Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Memoria Libertaria
Article mis en ligne le 11 avril 2021
dernière modification le 10 avril 2021

par siksatnam

Lancement de Memoria Libertaria, un site d’information et de débat créé en novembre 2020 par le collectif “Mémoire pour le futur”

 Ce collectif est composé de membres-fondateurs de l’association 24 août 1944. Cette association a participé à diverses commémorations et divers hommages à l’exil espagnol, dans le cadre étroit que nous proposaient les institutions. Nous savions qu’avec la nouvelle législature politique en Espagne, les guerres culturelles s’intensifieraient, tout comme la mémoire historique serait l’un des principaux champs de bataille électorale. Certains la vilipendent et d’autres se l’approprient à des fins politiques, tout en transformant la mémoire en une sorte de caricature.

 Nous refusons aujourd’hui l’appropriation de la mémoire historique par le Parti socialiste espagnol, au pouvoir depuis deux ans. Ce parti est celui qui a le plus longtemps gouverné l’État espagnol depuis 1978 ; il a été le principal garant de l’impunité des crimes de Franco et de la continuité de l’appareil d’État franquiste, du système judiciaire, de la police et de l’armée.

 Nous refusons le financement d’un parti et d’un gouvernement pour commémorer les nôtres. C’est pour cette raison que nous avons été exclus de fait de l’association 24 août 1944, sans débat et sans procédure lancée à notre encontre.

 Malgré diverses sollicitations récentes, jamais le mouvement libertaire d’Espagne et de l’exil et la grande majorité des associations de mémoire historique n’ont accepté de collaborer avec le pouvoir. Il est clair que notre conception de la mémoire historique est très différente du modèle manichéen que propose aujourd’hui le gouvernement espagnol.

 Nous revendiquons vérité, justice et réparation pour nos parents, nos compagnes et nos compagnons qui ont été contraints à l’exil, pour ceux qui ont été emprisonnés, torturés ou assassinés pour une unique raison : ils se battaient avec acharnement pour une humanité libre, débarrassée d’une caste politique qui aura toujours été à la botte des exploiteurs et des oppresseurs.

 Nous resterons fidèles aux nôtres, aux révolutionnaires de 1936, aux résistants au fascisme et à l’engagement historique contre toute forme de pouvoir des organisations libertaires espagnoles. À travers ce bulletin, nous souhaitons mettre à votre disposition des textes et des analyses concernant l’histoire des mouvements de résistance et d’émancipation, mais aussi les luttes sociales actuelles.

 En mettant l’accent sur les questions politiques et sociales, Memoria Libertaria est un instrument numérique à votre service. Memoria Libertaria n’est pas un espace de catharsis, mais un espace de pensée et de proposition. Ici, nous écrivons sur la mémoire libertaire espagnole, mais aussi sur la politique, la culture, l’économie, la société et, en gros, sur tous les sujets qui touchent à l’Espagne d’hier et aujourd’hui.

 Ce site n’est pas un site animé par une seule personne, mais une plateforme de participation.