Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Sacco et Vanzetti, deux immigrants anarchistes exécutés injustement
Article mis en ligne le 22 février 2020

par siksatnam

En 1927, les immigrants italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont été condamnés à mort, puis exécutés au Massachusetts, à l’issue de deux procès biaisés. Ils avaient été accusés du meurtre de deux hommes lors de braquages. Le professeur d’histoire Pierre L’Heureux raconte comment ces deux militants anarchistes, politisés en réaction à une société américaine xénophobe, ont été vus comme des coupables idéaux.

En 1920, la police arrête Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti à la suite de vols commis à Bridgewater et à South Braintree, au Massachusetts. Les deux militants anarchistes se connaissent depuis une dizaine d’années. Ils ont déjà participé à des actes de terrorisme.

Jugé coupable en 1920 lors du procès sur le vol de Bridgewater, Bartolomeo Vanzetti est accusé avec Nicola Sacco pour le braquage de South Braintree. Webster Thayer, un juge conservateur reconnu pour son manque de stature, préside ce second procès.

Un procès au retentissement international
Sacco et Vazzenti plaident leur innocence. Leur sort a bientôt des échos sur la scène nationale, puis internationale. L’avocat de la défense attire l’attention de groupes de défense des droits et libertés aux États-Unis. Des intellectuels de gauche s’unissent pour appuyer les accusés.

En 1926, alors que Sacco et Vazzenti sont en prison depuis cinq ans, un autre immigrant, Celestino Mederos, confesse être responsable du braquage de South Braintree. Le juge Tayor ne déroge pas et maintient un verdict de culpabilité à l’égard des deux Italiens.

Après de nombreux appels refusés par le juge Thayer, des groupes de gauche et des intellectuels européens débattent publiquement la cause. Ils voient l’affaire Sacco et Vazzenti comme le récit d’une Amérique dominante qui condamne injustement deux pauvres ouvriers.

Deux martyrs de la gauche

À la suite de l’échec de la défense à renverser sa décision, le juge Thayer condamne à mort Sacco et Vazzenti. Malgré un mouvement d’opposition planétaire, leur exécution a lieu en août 1927.

L’injustice dont Sacco et Vazzenti sont victimes fera d’eux des représentants des sans-voix. Leur récit sera transposé au cinéma, en littérature, ainsi qu’en chanson.