Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Salut à toutes et tous, Voilà un an qu’a...
Article mis en ligne le 14 mars 2021
dernière modification le 19 mars 2021

par siksatnam

Salut à toutes et tous,

Voilà un an qu’a commencé le calvaire du premier confinement... Bon... Vous en êtes où ? Écrivez-nous pour nous raconter comment vous vous en sortez...

Pour ce qui est du cinéma, on va pas vous cacher que la situation est assez dramatique... Les conséquences de ces mois de fermetures vont être catastrophiques dans l’accéleration de la "normalisation" par le consensus... Et on sait déjà quels genres de films vont passer à la trappe. Mais il ne faut pas bouder les occasions qui se présentent à nous de petites réjouissances, car tout dépend finalement du regard que l’on porte sur le monde et c’est bien cette démarche que l’on défend aux Mutins de Pangée.

Hier, la soirée des César était un drôle de moment. L’égrenage des gens de cinémas morts en 2020 sonnait cinglant. Mourir dans la seule année de l’histoire sans cinéma n’est pas anodin. Mais il y a eu de très grands moments aussi, si on considère la cérémonie comme un genre à part, un genre qui raconte, qu’on le veuille ou non, quelque chose de notre monde (on vous épargne notre analyse sur les dernières victoires de la musique, sur la soirée Miss France ou encore sur l’investiture de Biden !).

Il suffit d’écouter les réactions pincées pour ne pas dire dégoûtées sur les antennes de radio France pour saisir qu’il s’est passé quelque chose de subversif hier soir dans ce rassemblement consensuel des professionels de la profession. Bien sûr il y a les films élus ou pas, la magnifique Catherine Ringer qui nous enchante comme toujours, la consécration de Laure Calamy qu’on adore, des bons films qu’on se réjouit de retrouver dans les salles et de revoir sur CinéMutins bien sûr... Mais après l’affront Polanski l’année dernière, retrouver des femmes (et quelles femmes !) reprendre un peu la main, façon Marina Foïs (avec des textes de Blanche Gardin), classe mais ferme façon Jeanne Balibar ne mâchant pas ses mots pour la méprisante Macronie, imaginer la mère Bachelot s’étouffer en coulisses toute la soirée... Mine de rien, même si c’est pas encore la révolution, ils en ont quand même pris pour leur grade les fossoyeurs, même si à France Info on semble regretter du bout des lèvres que c’était pas très violent, "on s’attendait à pire" regrettaient presque ceux qui causent dans le poste... alors qu’à France Inter, on est offusqué par l’énorme prestation de notre chouchou Corinne Masiero, qui a donné de son corps pour sortir du ronron du genre. On vous en dit pas plus, chacun interprètera cette intervention, mais quand la bourgeoise culturelle s’offusque à la vision du sang (on veut bien du nu, du cul mais faut que ça soit propre, bien léché...), c’est signe qu’il se passe quelque chose non ?

A part ça, des théâtres sont occupés partout en France et la Macronie n’est pas prête de se défaire de l’humiliation qu’elle inflige au monde des arts depuis un an avec son petit calcul cynique : Dans le monde de la "Culture", il y a les gros ("on a lâché beaucoup d’argent, ils seront reconnaissants"), il y a les moyens ("que les meilleurs survivent !") et les petits qu’on méprise ("un ramassis d’assistés que la France profonde n’aime pas et qui de toute façon ne soutiendra pas la Macronie, alors qu’ils la ferme et qu’ils crèvent !").

Les mutins de Pangée