Le travail, c’est l’horreur… 2 morts par jour offerts dans ce pays sur l’autel de la production, de la soumission aux normes sociales, aux hiérarchies, aux appétits de capitaux… 2 morts par jour dont les médias parlent peu parce que ces morts là font trop désordre dans le paysage lissé du grand consensus judéo-chrétien…. Crever pour gagner sa vie, quel paradoxe… Le travail, dans une civilisation avancée, devrait être naturellement réduit à sa portion congrue. Il devrait être cantonné à sa juste nécessité et l’homme devrait se soucier que des activités possibles qu’il peut plus ou moins accomplir, suivant son humeur.
Le travail forcé (esclavagisme salarial, entre autre) ne devrait plus n’être que le lointain souvenir d’un age ancien où la technicité et le savoir n’étaient pas encore assez suffisants pour maîtriser et endiguer la somme de l’effort humain nécessaire à la production du bien être commun.
Sarkozy pourtant nous le vomit, tout au long de ses discours d’épicier. Il réhabilite « l’horreur » travail. Le culte de l’humilité et de l’effort a toujours été du coté des puissants…
A y bien réfléchir, en plus un trentaine d’année de militantisme, je n’ai jamais rencontré ou côtoyé un ouvrier d’usine heureux de faire ce qu’il faisait. Entre les jeunes travailleuses de la Sprague (usine de composants électroniques de Tours nord) et les prolos de la SKF (St Cyr sur Loire) qui croisaient la quarantaine, ni les unes ni les autres, n’y trouvaient un enrichissement. Travailler tout au long de ses interminables 8 heures, à assembler de minuscules transistors sur des broches cartonnées ou bien conditionner des roulements à bille, n’a rien de glorieux. On s’y use les yeux, les doigts, les muscles et le moral. Parfois, y perd même l’usage de sa main, etc.
Sarkozy, depuis qu’il a été couronné, nous martèle le « bien-être »travail à plein tube… Depuis le 6 mai, jour de sa victoire funeste, que se passe-t-il donc de pire dans ce pays… Il fait toujours un temps déplorable… Voilà la réalité… Le travail de Sarko a fait fuir le malheureux soleil ! Et tant que ce triste personnage nous fatiguera avec « ses valeurs » à la con, le soleil sera aux abonnés absents… Peu de personnes semblent avoir mesurer ce terrible phénomène… Et les météorologues encore moins, aveuglés qu’ils sont par leur putain de travail !
Du travail, les socialistes en ont aussi sur la planche : B. Kouchner, E. Besson, M. Hirsch, JM. Bockel, H. Védrine, D. Strauss Kahn, J. Lang, G. Carcassonne, O. Schrameck…. La liste des « camarades » allant frisotter chez Sarko n’est pas finie… Il
faut bien dire que la Ségolène, avec son « pousse toi de là que je m’y mette » n’y est pas pour rien… Mais la déliquescence de cette formation politique est significative de l’époque : tout le monde tire la couverture à lui, tout le monde pense être indispensable, tout le monde se croit porteur de devenir… Alors qu’en réalité, tout le monde pense à ses petites (ou grandes) ambitions de merde, à ses intérêts propres, à sa triste gloriole…
Le parti socialiste, parti bourgeois, voit une partie de ses cadres rejoindre les rangs naturels de la bourgeoisie… Tout rentre dans l’ordre du bourgeois Sarkozy… Et il ne reste plus pour nous divertir, dans cette France à genoux, que le pitoyable spectacle des drogués du Tour de France, où les toxicos s’échangent, étape après étape, un maillot jaune qui ne fait plus rêver personne…
C’est un beau résumé en fait de la France de Sarko : un pays drogué au travail, soigné par des médias aux ordres et par une jeunesse débite qui se vautre dans les réalités shows…
E.S.