Donc, les élections à venir sont une chronique d’une déroute annoncée… La gauche panse ses plais, règle ses comptes entre ses caciques… La gauche de la gauche continue avec son cirque pitoyable… De multiples listes, des meetings squelletiques faits séparément, mais au même moment, des tracts et professions de foi qui disent à peu près la même chose mais qui n’ont pas la même entête… Il a décidemment fière allure le fameux « débouché politique à nos luttes » que nous vendent tous ces gauchistes… A gerber…
Tant qu’à « l’insurrection électorale » voulue par les partisans de Bové, on en rigole encore… D’ailleurs, il vaut mieux en rigoler…
En fait, tout le monde a spéculé sur le poids du fameux « non de gauche » à la constitution européenne. Une version « officielle » a voulu qu’il existe autour de ce vote, un mouvement de fond, peu ou prou cohérent. Derrière tout cela, il fallait admettre que ce « non de gauche » était largement majoritaire…
Or, la réalité est bien autre : Il existait dans ce non à la constitution européenne un fort courant de droite et d’extrême droite, cristallisé autour de thèmes souverainistes et/ou nationalistes.
De même, une majorité d’électeurs se sont défini autour d’un ras le bol des élites qui construisent l’Europe sans en référer à qui ce soit. Ces électeurs ne se positionnaient absolument pas autour d’un de non de gauche, ou de droite, mais sur une dynamique protestataire.
De là à penser que l’on a largement surévalué la dynamique autour de ce non, il n’y a qu’un pas, que je franchi alerte…
D’ailleurs, Bové et ses supporters s’en sont aperçus à leurs dépends…
Les organisations de la gauche de la gauche semblent pourtant continuer leurs mascarades lors de ces élections législatives. Mais là, on atteint le degré zéro des pratiques politiques. Elles maintiennent ces foules de listes différentes simplement pour se remplir les poches : A 1,63 Euro par voix exprimée, durant cinq ans, chaque liste présentée vaut son pesant d’or…
Voila à ce que vont servir nos votes le 9 juin prochain….
Ils se passeront du mien… Cette manière de faire de la politique (comme des épiciers) n’est pas la mienne…
E.S.