Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Pass sanitaire : D’où viennent les références et symboles des manifestants
Article mis en ligne le 18 août 2021
dernière modification le 16 août 2021

par siksatnam

Entre les références issues de la sphère complotiste et les slogans détournés d’anciennes luttes sociales, certains opposants au pass sanitaire ont des codes affirmés.

Le mouvement protéiforme qui s’oppose au déploiement du pass sanitaire, très actif sur les réseaux sociaux et à nouveau dans les rues du pays ce samedi 14 août, a des codes et slogans de plus en plus identifiés à mesure que les manifestations se succèdent.

Souvent détournés de débats sociétaux antérieurs, faits d’allusions cryptées ou de références de la sphère complotiste, voici quelques uns des plus répandus et remarqués :

“Mon corps, mon choix”

“My Body, my choice” est le slogan emblématique des mouvements féministes d’après mai 1968 puis des “pro-choix”, les militants du droit à l’avortement aux États-Unis.

Il a largement été détourné par une frange antivax américaine du Parti républicain.

Souvent associé au dessin d’une seringue barrée, il est aujourd’hui à travers le monde l’un des slogans les plus récurrents dans les manifestations contre la vaccination.

“Mais qui ?”

Ce slogan antisémite est apparu à plusieurs reprises dans les cortèges anti-pass en France à la suite d’un entretien accordé en juin sur la chaîne CNEWS à un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant “le délitement” de la France publiée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles.

À la question “qui contrôle la ‘meute médiatique’ ?”, il avait répondu “la communauté que vous connaissez bien”, avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini.

Cassandre Fristot, une enseignante, ex-membre du Front national et ex-élue locale, qui avait brandi à Metz ce signe agrémenté de noms de responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels pour la plupart juifs, a été interpellée lundi à Hombourg-Haut (Moselle) et sera jugée en septembre pour provocation à la haine raciale.

Les étoiles jaunes

Les références à la Shoah se sont multipliées en France dans les manifestations contre le confinement, puis contre l’extension du pass sanitaire. Ses opposants n’hésitent pas à comparer leur situation à celle des juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

Des étoiles jaunes détournées, barrées de la mention “non vacciné” ont été vues dans plusieurs cortèges en France, avant d’en disparaître la semaine dernière. Ce détournement avait suscité une vague d’indignation, notamment auprès d’enfants de rescapés de la Shoah qui ont dénoncé une comparaison inappropriée et une manière de relativiser l’holocauste.

“Pas un rhinocéros”

“Je ne suis pas un rhinocéros, je reste humain, je ne capitulerai pas”. Via des badges payants et une pétition en ligne, le mammifère à corne est devenu l’un des symboles de ralliement des soutiens de Florian Philippot, ancien du Rassemblement national en pointe de l’opposition au pass sanitaire après avoir multiplié les prises de position parfois contraires depuis le début de la pandémie.

Cette histoire de rhinocéros est une référence à l’excipit de la pièce de théâtre de Ionesco dans laquelle une épidémie de rhinocérite frappe la population, apeurant les habitants d’une ville et les métamorphosant bientôt en animaux soumis. “J’y ai pensé tout de suite en voyant la folie covidiste”, explique Florian Philippot, chef des “Patriotes”, dans une vidéo devenu virale.

“Touche pas à mes enfants”

En réaction à l’idée d’étendre la vaccination aux moins de 12 ans, la mobilisation autour de ce slogan a été lancée en avril par l’avocat Fabrice Di Vizio, nouvelle star des milieux complotistes, et ancien candidat du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, qui affiche aujourd’hui sa proximité avec Florian Philippot.

Dans sa version anti-vaccination, ce détournement du slogan anti-raciste des années 1980 “Touche pas à mon pote” reprend le thème de l’inquiétude pour les enfants, un marqueur de l’extrême droite qui a essaimé du mouvement de la Manif pour tous en passant par le mouvement QAnon et sa rhétorique d’un complot pédophile.