Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Influenza aviaire : attaquez-vous aux vraies causes, pas au plein air !
Article mis en ligne le 12 février 2021
dernière modification le 11 février 2021

par siksatnam

Alors qu’une réunion est prévue ce mercredi sur l’influenza aviaire avec le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, le MODEF et la Confédération paysanne sont très inquiets pour l’avenir de l’élevage plein air traditionnel.

Communiqué de presse Paris, le 10 février 2021

En effet, le 4 février lors du Conseil d’administration du CIFOG, le plein air a été sans cesse désigné comme responsable de la crise par les grands opérateurs économiques de l’interprofession, sans que ceux-ci ne remettent en question leurs propres choix. Il est évident aujourd’hui que la hausse exponentielle de la production a créé un terreau fertile pour le virus et que les engagements consignés dans le Pacte de 2017 n’ont pas été tenus.

Sans surprise, l’interprofession souhaite supprimer la possibilité donnée par une dérogation d’élever des canards en plein-air pendant la période à risque (pendant les migrations hivernales de la faune sauvage). De plus le CIFOG souhaite rendre obligatoire la claustration des animaux pendant cette période, et même conditionner la possibilité de
remettre en place, à la capacité de claustrer.

Une telle décision, pour les petits élevages qui en bénéficient, est incompréhensible : elle est inefficace d’un point de vue sanitaire, puisque de l’avis même de l’ANSES (1), voir un oiseau sauvage se poser sur un parcours est extrêmement rare. De plus, les éleveurs et les leveuses seraient contraints à de lourds investissements pour mettre en place des bâtiments sans que ceux-ci ne prouvent leur efficacité. Cela constituerait aussi une tromperie pour le consommateur qui pensait manger des produits issus de canards ou de volailles « élevés en plein air » et donc de qualité supérieure alors que les animaux auraient évolué dans des bâtiments fermés. Enfin, claustrer des animaux, n’est pas sans répercussion sur le bien-être animal mais aussi sur la qualité du produit proposé.

Tout le monde s’accorde sur l’importance de réduire la densité d’animaux dans certaines zones. Le MODEF et la Confédération paysanne affirment qu’une telle transition ne doit pas se faire au détriment des producteurs. Nous n’accepterons pas que cette épidémie de grippe aviaire devienne le prétexte à un plan social dissimulé.

Nous demandons donc que la dérogation permettant de maintenir 3200 canards en extérieur en période à risque ne soit réservée qu’aux petits producteurs ayant 3200 animaux au total, ce qui contribuerait à limiter la densité du nombre de canards en période à risque. D’autres solutions à étudier sérieusement seraient la réduction des transports via un « zoning » comme cela aurait déjà dû être fait, la fin de la construction d’immenses bâtiments d’élevage industriel et le plafonnement du nombre d’animaux élevés dans ce type d’élevage qui ne sont que des bombes biologiques dès que le virus s’introduit.

Forts du soutien des citoyens et citoyennes - plus de 54.000 ont déjà signé la pétition (2) « Pour l’élevage de volailles plein air toute l’année » - nous demandons aux pouvoirs publics de tenir compte de nos demandes afin de sauvegarder un tissu rural, aujourd’hui menacé par la concentration à outrance des élevages.