Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

LOZANO MOLINA Maria, épouse MOMBIOLA
Article mis en ligne le 1er février 2021
dernière modification le 30 janvier 2021

par siksatnam

Née le 3 mars 1914 à Saragosse (Espagne), morte le 19 février 2000 à Toulouse ; militante anarchiste espagnole en Haute-Garonne.

Maria Lozano Molina avait adhéré dès l’âge de 15 ans au mouvement libertaire et fut, pour des raisons familiales, en relation avec le groupe d’action Los Solidarios. Pendant la guerre civile, elle fut milicienne sur le front d’Aragon dans la Colonne Durruti puis participa à la collectivité de Sariñena. Exilée en France lors de la retirada de février 1939, elle fut internée dans un camp à Gaillac dans le Tarn. Après s’être évadée, Maria Lozano parvint à rejoindre son compagnon Angel Mombiola Allue* et intégra la Résistance en Haute-Garonne. Lors des combats pour la Libération, Angel sera fusillé par les Allemands, le 20 août 1944, avec deux autres militants de la CNT, Ricardo Garcia et Francisco Aguado, lors d’une opération de sabotage d’un pont près de Ondes.

A la Libération, après être allé clandestinement en Espagne pour tenter de retrouver sa fille, Maria Mombiola s’installa à Toulouse où, tant à la FIJL qu’à la CNT, elle ne cessa pas de militer et d’appuyer tous les compagnons appartenant aux groupes d’action en Espagne. Elle fut en particulier un point d’appui pour Francisco Sabaté Llopart. Dans les années 1970 elle était membre des Groupes d’action autonome et collabora activement à l’aide et appui des militants du Mouvement Ibérique de Libération (MIL) et des GARI, ouvrant souvent sa porte aux militants recherchés et à ceux qui sortaient de prison. En 1972 elle fut l’une des fondatrices du centre d’archives libertaires CRAS de Toulouse, dont elle fut la présidente et participa dans les années suivantes aux luttes antinucléaires.

Maria Mombiola, à la veille de sa mort le 19 février 2000, écrivait : «  Je n’ai plus la force d’allumer la mèche, mais je garde ma conscience intacte. D’autres sont là et avec raison se délectent de la substance qui alimente mon espoir. Un monde meilleur et pas le meilleur des mondes  ». Les cendres de Maria Lozano ont été dispersées dans la Garonne.

https://www.elsaltodiario.com/ni-cautivos-ni-desarmados/maria-lozano-molina-poetisa-militante-y-mujer-de-armas-tomar?fbclid=IwAR2_ithkxMJ4ct1pKC85CD_PipTCsorLyoT-3tPjEUC0QLwhlK2YLIIOoAI