Alors que le période nécessiterait des militantes et des militants à "la hauteur de la tâche", on côtoie malheureusement, notamment à Tours, des agités du mouvementiste dont un certain nombre s’imbibent régulièrement à l’alcool...
Pourtant, comme le texte ci-dessous le rappelle, ce fléau fut combattu avec opiniâtreté par nos ainés...
A la sortie de la Première Guerre mondiale, les socialistes-pacifistes voulaient tirer un bilan de l’horreur de la guerre pour mieux changer les choses. Mais dans la population en général, c’est surtout le refus de tout engagement qui règne.
Les années 1920, ce sont les « années folles ». C’est l’attrait pour une nouvelle drogue, la cocaïne, l’alcoolisation massive dans les bistrots, le libéralisme sexuel dans les maisons closes, le courant artistique du surréalisme.
Bref, autant de comportements irrationnels et plongés dans le déni et le traumatisme de la Première guerre mondiale. Une ivresse irresponsable qui surgit alors que des millions soldats, ouvriers et paysans pour la plupart, ont été tués dans une guerre injuste, que des millions d’autres sont mutilés et traumatisés à vie et que de grandes fortunes se sont construites en tirant les fruits de toute cette monstruosité.
Mais, cette illusion populaire fut de courte durée : le krach de 1929, la montée du fascisme et de la Guerre furent un grand rappel que non, rien n’avait changé…
C’est dans cette atmosphère glauque que les meilleurs éléments socialises comprirent que l’alcool et le bistrot sont l’un des principaux obstacles à l’émancipation, obstacle d’autant plus fort que l’organisation politique était faible dans les campagnes.
Comment ne pas voir qu’il y a actuellement un même refus de tirer un bilan de la crise sanitaire du Covid-19, à engager une réflexion démocratique sur la construction d’une société pacifiste, égalitaire, et écologique ? En cet été 2021, comment ne pas s’indigner que la seule protestation soit celle contre le passe-sanitaire, cette mobilisation individualiste en plein déni de la réalité sanitaire.