COMMUNIQUE DE PRESSE
(Ce communiqué de presse comme tout communiqué de presse est une présentation non objective et partielle, partiale)
« Si vous voulez sortir, vous sortez mais vous ne revenez plus »
Un poignant témoignage d’une ex caissière de la cinémathèque Bercy
Elle créait un lien avec les habitués de la cinémathèque, du jour au lendemain, elle a été virée pour cause d’externalisation de la cinémathèque qui selon le directeur de l’association loi 1901 Cinémathèque Française (sic) se doit d’être rentable
Deux tendances s’expriment :
Une tendance « syndicale »qui demande la fin de la précarité du personnel de la cinémathèque, et un abandon des lois travails Khomri
Une tendance « politique » affirmant les lois travail on s’en fout, on veut plus travailler, on ne veut pas aménager le capitalisme, on veut un revenu d’existence universel
Tendances difficilement conciliables ?
Je ne sais pas.
Il est à noter que la tendance syndicale ne souhaite plus, ou n’a plus les moyens de s’opposer à la tendance « politique »
Arrivée de la police
Le gradé policier demande le ou les identités des organisateurs/responsables de l’occupation de la Cinémathèque
Nous avons répondu que nous étions tous organisateurs/responsables.
Rage
Le sous directeur de la Cinémathèque Bercy a appelé la police.
La police.
Ils appellent la police tout le temps, dans les facs, dans les agences dites pole emploi.
C’est désormais systématique.
Ils appellent la police parce que eux pour eux nous sommes dangereux, nous sommes des terroristes en puissance.
Eh DRAC CNC ARTE BONOT directeur de cinémathèque Bercy, réalisateurs, programmateurs, producteurs de films engagés, Films d’Ici, Festival du Réel, de Clermont Ferrand, SFR, quinzaine de la critique comment pouvez vous programmer des cinés tracts anarchistes, du cinéma libertaire, des Pierre Clémenti, des Pasolini, des films contemporains « engagés » et ne pas vous élever contre l’appel à la police qui j’ose l’espérer échappe à la bureaucratie institutionnelle ?
Aussi je vous demande de publier un communiqué dénonçant la présence policière dans les lieux de culture, fac, école de cinémas, théâtre, cinémathèque..
La police par sa présence crée un climat de peur d’angoisse, propice en ce sens à la violence, engendrée par la peur
Personnellement je me suis dit ils nous ont enfermés, ils ne nous laisseront plus jamais sortir
J’ai vu des rangées de CRS, des portes fermées et la gare de triage toute proche de Paris Bercy
Le policier m’a dit « Si vous voulez sortir, vous sortez mais vous ne revenez plus »
Et a ouvert la porte
La nuit, une allée surveillée par la vidéo protection, des arbres.
Délire paranoïaque ?
Oui. ? Non ?
Dans la salle de la cinémathèque de bercy, prises de paroles
Pas d’inscription prise de parole
Pas de minutage trois minutes
Un cadre supérieur d’un service fiscal d’une banque a pris la parole pour dénoncer le soi disant manque d’argent provoqué en fait par l’évasion fiscale.
La question des cinéastes de « gauche » qui à longueur de films appellent à de nouveaux rapports économiques et qui continuent à poser comme préalable l’efficacité, le nombre, et donc les rapports de hiérarchie de classe dans un tournage a été brièvement évoquée.
Comment est il possible de montrer des films, de débattre, autour de films qui justement appellent au soutien des sans papiers qui bossent ici (les autres vous dégagez de la France) ?
Comment est-il possible de montrer des films qui prônent les valeurs de la résistance, de la responsabilisation de l’individu face aux génocides programmés et en même temps appeler la police ?
Comment est-il possible de projeter des films en appelant à une refonte de la société sur des valeurs plus égalitaires et appeler la police.?
Comment pouvons nous passer nos films sans nous INTERROGER SUR UN DISPOSITIF qui appelle la police, sous paye les employés, exploite des stagiaires, se verse des frais de représentation ?
C’est cette absence d’interrogation de votre cadre « professionnel » qui fait croire à l’ensemble du corps social avec ou sans papier,que toutes les idées se valent et que l’acte collectif désintéressé n’est que utopie, folie.
La police d’après ce que j’apprends a effacé les photos, films des portables des occupants rappelant ainsi les pires actes de ceux qui voulaient effacer toute trace de mémoire..
FESTIVAL DE CANNES FESTIVALS EN TOUT GENRE TOUT FORMAT PETIT ET GRAND ODEON THEATRE DIT POPULAIRE FESTIVAL AVIGNON SRF SPI CNC REGIONS SCAM SACD ADAMI SACEM VOUS QUI DITES LUTTER POUR LE DROIT DE L’AUTEUR comment pouvez tolérer que nos films soient effacés, détruites par la police ?
Ou bien vos silences assourdissants ne sont ils pas la preuve que vous n’œuvrez que pour la défense de vos patrimoines enjolivée par mauvaise conscience sous les termes rassurants de respect, valeurs de la république (bourgeoise,) transmission/éducation populaire ?
Propositions slogans :
FLICS SCAM HORS DE LA CINEMATHEQUE
SALAIRE UNIQUE POUR TOUS LES EMPLOYES DE LA CINEMATHEQUE
APPEL A PROJET D UN NOUVEAU SYSTEME DE PROGRAMMATION DEBARRASSE DU PLAN COMPTABLE
LA CULTURE N’EST PAS PLAN COMPTABLE FRAIS DE REPRESENTATION PART FIXE ET VARIABLE
LA VIE EST CULTURE
Pierre Merejkowsky
Délégué non national du site/mouvement http://www.osezlesocialique.com/
PETITION :
objet : DEMISSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CINEMATHEQUE FRANCAISE
La Cinémathèque Française a été occupée le 6 mai 2016.
La soixantaine d’occupants ont pacifiquement débattu des choix éditoriaux et des méthodes magénariales de la cinémathèque française
Le Conseil d’Administration de la cinémathèque française a fait appel aux forces de l’ordre.
Les CRS ont expulsé la soixantaine d’occupants et ont procédé à la destruction de certains films réalisés pendant cette occupation.
Face au silence assourdissant des sociétés d’auteur, Scam Sacd, Sacem, des festivals de cinéma indépendants, des organisations représentatives professionnelles (SFR, SPI…) les signataires demandent la démission du conseil d’administration de la cinémathèque française qui s’est toujours targuée de la défense de la liberté de création des auteurs et des lieux de culture.