Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

L’héritage anti-alcool des socialistes du début des années 1920
Article mis en ligne le 30 août 2021
dernière modification le 28 août 2021

par siksatnam

Alors que le période nécessiterait des militantes et des militants à "la hauteur de la tâche", on côtoie malheureusement, notamment à Tours, des agités du mouvementiste dont un certain nombre s’imbibent régulièrement à l’alcool...

Pourtant, comme le texte ci-dessous le rappelle, ce fléau fut combattu avec opiniâtreté par nos ainés...

A la sortie de la Première Guerre mondiale, les socialistes-pacifistes voulaient tirer un bilan de l’horreur de la guerre pour mieux changer les choses. Mais dans la population en général, c’est surtout le refus de tout engagement qui règne.

Les années 1920, ce sont les « années folles ». C’est l’attrait pour une nouvelle drogue, la cocaïne, l’alcoolisation massive dans les bistrots, le libéralisme sexuel dans les maisons closes, le courant artistique du surréalisme.

Bref, autant de comportements irrationnels et plongés dans le déni et le traumatisme de la Première guerre mondiale. Une ivresse irresponsable qui surgit alors que des millions soldats, ouvriers et paysans pour la plupart, ont été tués dans une guerre injuste, que des millions d’autres sont mutilés et traumatisés à vie et que de grandes fortunes se sont construites en tirant les fruits de toute cette monstruosité.

Mais, cette illusion populaire fut de courte durée : le krach de 1929, la montée du fascisme et de la Guerre furent un grand rappel que non, rien n’avait changé…

C’est dans cette atmosphère glauque que les meilleurs éléments socialises comprirent que l’alcool et le bistrot sont l’un des principaux obstacles à l’émancipation, obstacle d’autant plus fort que l’organisation politique était faible dans les campagnes.

« Guerre à l’alcool ! », 28 février 1920

Comment ne pas voir qu’il y a actuellement un même refus de tirer un bilan de la crise sanitaire du Covid-19, à engager une réflexion démocratique sur la construction d’une société pacifiste, égalitaire, et écologique ? En cet été 2021, comment ne pas s’indigner que la seule protestation soit celle contre le passe-sanitaire, cette mobilisation individualiste en plein déni de la réalité sanitaire.