A Joué-Les-Tours, de fortes tensions existent autour de la mosquée entre musulmans modérés et musulmans radicaux (divisés eux mêmes entre "frères mulsulmans" et salafistes). Un personnage, qui se présente comme "l’imam de Joué Les Tours", sort du lot : François Bordenave, un musulman converti à l’islam, en 1989, l’age de 17 ans. Animateur associatif de son métier, " l’imam François " est le président de l’association Information Culte Musulman.
Interrogé à plusieurs reprises par La Nouvelle République, notamment en mars 2012 (au moment de l’affaire Merad) et en novembre 2015 (après les attentats de Paris, il revendique une différentiation dans le salfisme : " Il y a les salafistes religieux tournés vers les paroles du Prophète et il y les salafistes politiques ", déclare-t-il dans les colonnes du journal. Il poursuit : « Il faut prêcher en français dans les mosquées, avoir des imams qui connaissent la culture du pays, qui sachent parler aux jeunes de leur quotidien, de toxicomanie, délinquance, de responsabilité parentale. ».
Ces intentions sont vite démenties par la pléthore de prédicateurs qu’il invite à Joué-Les-Tours. Citons Nader Abou Anas, imam de la Mosquée du Bourget, reçu le 26 novembre 2011, qui dans sa Mosquée, interdit aux Musulmans d’écouter de la musique, de fêter la Saint-Valentin, les femmes doivent se voiler pour ne pas provoquer sexuellement les hommes, et il considère les Musulmans comme les « Supérieurs » qui ne doivent pas suivre les Chrétiens et les Juifs.
Vient le tour du fondamentaliste Mehdi Kebir/Kabir de la mosquée de Villiers-sur-Marne (parti depuis à la mosquée de Villetaneuse ; Depuis les attentats de novembre 2015, il ne serait plus en « odeur de sainteté » là-bas) accueilli, le 24 mars 2012, qui déclare que " les femmes sont responsables de tous les vices, (alcool, drogue, musique), celles qui se parfument sont des fornicatrices, les mangeurs de porcs sont sales et se comportent comme des porcs en offrant leur femme au plus offrant ".
En 2012 encore, Hani Ramadan, frère de Tariq Ramadan, fait une halte à la mosquée de Joué-Lès-Tours . Petit-fils du fondateur de l’organisation politique des Frères Musulmans Hassan Al-Bannah , est le directeur du centre islamique de Genève en Suisse, un prédicateur qui tient des propos à caractère antisémite, n’hésitant pas à comparer les Juifs à des « serpents, une race de vipères » dans une conférence donnée à Bruxelles devant des centaines de Musulmans.
l’imam de la Mosquée d’Aubervilliers Hassen Bounamcha, reçu le 30 mars 2013, qui dénonce la mixité sociale homme/femme qu’il considère comme une perversion, tient des propos à caractère homophobe, et encourage Le mariage forcé de jeunes filles, qui ne « doivent pas tomber amoureuse ».(prêche à la Mosquée de Boulogne-Billancourt).
Il en va de même avec l’imam de la Mosquée de Brest Rachid Houdeyfa , en conférence à la Mosquée de Joué-Lès-Tours, pour qui une femme doit obligatoirement porter le voile islamique car « ce qui donne le plus de la valeur à une femme, c’est son hijab ». Il s’est rendu tristement célèbre récemment par la diffusion sur le net d’un prêche dans lequel il explique, devant des enfants, qu’écouter de la musique est interdit et que « ceux qui l’aiment » sont ceux qui risquent d’« être transformés en singes et porcs » dans l’au-delà.
Pour celui qui se dit « ni salafiste, ni Tablir, ni Frère musulman », c’est sans doute cela lutter contre la radicalisation !
Bernard Godard, dans son livre « La question musulmane en France » (Fayard, 2015), le décrit comme précisément comme un salafiste, adepte d’un « rigorisme wahhabite ». Il poursuit en indiquant que Mohamed François « a développé quant à lui, sous le sigle ICM 37, toute une gamme de produits de communication où il se plait à se mettre en scène ».
Il souligne que ce dernier n’hésite pas à proposer ses services aux pouvoirs publics afin de « pacifier » le quartier. Il semblerait qu’Augis, le maire « Les Républicains » de Joué-Les-Tours n’aurait pas été totalement indifférent à de telles propositions. Ce genre de liaisons dangereuses existant déjà dans d’autres municipalités, comme celle de Mantes-La-Jolie (Les Républicains) par exemple.
Le bas blesse d’autant lorsque l’on sait que ces milieux s’intéressent de près aux réfugiés et proposent même (ils en ont les moyens !) des solutions d’hébergements rapides que ne peuvent fournir les militant-e-s...
ES.