Face à la perte actuelle de repères politiques, un retour par l’angle stratégique sur l’histoire riche et multiple des gauches en France s’est imposé à un collectif d’historiens, de philosophes et de politistes. Ce dernier revient dans une série d’articles pour LVSL sur certains moments et débats clés de la famille politique qui entend penser la transformation du monde. Avant de débuter cette fresque avec la figure de Robespierre et l’épisode de la Terreur, il s’agit en guise d’avant-propos de définir la gauche face à son pendant, la droite, en revenant tout particulièrement sur l’opposition entre force de changement contre les ordres établis et puissance conservatrice. Les limites du concept de gauche seront aussi abordées à travers les critiques marxiste et populiste qui invitent à dépasser une dichotomie jugée insuffisante, voire mystificatrice ou dépassée. D’une histoire riche de victoires à un signifiant devenu aujourd’hui obsolète aux yeux de nombreux citoyens, la gauche porte en elle sa contradiction et le défi qu’elle doit surmonter pour encore changer les choses.
Pour une histoire stratégique des gauches
Au cours des dernières décennies en Occident, la situation des travailleurs et travailleuses n’a cessé de se dégrader, en dépit des percées parfois importantes des camps de gauche. L’espoir de l’arrivée au pouvoir de Syriza en Grèce en 2015, le leadership de Jeremy Corbyn au sein du Labour anglais de 2015 à 2020, les scores élevés de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle française de 2017 ou de Bernie Sanders au cours des primaires d’investiture démocrate de 2016 puis 2020 n’ont enrayé que partiellement le retour au business as usal et la progression d’une même tendance politique néolibérale. Un néolibéralisme qui s’exprime de manière plus ou moins autoritaire chez des dirigeants « sociaux-démocrates » et « républicains », à la rhétorique libérale teintée d’humanisme social ou aux accents violemment réactionnaires. Le cas français est particulièrement exemplaire, chaque gouvernement depuis près de 20 ans poursuivant toujours davantage le même cap, sous la direction successive de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. À l’horizon les lois du libre-marché, paradoxalement encouragées et permises par la puissance de l’État (1).
Comment penser l’objet « gauche » alors que les deux derniers présidents ont largement renforcé et accéléré les politiques entreprises par leurs prédécesseurs de droite – François Hollande se revendiquant de la gauche contrairement à Emmanuel Macron pourtant issu des flancs d’un gouvernement formé par le Parti socialiste ? Est-il même possible de penser la « gauche » alors que la plupart de ses représentants partisans les plus puissants – à l’exception de ceux de l’extrême-gauche et de Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise – ont récemment participé à la manifestation illégale de policiers sur des thèmes de droite et d’extrême-droite ? À cette dernière question, on tentera de démontrer qu’on peut répondre par l’affirmative, avec plus d’intérêt encore dans un contexte de perte de repères politiques et historiques.
Quant à la question du « comment », cette fresque collective reviendra selon un ordre chronologique linéaire sur un ensemble de périodes ayant marqué la riche histoire de la gauche, ou plus précisément des gauches qui ont toujours été multiples en France (2). En témoigne le terreau fertile d’un pays où est né le clivage gauche-droite, où s’est inventé le socialisme républicain, où se sont produits de nombreux soulèvements et changements de régimes entre la Révolution de 1789 et la Commune de 1871, où deux forces politiques majeures, socialiste et communiste, se sont concurrencées de 1920 aux années 1980, où a été créée la Sécurité sociale, où s’est levé l’étendard de la révolte étudiante et des idées libertaires en Mai 68… pour n’en citer que les épisodes les plus marquants.
Il nous a semblé opportun d’aborder cette histoire des gauches en France par un angle stratégique, sous la forme de l’interrogation : « La gauche peut-elle encore changer les choses ? ». La gauche a bien changé les choses par le passé, tout au moins à certains moments de sa longue histoire. Reste à savoir ce qu’il en est de son destin contemporain et comment pourrait se traduire concrètement cet « encore » qui l’invite à poursuivre son projet historique. En commençant peut-être par regarder en arrière, vers les divergences et débats stratégiques passés de la gauche en France et vers les devenirs effectifs concrets de certains de ses acteurs.
Le choix de l’angle stratégique permet d’éviter deux écueils interdépendants : le moralisme et l’excès d’abstraction consistant à s’épancher sur de grandes notions (la démocratie, la République, la justice sociale, l’intérêt populaire ou national, etc) et à les éclairer au seul prisme d’une norme jugée comme le seul bon étalon. Une de ces notions apparaît néanmoins moins plus clivante politiquement, tout au moins entre la droite et la gauche, car plus ancrée matériellement : l’égalité (3), comme « passion » qui n’a cessé de nourrir la gauche. L’angle stratégique contraint à penser ensemble les valeurs et les pratiques au sein de programmes, que ces derniers prennent la forme de plans vers la prise de pouvoir ou de perspectives gouvernementales elles-mêmes.
Depuis la Révolution française, les gauches poursuivent le débat de méthodes : réformisme ou révolution, centralisme ou fédéralisme, ou encore régulation ou abolition de la propriété. Mais elles achoppent aussi sur l’idée de République, qui apparaît comme un combat au dix-neuvième siècle, puis comme un conquis partagé par l’ensemble des tendances de la gauche, bien qu’elles continuent de s’opposer quand il s’agit de mettre cette idée en pratique et en discours. Afin de mener à bien cette fresque historique, il convient de poser le plus clairement possible ce que nous entendrons par ce concept de gauche, en revenant successivement sur son origine, ses contours historiques et en esquissant, à partir de ces éléments, une définition du terme.
De la gauche et de la droite : force de changement face à la conservation de l’ordre ?
L’histoire est connue : le mot « gauche » serait né en septembre 1789 en France, lors du vote sur le veto royal à l’Assemblée constituante, alors réunie dans la salle des Menus Plaisirs à Versailles. Les adversaires du veto royal (Barnave, Robespierre) se seraient placés à la gauche du président de séance, Clermont-Tonnerre, quand les partisans de l’absolutisme se seraient placés à sa droite (4). Si la généalogie de l’apparition d’une gauche en politique a pu être discutée, ce récit fondateur semble pertinent. Il témoigne de ce que la gauche est aussi bien affaire de position (dans l’espace politique) que de fonction.
Les débats entourant le terme ont toujours buté sur cette double définition de la gauche. La première, la définition topologique, plus discursive et symbolique que pratique, insiste davantage sur la fidélité de telle ou telle formation à des cultures politiques ou traditions de gauche – c’est ce qui a pu conduire certains observateurs à considérer que François Hollande, en tant que candidat du Parti Socialiste, était quand même de gauche. La deuxième définition étudiait davantage la fonction dévolue à la formation politique dans le champ de la délibération démocratique. En 1789, par exemple, la gauche se composait des partisans d’un encadrement du pouvoir royal par l’affirmation de la souveraineté du peuple.
Tout au long du XIXe siècle, la gauche, par-delà ses multiples ramifications, s’est également identifiée à la notion de « progrès », bien qu’ait émergé une forte remise en cause de ce dernier, notamment dans la deuxième moitié du siècle. Le clivage majeur est cependant resté celui opposant le camp de l’ « Ordre » à celui du « Mouvement » (5). Là réside sans doute la définition la plus adéquate de ce qu’est la gauche : en opposition aux droites, qui engloberaient l’ensemble des forces de conservation, les gauches regrouperaient tous les mouvements partisans d’une transformation sociale.
« En opposition aux droites, qui engloberaient l’ensemble des forces de conservation, les gauches regrouperaient tous les mouvements partisans d’une transformation sociale. »
Ce clivage est par conséquent très englobant et permet de poser des repères lisibles : au départ de tout questionnement politique vient un jugement totalisant concernant le fonctionnement de la société. Il s’agit de se demander si le fonctionnement politique que l’on observe rend possible un plein épanouissement de l’individu et du collectif ou s’il semble plutôt l’entraver. Qui estime que la société ne permet pas d’accroître le bien-être individuel et collectif désirera la transformer, il serait donc de gauche. Qui estime au contraire que le système contemporain permet d’accéder au bien-être individuel et collectif cherchera au contraire à le conserver – quitte à ce qu’il faille, pour maintenir dans ses principes l’ordre politique, le réformer (6).
Il est alors possible de préciser notre clivage : en fonction de l’ampleur de la transformation sociale revendiquée, on pourrait distinguer la gauche modérée (celle qui prône une transformation superficielle) de la gauche radicale (celle qui prône une transformation d’ampleur, qui attaque à la racine les principes fondateurs d’un système social et politique) et de l’extrême-gauche, qui vise à renverser absolument la table. Cette partition devrait ensuite être complexifiée : couper le politique entre désir de transformation et désir de conservation n’est évidemment pas satisfaisant. Il n’est pas question de réduire le champ politique à cette séparation en faisant l’économie de toutes les pensées qui peuvent traverser chacun des deux camps et qui les recoupent parfois. À gauche, par exemple, il ne saurait être question de nier l’existence de traditions – écologiste, communiste, libertaire, républicaine –, dont la typologie modérée/radicale/extrême ne rend pas compte. Les conflits qui sont au coeur du monde politique ne répondent pas à des logiques binaires, mais se structurent en des sous-ensembles poreux.
Par ailleurs, l’opposition entre camp de la transformation et camp de la conservation n’est pas parfaite. L’historien Zeev Sternhell a par exemple mis à jour l’existence d’une « droite révolutionnaire », indiscutablement de droite du point de vue des valeurs, de la rhétorique ou du répertoire d’action, mais porteuse d’une volonté de transformation profonde fondée sur l’obsession de la régénération nationale6. On ne saurait affirmer que le fascisme ou le nazisme ont cherché à conserver l’ordre social et politique, sans pour autant que ces idéologies puissent être qualifiées de gauche. Car par-delà la méthode discriminante proposée plus haut, droite et gauche doivent être corrélées à des valeurs, d’ailleurs aussi formées par la posture d’accompagnement ou de rejet des normes dominantes des sociétés qu’elles ont traversées. La gauche semble ainsi s’identifier aux valeurs d’égalité et de justice, que l’on ne saurait associer aux idéologies fasciste ou nazie (7). Les termes de gauche et de droite, dans leur capacité englobante et totalisante, invitent à penser la politique comme vision du monde et intègrent l’appréciation des thèmes cruciaux de l’organisation de la vie collective (travail, logement, environnement, etc).
Cette bipartition du champ politique semble donc particulièrement efficace. Penser la gauche comme camp de la transformation sociale ne signifie pas gommer les divergences qui animent les forces qui la composent, ni que cette définition épuise la complexité des rapports de forces internes au champ politique. Aussi la revalorisation des termes de « gauche » et de « droite » n’est qu’une première étape dans un processus de clarification du champ politique, destinée à mettre de la vivacité dans une société dépolitisée, où le brouillage des repères est entretenu par une profusion de discours contradictoires. Penser en termes de dyade gauche-droite (au sens où l’un ne fonctionnerait pas sans son antagoniste) constituerait de la sorte un point de départ, un outil de positionnement politique et, par conséquent, de politisation.
Critiques et limites du concept de gauche
Si les enquêtes d’opinion ne sont pas les seules révélatrices des tendances qui traversent les sociétés, une dynamique lourde semble néanmoins se dessiner en 2021 : l’identification de la population française à la gauche connaît une baisse historique. Au début de cette année 24% des citoyens se reconnaîtraient dans cette étiquette politique contre 38% pour la droite, selon les données du baromètre de la confiance politique du Cevipof. Cet état de fait n’a rien d’évident : le rapport de force entre gauche et droite a longtemps été inversé en France. Dans la seconde moitié du vingtième siècle, si le gaullisme domine le champ électoral, l’affirmation d’une identité de droite reste minoritaire là où les idées, symboles et thèmes associés à la gauche façonnent progressivement le débat public. La période post-68 lui est particulièrement favorable, jusqu’à la déception des années Mitterrand, à la conversion des socialistes aux recettes néolibérales et à l’effondrement de l’URSS.
La perte des repères traditionnels donnant une substance à la gauche ouvre un boulevard à ses adversaires pour lui donner une nouvelle signification négative. Une droite « décomplexée » peut alors être promue durant les années 2000, ses figures de proue comme Nicolas Sarkozy se présentant en pourfendeurs d’une intelligentsia gauchiste et dépassée face au bon sens populaire. Le déclin électoral dans le monde du travail s’accompagne d’une réduction des horizons, d’un défaut de projet collectif capable d’incarner une alternative solide.
Un paradoxe toutefois demeure : malgré l’extrême fragmentation des courants et organisations de la gauche française, malgré son affaiblissement sur presque tous les plans, les demandes traversant la société brossent un autre tableau. Les articles prophétisant une disparition de la gauche s’arrêtent souvent à son expression électorale. Pourtant, les demandes touchant à la justice sociale, à la préservation de l’environnement ou à l’encadrement de l’économie restent très majoritaires. Elles tendent même à progresser dans les classes populaires. Comment expliquer alors que les Français soutiennent massivement des politiques marquées à gauche tout en plébiscitant électoralement des figures de droite ? Ce décalage invite à réfléchir avec d’autres grilles d’analyse, permettant de dépasser les limites propres à l’axe droite-gauche.
Critique marxiste de la gauche bourgeoise
La pensée marxiste est souvent considérée comme un fondement historique de la gauche. Apparaissant dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, cette doctrine aux multiples branches progresse avec le développement du mouvement ouvrier et fournit les clés d’une compréhension globale du monde, à travers l’antagonisme fondamental qui le traverse : force de travail contre puissance du capital, prolétaire contre bourgeois. Le marxisme ne peut pourtant pas être réduit à une simple courant économique remettant en cause l’inégale possession des richesses. Il met en effet à disposition une grammaire philosophique, économique et culturelle, capable de décrire les rapports de force d’une société donnée et de promouvoir leur renversement. Il se construit dans, avec, et parfois contre la gauche électorale. Cette dernière dynamique se retrouve à travers l’Histoire de l’écrasement des grèves ouvrières et des révoltes viticoles par Georges Clémenceau au début du vingtième siècle jusqu’aux politiques répressives du socialiste Manuel Valls. Une certaine gauche de gouvernement – radicale, socialiste ou social-démocrate – s’est démarquée par sa férocité vis-à-vis des révoltes populaires. Cette « gauche du capital » a construit sa légitimité sur sa capacité à pacifier les relations sociales et à encadrer toute contestation.
En parallèle se développe un mouvement ouvrier entretenant des rapports complexes avec la gauche française. Le poids du syndicalisme-révolutionnaire jusqu’à la Première guerre mondiale, influencé par un socialisme français nourri des idées de Proudhon, de Sorel ou de Blanqui, converge à certains moments clés avec une bourgeoisie libérale défendant l’héritage des Lumières. C’est notamment le cas lors de l’affaire Dreyfus, séquence durant laquelle les camps politiques se redessinent. Mais le développement des luttes de classe au cours des décennies suivantes creuse un fossé entre les partisans d’une révolution prolétarienne et les forces politiques défendant des réformes modérées dans un cadre institutionnel. Les partis socialistes et ouvriers français émergeant dans la première moitié du vingtième siècle tentent de concilier ces deux tendances, au prix de la représentation d’intérêts de classe parfois opposés. Malgré l’épreuve de la Grande guerre, la diffusion du marxisme et la révolution d’Octobre 1917 semblent un instant tracer une voie intermédiaire synthétisant les aspirations révolutionnaires et l’action parlementaire. La jonction opérée lors des grèves de juin 36, l’expérience du Front populaire et de l’unité à la base, constituent autant de mythes fondateurs d’une jonction des forces de gauche incarnant les demandes du prolétariat et de ses alliés.
« Le marxisme existe à la fois comme référence idéologique structurant une partie de la gauche au cours du dernier siècle et comme critique de celle-ci. »
Mais les évènements de Mai 68 bouleversent les acteurs traditionnels et la lente décomposition du communisme français ainsi que du socialisme converti aux recettes néolibérales durant les années 80 rappellent les tensions toujours vives entre les demandes des classes populaires et les forces politiques qui prétendent les représenter. En cela, le marxisme existe à la fois comme référence idéologique structurant une partie de la gauche au cours du dernier siècle et comme critique de celle-ci. En proposant une grille d’analyse et de transformation de la réalité sociale, les différents courants du marxisme s’opposent à l’idéalisme sans concret comme aux politiques libérales tentant de pacifier la lutte des classes. Qu’elle soit de gauche ou de droite, la bourgeoisie comme classe bénéficie aujourd’hui d’une hégémonie totale sur le politique et ne peut donc être un agent de transformation d’un système dont elle est la principale bénéficiaire. Pour autant, la gauche historique n’a jamais été homogène en termes sociologiques : de ses penseurs à ses militants en passant par ses représentants, elle a constitué une alliance plus ou moins fragile d’intérêts divers réunis par un même horizon politique, autour de références communes.
Populisme et dépassement du clivage gauche-droite
Les défaites que connaissent les gauches française et européenne à partir des années 80 nourrissent un autre courant théorique se proposant de dépasser l’analyse marxiste tout en faisant pièce à la montée d’une extrême droite électorale. Il s’agit des partisans du populisme de gauche, stratégie théorisée notamment par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, puis mise en pratique par divers parties émergents à partir de la crise de 2008. Le terme « de gauche » est ici paradoxal puisque le populisme (qui n’est ni une idéologie, ni un programme) se propose justement de dépasser le clivage gauche-droite au profit d’une nouvelle opposition entre le peuple et des élites. Pour ce courant, il s’agit alors d’investir le populisme d’un contenu progressiste, articulant des demandes sociales diverses portées par un sujet politique : le peuple, construit de manière inclusive et positive, comme signifiant discursif plutôt que comme pure émanation d’une réalité matérielle.
Les thèmes et symboles traditionnellement associés à la gauche sont rejetés au profit de références pouvant agréger plus largement les classes populaires : drapeau national, logos neutres ou encore figures charismatiques. Si cette stratégie n’est pas pour autant exempte de limites structurelles, elle propose un bilan critique de l’échec des expériences passées. Le fossé existant aujourd’hui entre des demandes majoritaires de justice sociale et des acteurs de gauche fragmentés et décrédibilisés oblige à repenser les termes de l’équation. Certaines forces de gauche ont pu incarner les espoirs des classes populaires pour accéder au pouvoir. Les ayant souvent déçus malgré d’incontestables succès, ces mêmes forces existent aujourd’hui avant tout pour se reproduire, comme vestiges d’un passé trop lourd à porter. Ces institutions et ce qu’elles charrient constituent alors un frein à une recomposition d’un camp populaire capable de faire pièce à l’hégémonie des classes dominantes dans tous les domaines de la vie.