Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Des hooligans néonazis attaquent un bar à Paris
Article mis en ligne le 29 mai 2022
dernière modification le 27 mai 2022

par siksatnam

Lundi 16 mai, une vidéo d’agression d’un bar par des militants d’extrême droite a été publiée sur les canaux habituels de communication des hooligans néonazis. L’attaque date en fait de début mars et une enquête a été lancée.

La vidéo dure à peine 12 secondes. On y voit deux hommes entrer dans un bar en doudoune. Le premier arrive au bout du comptoir. Il s’avance vers le gérant et lui décolle un coup de poing. Le patron a à peine le temps d’être surpris que le deuxième larron lui envoie un coup de gazeuse à moins d’un mètre. « Ah putain ! », crie la victime, qu’on voit à nouveau prendre un coup au niveau du torse, juste avant que la vidéo ne s’arrête. Celle-ci a été postée lundi 16 mai au soir sur le réseau social Telegram, dans la chaîne nazifiante Ouest Casual, tenue par le groupe des Zouaves Paris. L’agression date en réalité de début mars 2022.

L’attaque est revendiquée par deux membres des Pitbull Paris « pour corriger le gérant ». Le bar – que StreetPress ne nommera pas à la demande du proprio – est jugé « blasphématoire et obscène ». Bien connu dans le quartier, il a une décoration originale. Il affiche un grand nombre d’iconographies catholiques comme la Cène, des croix ou des bustes du Christ, avec d’autres images un peu plus olé-olé. De quoi heurter les prudes néonazis d’Ouest Casual qui proclament : « Nous ne laisserons personne souiller notre religion sans réagir. »

Publiée sur Twitter par le militant de la Jeune Garde à Strasbourg Cem Yoldas, la vidéo cumule à l’heure actuelle plus de 200.000 vues. Au bar en question, on ne comprend pas le fait qu’elle ressorte deux mois et demi après les faits. Assez stressé par cette effervescence, le gérant n’a pas souhaité communiquer auprès de StreetPress (ou de Libération, passé peu avant). Il avait bien déposé plainte lors de l’agression mais avait mis cette histoire derrière lui. C’est finalement la police qui l’a recontacté et l’a informé de la publication de la vidéo. Il ne savait rien de ses agresseurs, les Pitbull Paris.

Qui sont les Pitbull Paris ?

Les premiers faits d’armes de ce groupe datent de moins d’un an. En octobre 2021, ils se vantent d’avoir recouvert avec les Zouaves Paris une fresque de la Jeune Garde. Dans le même mois, Ouest Casual publie une vidéo d’un de leur membre agressant « un antifa » dans le métro parisien, un ado qui a juste un sticker antifasciste sur une valise. Suffisant pour subir des insultes homophobes, se faire traiter de « traître à la France » et se prendre deux claques.

Comme les Zouaves, le groupe de ces fafs bas du front semble plus porté sur la baston que sur la pensée politique. Ils ont participé à au moins un combat entre hools, organisé au mois de janvier dernier. De fait, ils s’inscrivent dans la lignée de ces nombreux petits groupes néonazis qui se revendiquent du hooliganisme, qu’ils aillent ou non au stade.

Sur une autre photo postée fin novembre, ils revendiquent l’héritage du Kop of Boulogne en faisant des saluts nazis et sa variante à trois doigts, le salut de Kühnen. Il n’y aurait aucun membre historique du KoB dans leur milice, l’analogie n’est pas anodine. Le nom même des Pitbull Paris est une resucée du Pitbull Kop, un groupe de supporters néonazis du PSG des années 90 dirigés par Serge Ayoub. Mais la comparaison s’arrête là. Une source antifasciste indique : « Il y a des mecs qui ne viennent même pas de Paris, ça ratisse large des gros bras. ».

Le groupe Pitbull Paris est avant tout un groupe de bagarre. Certains de ses membres sont passés par les Zouaves, groupuscule violent dissous par le gouvernement l’année dernière, après les violences contre les militants de SOS Racisme au meeting d’Eric Zemmour à Villepinte. Le groupe ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec ces autres ultraviolents : en février, les Pitbull posaient devant un tag appelant à libérer Marc de Cacqueray, leader des Zouaves. Autre clin d’œil : suite à la publication de la vidéo de l’attaque du bar, le rade a eu quelques commentaires négatifs des fans d’Ouest Casual. Parmi les avis, on retrouve celui d’une certaine Aude de Cacqueray, sœur aînée de. « Scandaleux. Faites la même chose avec les musulmans, on verra si vous avez autant de courage », s’offusque-t-elle dans la droite ligne familiale.

Côté judiciaire, Libération et Le Point confirment qu’une enquête a bien été ouverte pour « violences volontaires avec arme et en réunion ».