Mercredi 19 mars 2014 - Tours
Aujourd’hui à 17h, une quinzaine de personnes se sont retrouvées place Jean Jaurès à Tours - en face du Palais de Justice - pour une action de Désobéissance civile non violente afin d’interroger la place de la publicité dans l’espace public. Il s’agissait de la deuxième action du même type en une semaine. Cette appropriation populaire de l’espace public avait pour objectif d’alerter la population tourangelle sur l’envahissement de l’espace public par la publicité, et de demander plus de Liberté d’Expression pour les citoyens (au moyen de panneaux de publicité transformés en porteurs de parole).
La compagnie de bus tourangelle "Fil bleu", dont la plupart des abribus sont recouverts d’affiches publicitaires, a bien fait sont travail d’auxilliaire de police vendue à la pub. Alors que 2 militants recouvraient un panneau publicitaire à l’aide de blanc de Meudon (de la craie mélangée à de l’eau), afin d’epargner à la vue des enfants et des passants les publicités sexistes et autres réclames pour des boissons alcoolisées et fast-food, plusieurs controleurs de la compagnie de bus les entourèrent et prévinrent la Police Municipale. Elle même ne sachant que faire des citoyens-barbouilleurs, la Police Nationale fut jointe afin de s’emparer des malotrus - revandiquant à quelques jours des élections municipales plus de panneaux de Liberté d’expression à Tours - quelle honte ! Nous rappellons qu’il n’existe quasiment aucun endroit de libre expression à Tours, en contradiction avec la loi. Les citoyens n’ont donc pas d’autres choix que d’utiliser les supports publicitaires pour s’exprimer ! Puis vient l’heure du prélévement d’ADN au commissariat... Comme si les militants antipubs était de vulgaires délinquants, alors que le Maire Jean Germain lui-même est poursuivi pour "escroquerie" dans l’affaire des Mariages Chinois ! Les policiers ont-ils demandé son ADN au maire Germain ?
Quoi qu’il en soit, les militants ont bien l’intention de faire entendre leur voix à la veille des élections municipales, et d’utiliser un éventuel procès comme réquisitoire contre les effets de la publicité sur la Démocratie et la santé (obesité, anorexie, alcoolisme, Liberté d’expression, gaspillage, endettement, etc).
Des citoyens antipubs.