Ces derniers jours, LFI, le PS, EELV et le PC ont conclu un accord pour les législatives. Mais le vernis progressiste de cette unité retrouvée se craquelle facilement lorsqu’on se penche sur certaines des candidatures. Dernier exemple en date, l’investiture de Jérôme Lambert, député PS pro manif pour tous.
Ce mercredi, après une semaine de longues négociations, La France Insoumise et le Parti Socialiste ont conclu un accord pour les élections législatives. Si pendant les négociations la France Insoumise n’a cessé de redorer le blason d’un Parti socialiste soi-disant révolutionné afin de légitimer le projet de la NUPES, plusieurs éléments sont rapidement venus révéler l’envers du décors.
Ainsi dans un article du journal Tétu on apprend que Jérôme Lambert, député depuis 1997 dans la 3ème circonscription de Charente, et investi par le regroupement de la gauche, s’est fermement opposé au mariage pour tous en 2013. Il aurait ainsi déclaré « la filiation c’est un mâle et une femelle » et soutenu la « Manif pour tous » contre le mariage homosexuel.
En effet, le député socialiste déclarait par exemple au Nouvel Observateur soutenir le mouvement réactionnaire de la Manif pour tous en 2014, aux côtés de « d’élus de l’UMP mais aussi le FN, la figure complotiste et antisémite Alain Soral ou les extrémistes du Gud ». Ce mouvement de la droite catholique était donc au goût du nouveau représentant de la NUPES. Dans une vidéo publiée par le site de la Manif pour tous, le député affirme s’opposer au mariage gay car il défend « la reconnaissance pour l’enfant d’une double filiation maternelle ou paternelle ». Voilà une des figures adoubées par le grand rassemblement derrière Jean-Luc Mélenchon.
Cette investiture fait également écho à la décision nationale de remplacer la candidature de Cédric Brun syndicaliste à PSA, par le directeur régional d’Effage. Un exemple de la volonté de NUPES de se placer avant tout en gauche de gouvernement et de donner des gages au patronat en présentant des candidatures ouvrières.
Dès lors, ce que propose la NUPES doit être vu comme un nouveau projet de gauche plurielle et politicienne sauce Jospin, un gouvernement qui rappelons détient le record des privatisations. Derrière, les efforts de la France Insoumise pour redorer le blason d’un parti qui aurait soit disant rompu avec le hollandisme et la Loi EL Khomri, la délégation socialiste composée d’Olivier Faure (ancien collaborateur de Martine Aubry sous le gouvernement Jospin et directeur de cabinet de Hollande quand celui-ci dirigeait le PS), Pierre Jouvet (le vallsiste qui a soutenu Anne Hidalgo, après s’être ravisé de rejoindre Macron en 2017) ou encore de Sébastien Vincini (porte-parole d’Hidalgo) nous montre l’ampleur de la supercherie.
L’investiture du député homophobe Jérôme Lambert montre que la NUPES ne pourra pas représenter un projet de rupture ou d’alternative pour les travailleurs, les quartiers populaires ou la jeunesse. Cette union de la gauche est la dernière tentative de la gauche libérale pour survivre après ses scores désastreux aux présidentielles, et une ligne de plus dans le projet de compromission de la FI avec les institutions. A rebours de toute illusion, c’est dans la rue et à travers un troisième tour social que les travailleurs et la jeunesse doivent dès à présent commencer à s’organiser pour combattre un second quinquennat d’attaques sociales de Macron.
Simon Derrerof
vendredi 6 mai
Crédit : screen LCP
Ce mercredi, après une semaine de longues négociations, La France Insoumise et le Parti Socialiste ont conclu un accord pour les élections législatives. Si pendant les négociations la France Insoumise n’a cessé de redorer le blason d’un Parti socialiste soi-disant révolutionné afin de légitimer le projet de la NUPES, plusieurs éléments sont rapidement venus révéler l’envers du décors.
Ainsi dans un article du journal Tétu on apprend que Jérôme Lambert, député depuis 1997 dans la 3ème circonscription de Charente, et investi par le regroupement de la gauche, s’est fermement opposé au mariage pour tous en 2013. Il aurait ainsi déclaré « la filiation c’est un mâle et une femelle » et soutenu la « Manif pour tous » contre le mariage homosexuel.
En effet, le député socialiste déclarait par exemple au Nouvel Observateur soutenir le mouvement réactionnaire de la Manif pour tous en 2014, aux côtés de « d’élus de l’UMP mais aussi le FN, la figure complotiste et antisémite Alain Soral ou les extrémistes du Gud ». Ce mouvement de la droite catholique était donc au goût du nouveau représentant de la NUPES. Dans une vidéo publiée par le site de la Manif pour tous, le député affirme s’opposer au mariage gay car il défend « la reconnaissance pour l’enfant d’une double filiation maternelle ou paternelle ». Voilà une des figures adoubées par le grand rassemblement derrière Jean-Luc Mélenchon.
Cette investiture fait également écho à la décision nationale de remplacer la candidature de Cédric Brun syndicaliste à PSA, par le directeur régional d’Effage. Un exemple de la volonté de NUPES de se placer avant tout en gauche de gouvernement et de donner des gages au patronat en présentant des candidatures ouvrières.
Dès lors, ce que propose la NUPES doit être vu comme un nouveau projet de gauche plurielle et politicienne sauce Jospin, un gouvernement qui rappelons détient le record des privatisations. Derrière, les efforts de la France Insoumise pour redorer le blason d’un parti qui aurait soit disant rompu avec le hollandisme et la Loi EL Khomri, la délégation socialiste composée d’Olivier Faure (ancien collaborateur de Martine Aubry sous le gouvernement Jospin et directeur de cabinet de Hollande quand celui-ci dirigeait le PS), Pierre Jouvet (le vallsiste qui a soutenu Anne Hidalgo, après s’être ravisé de rejoindre Macron en 2017) ou encore de Sébastien Vincini (porte-parole d’Hidalgo) nous montre l’ampleur de la supercherie.
L’investiture du député homophobe Jérôme Lambert montre que la NUPES ne pourra pas représenter un projet de rupture ou d’alternative pour les travailleurs, les quartiers populaires ou la jeunesse. Cette union de la gauche est la dernière tentative de la gauche libérale pour survivre après ses scores désastreux aux présidentielles, et une ligne de plus dans le projet de compromission de la FI avec les institutions. A rebours de toute illusion, c’est dans la rue et à travers un troisième tour social que les travailleurs et la jeunesse doivent dès à présent commencer à s’organiser pour combattre un second quinquennat d’attaques sociales de Macron.
Simon Derrerof