Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

C’est l’été ! TOUT LE MONDE DEHORS !
Article mis en ligne le 3 août 2015

par siksatnam

Le Réseau Education sans Frontières d’Indre-et-Loire (RESF37) communique :

Ø 6 familles sous des tentes au Sanitas depuis un mois - et plus encore si l’on compte toutes celles qui y ont « campé » temporairement,

Ø 4 autres familles expulsées de leur hébergement par les associations COALLIA et ADOMA

Ø 3 femmes contraintes de « dormir » à la gare,

Ø et encore une autre famille hébergée par l’association EMERGENCE, sommée en toute illégalité, sans procédure judiciaire, sans délai, de quitter son logement.

Triste bilan, sur Tours, en cette période d’été où d’autres sont en vacances …

1 nourrisson, 4 petits de moins de trois ans, 10 enfants un peu plus âgés, 5 adolescents dont une handicapée en fauteuil, des adultes souffrant de pathologies graves…. sont ces jours-ci à la rue.

Un total de 20 enfants et 29 adultes !

Où est l’application des lois ? Celle de 1982 (loi Quilliot) qui fait du droit à l’habitation un droit fondamental ?
Et celle de 1990 (loi Besson) qui consacre ce droit ?
Et celle de 2009 qui oblige pouvoirs publics et collectivités locales à fournir hébergement et suivi social à toute personne démunie ?

Devrions-nous accepter que notre société régresse à ce point ?
Que nos lois ne s’appliquent plus ? …
Sans rien faire ?
Nous ne pouvons accepter que nos politiques qui parfois se posent encore en donneurs de leçons de vertus démocratiques et laïques bafouent au quotidien les plus élémentaires des droits humains !

Les collectivités élues chargées de la protection de l’enfance, des plus démunis, des malades, sont-elles à ce point sourdes, indifférentes, ou cyniques ? Au nom de quels impératifs fait-on passer la protection des populations au dernier rang des priorités dans les budgets ?

Le 30 juillet, à leur demande, 5 unions syndicales départementales et une association d’aide aux migrants ont été reçues à la Préfecture d’Indre-et-Loire. Une « table ronde » regroupant tous les « acteurs » de l’hébergement est à l’étude... Comme si cette question n’était pas un problème récurrent dont tous, autorités, citoyens, élus, constatent l’aggravation continuelle.

Qu’attend-on pour agir ? Un drame encore plus insoutenable que le calvaire quotidien de ces enfants, de ces hommes et de ces femmes, de ces personnes malades ? Les logements vides existent. La loi permet qu’à la demande du maire, ou de son propre chef, le Préfet puisse en ordonner la réquisition. Les locaux immédiatement aménageables sont là. Ceux qui nous gouvernent comme ceux qui nous représentent doivent enfin manifester ce « sens des responsabilités » qu’ils revendiquent en paroles, et que nous attendons en actes.

RESF37, le 2-08-2015.