Il était difficile, lors des septennats précédents (si on excepte peut-être ceux de MITTERAND) de relever le premier soupçon d’une intelligence tactique quelconque... Il semblerait - à notre grand amusement- que le cynisme le disputant à la Raison même au sens de Kant, que nous entrions - afin d’en sortir encore plus vite ! - dans une ère nouvelle nous garantissant de nous gondoler quelques temps...et d’en chier aussi, bien sûr !
SARKOZY, FURIEUSEMENT PRO-SITU Comme nous l’avait fait remarquer "ço qui calt" dans son texte ironique mais néanmoins fort d’une analyse pertinente sur Sarko au moment des « déjections laxatives 2007 » in Sarko est-il de gauche ?
Nous constatons que le « Zébulon du manège électoral en chantier » nous la joue furieusement « pro-situ » et tente avec un étonnant brio décalé de refaire, à son compte et au bénéfice exclusif de ses « amis », « le génial coup du scandale de Strasbourg » mais radicalement inversé…
Des situationnistes aux côtés de Attilà Kotanyi, Mustapha Kayaty, avaient, en 1967 pris non sans humour, le contrôle (démocratiquement dirait-on de nos jours) du syndicat étudiant AFGEL/ UNEF, aux fins d’en révéler la véritable nature profondément réformiste et collaborationniste , puis, avec les moyens financiers de ce syndicat, rédigé et publié un redoutable pamphlet intitulé « De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects politiques, économiques, sexuels et quelques moyens pour y remédier » dont la portée indiscutablement se situa bien au-delà des frontières de ce pays et fit définitivement « autorité » dans la critique non seulement de la classe étudiante mais aussi dans la démonstration non équivoque de tout ce à quoi elle aspire dans cette organisation sociale en quête permanente de "valets diplômés et historiquement faussement indociles".
Le retentissement de cet ouvrage incomparrable influa qualitativement sur le cours des « évènements de Mai 68 » et même au-delà.
En effet, à chaque sursaut estudiantin, y compris à l’occasion des plus récents, le « spectre » de cette critique hantait rageusement les campus !
Il suffit d’évoquer cette brochure dans une A.G pour que les visages composant l’assemblée se figent en rictus emprunt de honte indissimulable…
Nous nous réjouissons encore de ce que cet « opuscule », quarante années après, bien que « assez mal connu » dans toutes ses extensions, demeure cependant « connu indiscutablement comme le mal » aux côtés de l’essai de Guy Debord « La société du Spectacle », de l’excellent livre de Raoul Vaneigem « Le traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations » et plus largement de toutes les publications liées à l’Internationale Situationniste. De Gianfranco Sanguinetti à quelques autres moins connus mais que nous ne pouvons citer tous ici, car ce n’est en rien l’objet de ce texte et la place manque…
Ainsi, le SARKONAPARTE nous surprend-il avec ses audaces de ses intentions qu’il nous serait loisible de résumer en paraphrasant ainsi le fond des ses proclamations mezzo-voce :
« Vite, enrichissons-nous, il n’y a plus guère de temps pour autre chose, organisons et profitons de la confusion ambiante en sachant l’accroître ; « même sans l’aimer », il est probable que les années à venir ne nous offriront plus de telles opportunités : VITE, LIQUIDONS TOUT » !
Et de fait, avec une incroyable habileté l’ogre Hongrois a avalé le Front Nat’, laminé le
vieux Parti Stalinien de longtemps discrédité qui n’en pouvait mais, balancé dans les cordes une risible « Extrème Gauche parlementariste » engluée dans ses confusions autant que dans ses représentations caricaturales « alter-mondialistes » particulièrement concentrées autour du Parti des Verts comme de l’intermittent de la fausse contestation équitable José-Bové.
Mais ce n’est pas tout ! En effet, le mieux était de faire encore « plus » en ruinant toute « alternance » possible : ridiculiser définitivement l’innéfable Parti Socialiste réduit à un panier de crabes aussi arrivistes que cacochymes !
Décidément le NICOLEON SARKONAPARTE n’allait pas freiner ainsi des quatre fers sur une aussi jolie lancée, après avoir lu TOCQUEVILLE, MACHIAVEL, HEGEL, CLAUZEWITZ, DE SAXE, RICHELIEU, GUY DEBORD, ADORNO et peut-être KARL MARX, BLUM,JAURES , DOC GYNECO et JHONNY HALLIDAY, notre trépidant Président se devait de s’employer à la liquidation méthodique de l’Etat ; rien moins !
Le principe premier est bien de s’attaquer au nerf de la guerre : le fric ! NICOLEON s’attaque donc au larfeuille de l’Etat et le rend exangue ! les cadeaux fiscaux distribués à ses pôtes interdisent au Gouvernement de mener quelque politique budgétaire que ce soit un tant soit peu cohérente ; tous les Ministères clé sont concernés : ils sont d’ailleurs tous réduits à l’état de peau de lapin ! Education, Santé, Défense, Intérieur, Finances….and so on… Les flics ne sont plus là que pour contenir les mécontents peu ravis de n’avoir pas été conviés au banquet pantagruellien….
Les pauvres : Ceux-là, NICOLEON SARKONAPARTE qui a bien retenu le sens de l’histoire n’entend pas s’en préoccuper outre mesure puisque dialectiquement la suppression de la pauvreté se devant d’être l’œuvre des pauvres eux-même : "qu’ils se démerdent, ces sales cons de pauvres, dans le "processus révolutionnaire" de leur auto-suppression… " !
Bon, ceci n’empêche pas de songer que quelque soit l’habileté du gnome de l’Elysée, ses lectures et tout le toutim, rien n’en fait un « remarquable dialecticien »… La considération dans la quelle il tient la question de la pauvrété comme une quantité d’importance nulle en témoigne assez limpidement.
« Gare à la revanche…quand tous les pauvres s’y mettront… » ! ! !
comme nous le disait si bien la chanson. Stephane.K
Source : Indymédia Paris