Comme d’habitude, on commence avec une question… Comment font pour cohabiter dans un même gouvernement un ministre de l’économie et un ministre de l’écologie ?
Les deux sont supposés avoir des positions tellement antinomiques, que cela pourrait sembler difficilement envisageable… Et pourtant, dans notre beau pays, ça fait maintenant trente-cinq ans que les deux agissent de concert au sein des différents gouvernements qui se sont succédés au pouvoir. Avec, me semble-t’il, relativement peu de tensions…
Mais alors, c’est qu’il est donc possible de concilier croissance économique et respect de l’environnement…
Ou, autre hypothèse de travail, l’un des deux est un ministère fantoche, ce n’est pas le ministère de l’économie, et n’est là que pour donner aux gentils électeurs la bonne conscience d’un pays respectueux de la planète…
Autrement dit, on se fout largement de notre gueule…
La Terre n’est pas au sommet de sa forme, c’est même le moins que l’on puisse dire, et ça n’est à priori pas parti pour s’arranger… Du réchauffement de la planète à l’épuisement des ressources sous-marines, en passant par la saturation des sols en azote, nombreux sont les dangers qui nous guettent, à court comme à moyen terme…
S’il serait malhonnête d’affirmer que les médias ne relayent pas d’informations à ce sujet, la prise de conscience des masses n’est toujours pas à l’ordre du jour…
Nous sommes tous, moi le premier, attachés à notre petit confort, de sorte que, si des mesures radicales étaient mises en oeuvre, elles menaceraient celui-ci dans une large part… De fait, aucun politique digne de ce nom ne prendrait le risque de prendre des réformes par essence impopulaires… De plus, et surtout, toutes les mesures de bon sens qui devraient être prises dans le sens d’un plus grand respect de l’environnement ruineraient à coup sûr l’économie telle qu’elle est construite aujourd’hui… Du coup, pas question de renoncer à la culture du jetable !
Ainsi, il n’est proposé au citoyen que des mesurettes, destinées à amuser la galerie et faire semblant d’y croire…
Et si d’aventure, des choix lourds de conséquences pour notre avenir sont faits, tels que celui de privilégier le nucléaire, c’est qu’ils ne menacent pas notre mode de vie… Du coup, la grande majorité de la population regarde ailleurs… D’ailleurs, la réflexion écologique se limite pour beaucoup d’entre nous à la question : « Ca va dans la poubelle verte ou dans la jaune ? »
Alors, pour quand la fin du monde ?
D.G.