Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Stoppons Bolloré : pour une information libre
Article mis en ligne le 18 février 2022
dernière modification le 17 février 2022

par siksatnam

Presse écrite, radios, chaînes de télévision, maisons d’édition de livres, agences de communication, jeux vidéo, instituts de sondage, salles de spectacle... en quelques années, Vincent Bolloré a constitué un empire médiatique tentaculaire au service de ses ambitions idéologiques réactionnaires.

Rien que dans le monde de l’édition, il possèdera bientôt plus de 70% des livres scolaires, la moitié des livres de poche, une centaine de maisons d’édition, avec un quasi-monopole sur la distribution des livres.

Cette concentration de médias est sans précédent dans notre histoire. Elle renverse les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté de la presse, du droit d’informer et des médias. Sous nos yeux incrédules se déroule une révolution rétrograde qu’il est urgent d’empêcher.

Depuis la Libération, il est pourtant acquis que l’information n’est pas un objet commercial mais un instrument de culture. Il est entendu qu’elle ne peut remplir sa mission que « dans la liberté et par la liberté ». Il est clair qu’elle est libre quand elle ne dépend « ni de la puissance gouvernementale ni des puissances d’argent mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs » (déclaration des droits et des devoirs de la presse libre, 1945).

Cette tradition démocratique, essentielle à l’Etat de droit, est aujourd’hui menacée. Le pluralisme du débat n’a plus de sens lorsqu’un groupe concentre autant d’organes d’information et d’édition sous sa fortune et ses ordres. La liberté des journalistes et des auteurs n’existe plus lorsque les rédactions et les maisons d’édition sont ainsi mises au pas. Quel sens y a-t-il à parler d’indépendance d’une information soumise à la volonté d’un seul homme ?

Auditionné par les sénateurs, Vincent Bolloré a prétendu que ses motivations n’étaient pas politiques mais strictement économiques. Pourtant, une idéologie mortifère est martelée chaque jour dans ses médias

Le paroxysme est atteint sur CNews, où la polémique outrancière tient lieu de débat, le choix des invités fait fi du pluralisme, et la ligne éditoriale montre une obsession pour les thèmes d’extrême-droite. La chaîne devient le lieu de diffusion de discours haineux, racistes, homophobes, sexistes, celui de la promotion d’entrepreneurs identitaires, de l’incitation à la violence, celui de la banalisation du complotisme, du négationnisme climatique, finalement celui du triomphe du préjugé contre la science et la vérité. En rupture avec toute déontologie journalistique, il ne s’agit plus d’informer les citoyens mais de transformer les esprits.

Pour parvenir à ses fins, Bolloré emploie les méthodes qui ont fait sa réputation dans le milieu des affaires : casse sociale et management par la terreur. Combien de journalistes licenciés dans ses médias pour avoir osé exercer leur liberté professionnelle ? Combien d’auteurs privés de publications ? Combien d’intimidations via des poursuites judiciaires abusives ?

L’empire Bolloré est cette entreprise visant à utiliser le pouvoir économique, pour asservir l’information, en vue d’acquérir le pouvoir politique et d’instaurer une hégémonie liberticide et antidémocratique.

Le collectif StopBolloré, né de la volonté d’un front de la société civile, en défense de la démocratie et de l’Etat de droit, est déterminé à dénoncer et à entraver ce processus.

Premiers signataires :

Organisations :

Attac, Ant Éditions, Basta, Blast, Association des Journalistes Economiques et Financiers, AC ! Gironde, Afrique XXI, Collectif Aggiornamento Histoire-Géographie, Association des cinéastes documentaristes (ADDOC), Association d’Editeurs en Nouvelle Aquitaine (AENA), Association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales (APSES) Association des Professeures d’histoire-Géographie (APHG), Association des Journalistes Ecrivains pour La Nature et l’Ecologie (JNE) Association des Journalistes Scientifiques de la Presse d’information (AJSPI), CFDT Journalistes, Revue Contretemps, La CGT, Collectif Bienvenue, Convention Pour Une République Ecologique, Les Economistes Atterrés, Intérêt à Agir, Éditions Agone, Éditions du Détour, Éditions Libertalia, Éditions Utopia, Éditions Divergences, Éditions Arcane 17, Kyklos Éditions, Éditions Les Monédières, Éditions du Croquant, Éditions Syllepse, Éditions Au Diable Vauvert, Éditions du Faubourg, Éditions de l’Échiquier, Éditions MF, Éditions Trois Petits Points, Sol y Lune Éditions, Revue Ecarts d’Identité - Migration Egalite Interculturalité, Fakir, La FCPE, Frustration Magazine, Fédération Nationale de la Maison des Potes, Fondation Copernic, journal CQFD, La Maison Des Potes, La Revue Dessinée, La Revue Regards, Ligue Des Droits De L’homme-Fédération de Paris, Le Média, Le Quotidien AOC, Le Syndicat National Des Journalistes, Le Syndicat National Des Journalistes CGT, Les CEMEA, Les Jours, L’observatoire des Multinationales, La Maison des Potes - Maison de l’Egalite, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples Mouvement Utopia, Les Midis du Mie, Osons Causer, Observatoire National de l’extrême-droite, Oxfam France, Politis, Prenons la Une, Reporterre, Reporters En Colere, SDJ de Médiapart, Section CGT de Médiapart, Société des journalistes de Télérama, Société des personnels de l’Huma, Solidaires, Youpress, Mensuel le Ravi, Revue Mémoires en Jeu, Revue Multitudes, Collectif National pour le Droit des Femmes, Société des Rédacteurs de l’Obs, Collectif Informer N’est Pas Un Délit (INPD), Limbo, Reflets.Info, Prix Albert Londres, Fédération Internationale des Journalistes, Fédération Européenne des Journalistes, Confédération Nationale du Logement, Revue En Attendant Nadeau La Zep (Zone D’expression Populaire), Radio La Clé des Ondes, Nantes Révoltée, Union des Clubs de la Presse De France et Francophones (UCP2F), Les Moutons Électriques, Le Vent se Lève, La SCJ de Sud-Ouest, La Société des Journalistes de 60 Millions de Consommateurs, L’association Un Bout des Médias, Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA), le site demainlegrandsoir.org.