les quartiers. Il s’agit de réprimer toutes révoltes, toute contestation, toute alternative possible à celle de l’ordre social présent qu’ils cherchent à renforcer en faisant mine de le contester.
Nous appelons non seulement à la solidarité face à ce gouvernement qui inscrit sa politique dans la continuité de son prédécesseur (répression des ouvriers, répression des paysans et habitants à Notre Dame des Landes, casse du code du travail, expulsion des étrangers, etc.) mais aussi contre ces groupes d’extrême droite qui tentent d’utiliser la crise sociale et la campagne homophobe pour faire valoir leurs idées politiques tout en multipliant les provocations et les agressions physiques.
Nous serons particulièrement attentifs aux réactions des autorités, en particulier universitaires face à ce type d’agissement.
Soutiens : SOLIDAIRES 37, Alternative Libertaire 37, NPA 37, LDH 37, MJCF 37, Centre LGBT (Lesbien, Gay, Bi et Trans de Touraine), SUD Éducation 69, CNT-FTE , STRASS-syndicat du travail sexuel, OCML Voie Prolétarienne, SUD Education 41, CNT.