A l’heure où s’organise une campagne internationale pour la libération d’Alexandre Koltchenko, antifasciste de Crimée détenu arbitrairement par les autorités russes, divers individus et organisations se revendiquant de l’antifascisme tentent quant à eux d’organiser un soutien aux miliciens pro-russes du Donbass, aux côtés desquels combattent pourtant des militants d’extrême droite.
On sait déjà que des fascistes, notamment le groupe Unité continentale, combattent depuis plusieurs mois dans l’Est de l’Ukraine aux côtés des forces pro-russes. Des fascistes qui osent aujourd’hui affirmer combattre le « nazisme », symbolisé selon eux par le gouvernement de Kiev (1). Il faut dire que la confusion règne parmi les soutiens au Donbass, puisque des militants se revendiquant antifascistes les ont désormais rejoints. Mais de quel antifascisme parlent-ils ?
Nostalgie de l’URSS
La base de l’argumentaire de ces groupes et individus est simpliste : les régions autonomistes du Donbass se revendiquant héritières de l’URSS (2) et l’URSS ayant été un régime communiste enviable qui a combattu le nazisme lors de la Seconde Guerre Mondiale, alors le Donbass est attaqué par les héritiers des nazis. Suivant cette logique, c’est donc poser les bases du communisme et combattre le fascisme que de le soutenir. Ajoutons à cela une rhétorique anti-impérialiste reposant sur une analyse campiste (3) des choses, et le tour est joué ! Cela rappelle furieusement les heures glorieuses du stalinisme, avec son curieux mélange de communisme (en réalité un capitalisme d’État), de nationalisme et d’impérialisme russe. D’où le fait que la cause du Donbass puisse à la fois intéresser des nationalistes et de supposés antifascistes, tous unis dans une fange rouge-brune nauséabonde.
Or, il est tout de même paradoxal, quand on se revendique de l’antifascisme et donc en principe aussi de l’anti-autoritarisme, d’idolâtrer un régime autoritaire comme l’avait été celui de Staline et de soutenir des Etats croupions en réalité dirigés par des fascistes et des seigneurs de guerre. Il est étonnant, quand on se dit communiste et internationaliste, de vouloir absolument choisir un camp dans un affrontement qui oppose des intérêts nationalistes et impérialistes à d’autres intérêts nationalistes et impérialistes, confondant les intérêts des Etats avec ceux des populations qu’ils prétendent représenter.
Exemple de propagande "antifasciste" pour le Donbass : annonce de la caravane antifasciste du groupe italien Banda Bassotti. Le texte en blanc à droite signifie "¡No pasarán !" On peut voir en dessous le ruban de Saint-Georges.Exemple de propagande « antifasciste » pour le Donbass : annonce de la caravane antifasciste du groupe italien Banda Bassotti. Le texte en blanc à droite signifie « ¡No pasarán ! » On peut voir en dessous le ruban de Saint-Georges.
L’imagerie véhiculée par les soutiens au Donbass souffre peu d’ambiguïté : certains symboles (drapeaux nationaux, rubans de Saint-Georges) sont indifféremment utilisés par les militants nationalistes et lesdits antifascistes (4). La seule petite différence est que les antifascistes se réfèrent à la nostalgie de l’Armée rouge tandis que les fascistes font plus souvent appel à une imagerie se référant à la période tsariste. Les uns et les autres sont régulièrement comparés aux Brigades internationales.
Partout en Europe, des soutiens « antifascistes » au Donbass
Parmi les groupes connus qui soutiennent la cause du Donbass, on peut noter le groupe de punk italien antifasciste Banda Bassotti, qui affiche lors de ses concerts une banderole de soutien à la cause. Banda Bassotti a organisé en septembre dernier une caravane européenne de solidarité avec le Donbass et a donné dans ce cadre un concert a Moscou, le tout filmé par la télévision poutinienne RT (ex-Russia Today). Il prévoit de remettre le couvert le 9 mai prochain, à l’occasion de l’anniversaire de la victoire de l’Armée rouge sur les forces hitlériennes. Outre une nostalgie affichée de l’URSS de Staline, notre seule hypothèse concernant ce parti-pris est que Banda Bassoti est peut-être motivé par son opposition au mouvement fasciste italien Casapound, qui lui soutient les nationalistes ukrainiens. Peu connu en dehors du milieu antifasciste, Banda Bassotti avait donné un concert à Paris en souvenir de Clément Méric le 6 juin 2014. A noter qu’un concert du groupe qui était prévu à Manchester le 3 mai prochain dans le cadre d’un festival antifasciste a été annulé, à cause justement de son soutien à la cause du Donbass (5).
Pour assurer la promotion du Donbass, Banda Bassotti relaie même des rendez-vous avec le conspirationniste italien Giulietto ChiesaPour assurer la promotion du Donbass, Banda Bassotti relaie même des rendez-vous avec le conspirationniste italien Giulietto Chiesa.
Côté français, nos « antifascistes » sont d’un genre bien particulier, gravitant autour d’Alain Benajam du Réseau Voltaire (aussi fondateur d’un Comité France-Donbass), du Comité Valmy, du PRCF, du site LeGrandSoir.info, sans oublier Danielle Bleitrach (6)… Mais les manifestations de soutien au Donbass organisées par Benajam sont tout autant fréquentées par l’auteur d’extrême droite Lucien Cerise (7) que par le membre du bureau politique du Parti de Gauche Djordje Kuzmanovic (8). Elles sont aussi soutenues par la négationniste Ginette Skandrani (9), tandis que côté médias, ce sont Le Cercle des Volontaires ou L’Agence Info libre qui s’y collent. Enfin, parmi les soutiens à la politique russe en Ukraine, les Belges Michel Collon et Jean Bricmont ne sont pas en reste. Et le pire, c’est que tous ces gens, à un degré ou à un autre, continuent de proclamer leur attachement aux valeurs progressistes, voire à la lutte contre le fascisme et l’extrême droite ! Dès lors, on ne peut qu’être affligés de croiser dans nos luttes d’authentiques militants antifascistes qui se laissent prendre au piège de ces discours…
Le soutien à la Novorossia – autre nom du Donbass qui signifie « Nouvelle Russie » – au nom de l’antifascisme semble toucher l’ensemble des pays d’Europe, puisque tant des jeunes communistes espagnols que des antifascistes grecs ont apporté leur soutien à la cause, tandis qu’en Allemagne, au prétexte de lutte contre l’impérialisme allemand et occidental, la cause du Donbass reçoit aussi des échos favorables à gauche. En Suisse, c’est un groupe antifasciste de Fribourg dont le blog est aujourd’hui inactif qui a fantasmé l’été dernier sur un hypothétique Bataillon Makhno d’obédience anarchiste qui prendrait part aux combats, malgré le caractère plus que douteux de la source à l’origine de cette rumeur (10).
Ce problème de positionnement du mouvement antifasciste européen reflète ce qui se passe en Russie, où l’opposition de gauche à Vladimir Poutine s’est retrouvée gravement divisée sur la question ukrainienne. Une partie a même rejoint le camp du soutien au Donbass aux côtés de militants nationalistes russes et a appelé Poutine à une intervention militaire (11). Du côté des anarchistes russes et ukrainiens, la situation ne semble guère plus brillante puisqu’ils se retrouvent finalement complètement désarmés, incapables de faire face à la situation, comme le relatent ces témoignages datant de mai et août derniers. Quant au mouvement antifasciste russe lui-même, il est profondément divisé, recouvrant un spectre d’idéologies allant de l’anarchisme au patriotisme (12), et c’est justement dans ses franges les plus patriotes qu’il faut chercher ceux qui s’engagent sur le front aux côtés du Donbass .
Combattants fascistes et « antifascistes » côte-à-côte sur le terrain
Sur place, la situation est on ne peut plus confuse, mais il semble bien que nationalistes et pseudo-antifascistes de toutes nationalités combattent côte-à-côte, même si la présence des uns et des autres semble surtout constituer une opération de propagande à destination du public occidental. Les uns et les autres cherchant à se faire valoir et étant en concurrence voire en conflit entre eux, il est difficile de faire la part des choses entre ce qui relève de la réalité du terrain et du mensonge propagandiste. Tentons néanmoins d’y voir plus clair.
Engagée sur le terrain depuis presque un an, Unité continentale est une formation fasciste trouvant son inspiration dans l’idéologie eurasiste d’Alexandre Douguine, qui voit la Novorossia comme « un lieu saint de la renaissance de la culture russe, de l’esprit russe, de l’identité russe. » (13). Le noyau dur français et franco-serbe des combattants d’Unité continentale (14) compte moins d’une dizaine de membres. Parmi eux, on trouve des anciens de Troisième Voie (le groupe dont des membres ont assassiné Clément Méric) comme Guillaume Lenormand ou encore un ancien du Bloc identitaire et des Jeunesses nationalistes, Victor Lenta, ex-para impliqué dans le passage à tabac d’un étudiant chilien en 2012 (15). Dans ses communiqués sur Facebook, Unité continentale affirme avoir rallié à sa cause des combattants de toute l’Europe et au-delà, même du Brésil ! Néanmoins, il semblerait que des dissensions internes soient apparues au sein même des nationalistes français (16).
En novembre dernier la version espagnole du site propagandiste Slavyangrad expliquait qu’Unité continentale faisait partie de la Brigade Prizrak (dont le nom signifie « fantôme » en russe), commandée par Alexeï Mozgovoï, qui exerce un pouvoir arbitraire et applique une politique de ségrégation sexiste sur la petite zone qu’il contrôle. Slavyangrad vantait la « diversité idéologique » régnant au sein d’Unité continentale, les français ayant été rejoints par des Espagnols communistes. L’article se concluait ainsi : « la présence d’ultranationalistes du côté des milices (17) a causé une vive polémique, parce que leur idéologie constitue une forte contradiction interne pour une résistance reposant sur une base antifasciste. Mais la vérité est que les brigadistes (18) ne décideront pas de l’avenir, leur fonction est de contribuer à la victoire militaire. Seuls les gens du pays sont à même de décider de l’avenir de la région. Dans tous les cas, le poids d’unité continentale au sein du groupe de miliciens est minime. » (19) Bel exercice de langue de bois !
Au sein de la Brigade Prizrak, l’unité 404 réunit des communistes espagnols. L’un d’eux a décrit ainsi l’ambiance qui y règnait fin novembre 2014 : « La vie dans cette unité est semblable à celle des autres unités : la discipline militaire est la même, même heure et même rotation vers le front. Tous respectent la hiérarchie. Tous ici sont égaux, il n’y a aucun commandant. C’est le commissaire politique qui est responsable de la discipline et du moral des soldats. En outre, il y a deux chefs ; celui qui est responsable de la formation militaire lorsque nous sommes en caserne et l’autre qui est chargé de guider les camarades qui sont au front. » Il n’y a pas de commandant, on est tous égaux, mais il y a des commissaires politiques et des chefs… C’est logique, et ça fait envie ! Le même, qui rejette au passage les accusations d’alliances avec les fascistes, semble en revanche fantasmer sur le poids de l’idéologie communiste dans la vie politique locale : « dans la sphère politique le communisme a également beaucoup de poids. Igor Plotnitsky, le président de la République populaire de Lugansk, est communiste sur bien des plans. À Lugansk et Donetsk, les communistes ont beaucoup de poids dans les milices. De nombreux commandants et colonels sont battent pour la construction d’une Nouvelle-Russie libérée des fascistes et des oligarques. » (20) Rentrés en Espagne en décembre, ces militants ont été brièvement arrêtés fin février pour être interrogés (21).
Toujours au sein de Brigade Prizrak, un jeune antifasciste russe, Anton Fatulayev, à trouvé la mort le 20 août dernier (22). Dans une interview donnée peu avant (23), il exprimait son scepticisme quant à l’indépendance de l’Ukraine, semblant considérer que de part son histoire, cette dernière avait vocation à faire partie prenante de la nation russe. Il y expliquait que le combat pour la Novorossia et donc pour l’unité de la Russie allait au-delà des idéologies, et que selon lui nazis, anarchistes et libéraux étaient unis par une même haine de la Russie.
Confusion encore : un groupe fasciste italien proche de l’idéologie eurasiste du nom de Millenivm a pu un temps se faire passer pour antifasciste (24), en arborant le drapeau italien avec une étoile rouge au centre qui était celui des Brigades Garibaldi, groupe d’unités de la Résistance italienne au nazisme pendant la seconde guerre mondiale ayant dépendu du Parti communiste. Ce qui est comique, c’est que la présence d’antifascistes auto-proclamés et la revendication de l’héritage soviétique n’est pas du goût de tout le monde chez les nationalistes non plus, certains appelant leurs camarades à prendre leur distances avec le Donbass (25).
L’insigne du Bataillon Azov cumule les symboles nazis : Soleil noir à l’arrière plan, Wolfsangel à l’avant.L’insigne du Bataillon Azov cumule les symboles nazis : Soleil noir à l’arrière plan, Wolfsangel à l’avant. (Image Wikipedia)
Le camp d’en face n’est pas en reste : ainsi, Gaston Besson, mercenaire et militant nationaliste français qui sert dans le Bataillon Azov, une unité néo-nazie qui est accusée de divers crimes de guerre par Amnesty International et par l’Onu (26), décrivait ainsi ses camarades en août dernier : « On est ultra-nationalistes, socialistes et libertaires ». De son côté, le militant et écrivain anarchiste finlandais Antti Rautiainen cite dans un texte récent dénonçant l’implication de militants antifascistes dans ce conflit un article en russe mentionnant la présence d’un militant anarchiste dans le Bataillon Azov (27). Y en a-t-il d’autres ? Rien dans nos recherches ne nous permet de l’affirmer, mais ce fait est symptomatique de la confusion qui règne dans les esprits, et de l’usage que peut en faire la propagande de chaque côté.
A bas les traîtres à la cause antifasciste !
Face à cela, une partie du camp antifasciste est désappointé et ne sait comment se situer. Écoutons donc ce qu’en disent plusieurs groupes antifascistes d’Ukraine, d’Allemagne, de Biélorussie et de Russie, qui ont cosigné un texte expliquant qu’il n’y a pas à choisir son camp entre la peste et le choléra :
« Ceux qui ont autrefois affiché leurs convictions antifascistes mais qui aujourd’hui forment des alliances avec des hooligans d’extrême droite, qui se compromettent et sympathisent ouvertement avec des organisations et partis politiques néo-nazis et d’ultra-droite, qui trouvent des excuses à des militaires criminels et ceux qui réécrivent une histoire écrite avec le sang d’une génération, nous les considérons comme des traîtres aux idéaux d’amitié et de fraternité. […] Nous devrions nous souvenir de tout le sang versé ces dix dernières années dans le but donner vie à un mouvement antifasciste international dans nos pays. Nos amis n’ont pas lutté et ne sont pas morts pour que la génération suivante tombe victime des mensonges de la propagande d’Etat. […] Tout notre soutien à la population non-violente d’Ukraine. » (28)
¡No pasarán !
Ornella Guyet
(1) slavyangrad.es/2015/01/08/entrevista-con-stevan-milosevic-voluntario-serbio-en-el-donbass/ ↩
(2) La zone contrôlée par les insurgés du Donbass a été rebaptisée République confédérale populaire, aussi connue sous le nom de Novorossia. Ce pseudo-Etat non reconnu internationalement réunit la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. ↩
(3) Analyse héritée de la guerre froide selon lequel deux blocs s’affronteraient en Ukraine, un bloc occidental symbolisé par les Etats-Unis et l’Union européenne et un bloc oriental symbolisé parla Russie, qui ne ferait que se défendre contre l’impérialisme du premiers. ↩
’4) Le ruban de saint-Georges est typiquement le genre de symbole derrière lequel fascistes et communistes ne doivent pas voir la même chose, tout en pouvant se retrouver dans son usage : couleurs d’un ordre militaire qui avait court au temps des Tsars, a été supprimée par Lénine en 1918 puis réintroduite par Boris Eltsine en 1994, il symbolise pour les nationalistes la grandeur de la Russie. Utilisé par des communistes, ils symbolise la victoire sur le fascisme de 1945, puisque ses couleurs ont été reprises dans le ruban de la Médaille pour la victoire sur l’Allemagne dans la grande guerre patriotique de 1941-45. ↩
(5) Voir le communiqué du groupe (en italien) : contropiano.org/articoli/item/29145 ↩
(6) Si elle est fâchée avec Le Grand Soir ou Jean Bricmont, cette blogueuse et auteure communiste affiche en revanche une nostalgie certaine pour l’Union soviétique. ↩
(7) Lucien Cerise est édité par la maison d’édition d’extrême droite Le Retour aux Sources. On peut le voir dans cette vidéo de l’AIL : agenceinfolibre.fr/rassemblement-paix-en-ukraine/ ↩
(8) Voir ici sputniknews.com/french.ruvr.ru/radio_broadcast/no_program/273838460/ et là : youtube.com/watch ?v=OSWCIUma1Bc ↩
(9) Voir cette annonce sur son site La Voix de la Libye : lavoixdelalibye.com/ ?p=13321 ↩
(10) Voir ici : resistanceantifascistefribourg.antifa-net.fr/21-aout-attaque-danarchistes-ukrainiens/ Les antifascistes de Fribourg reprennent une information traduite par Danielle Bleitrach depuis le site LiveLeak. Voir ici : histoireetsociete.wordpress.com/2014/08/22/aujourdhui-les-anarchistes-ukrainiens-ont-attaque-plusieurs-positions-de-larmee-pro-maidan-dans-la-region-de-zaporozhye/ et là : http://www.liveleak.com/view?i=b6b_1408719240. En sus, Bleitrach cite un article en russe qui lui parle seulement de groupes opérant dans la région où est né Makhno, sans mentionner qu’ils seraient anarchistes (l’article russe en cite un autre à l’appui, qui n’apporte pas plus de précisions à ce sujet). Décidément certains prennent vraiment leurs rêves pour la réalité ! Notons que l’information a également été reprise par le site complotiste Les Moutons enragés. ↩
(11) Notons que parmi les personnalités pro-Donbass d’origine russe opérant au sein de la gauche européenne, on compte Boris Kagarlitsky, marxiste réactionnaire et complotiste. ↩
(12) Un lecteur, fin connaisseur de la situation en Russie et en Europe de l’Est, nous précise ainsi (courriel du 22 mars 2015 au soir) : « Juste un détail, ne pas assimiler groupes antifascistes et groupes anarchistes en Russie : les anarchistes sont globalement antifascistes, mais au sein des antifascistes russes, tu as plein d’autres tendances, apolitiques tendance rap et punk, et même patriotes (« nos parents ont lutté contre les nazis, nous sommes leurs héritiers, etc. ») mais pas de réflexion sociale, la plupart sont homophobes… L’un d’entre eux, Anton Fatulayev, brave gars et courageux, a ainsi prit le parti de la Novorossia et il est tombé sur le front en Ukraine. En Croatie, même logique majoritaire brun-rouge au sein d’une gauche en pleine construction… » Nous le remercions pour ces précisions. ↩
(13) Voir ici (lien en anglais). ↩
(14) Aussi connus sous le nom de « Brigades continentales » ↩
(15) Voir ici, là et là. ↩
(16) Mais là encore, la source est douteuse, puisqu’il s’agit d’un contact de Danielle Bleitrach, qui visiblement semble prête à tout pour minimiser la présence fasciste au Donbass et faire croire qu’il s’agirait d’une lutte antifasciste. Voir : histoireetsociete.wordpress.com/2015/02/22/37025/ ↩
(17) En espagnol, le terme « milicia » est connoté positivement à gauche ainsi qu’au sein du mouvement antifasciste, puisqu’il évoque des unités de volontaires ayant combattu aux côtés des Républicains pendant la guerre civile avant d’être fondues dans l’armée régulière de la République. Parmi les plus connues de ces unités, on peut citer les milices confédérales regroupant les anarchistes de la CNT et de la FAI. ↩
(18) Là encore, ce terme fait référence aux Brigades internationales de la Guerre d’Espagne. ↩
(19) slavyangrad.es/2014/11/19/brigadas-internacionales-en-donbass/ ↩
(20) slavyangrad.es/2014/11/26/oportunidad-historica-de-construir-un-estado-socialista-en-europa/ En français : legrandsoir.info/ukraine-nous-avons-une-occasion-historique-de-construire-un-etat-socialiste-en-europe.html ↩
(21) Comme le relate El País (lien en espagnol). Voir en français aussi sur ce média poutinien : fr.sputniknews.com/international/20150302/1014978411.html ↩
(22) Voir, en russe, ici : pravda-voiny.ru/forum/viewtopic.php ?f=45&t=962&view=previous et là : http://www.ukraina.ru/memory). Jusque là, ce dernier était connu pour avoir fait de la prison en Russie suite à des affrontements avec des militants d’extrême droite ((Voir ici (en anglais). ↩
(23) Voir ici : anarcho-news.com/2014/fatulaev/ (en russe). pour en avoir un aperçu, Google traduction du russe vers l’anglais donne un bon résultat. ↩
(24) Par exemple dans un article sur le site de la Rai, principal groupe audiovisuel public en Italie. Sur ce groupe, voir ici (en anglais) ou là (en italien). Ce dernier texte a été traduit en français par un blog malheureusement confusionniste : blogs.mediapart.fr/blog/segesta3756/230914/la-resistance-dans-le-donbass-et-les-tres-noirs-rouge-bruns-de-millenium ↩
(25) Voir un exemple ici : breizatao.com/2014/08/30/doit-soutenir-le-donbass-communiste/, ou en anglais, ici (ce forum fasciste reprend l’exemple d’Anton Fatullayev) : stormfront.org/forum/t1062942-4/ ↩
(26) Voir aussi, en anglais, ici et là. ↩
(27) Voir note 1 de la version anglaise de son texte. Le texte est aussi disponible en russe et en finnois. ↩
(28) la traduction d’Avanti étant imparfaite, nous l’avons révisée nous-mêmes à partir de la version anglaise de ce texte publiée sur la page Facebook du groupe punk antifasciste Moscow Death Brigade. ↩