Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Petites biographies des membres du gouvernement Borne I
Article mis en ligne le 24 mai 2022

par siksatnam

Voici une synthèse biographique des 28 membres du gouvernement Borne, ne s’y trouvent que les informations publiques. Il y a 14 hommes et 14 femmes, une petite moitié vient de Paris, une petite moitié a des parents de catégories sociales supérieures, seulement deux personnes ont un bac+3 et quatre un bac+8, tous les autres ont des bac+5, avec une culture d’ingénieur ou de cadre A de la fonction publique, passés par de grandes écoles, avec une surreprésentation de Sciences Po Paris. Seulement deux personnes ont pratiqué des métiers classiques, et encore, pendant très peu de temps, les 26 autres ont eu des carrières éclatantes, entre le public et le privé (Saint Gobain, Axa, Dexia, Carrefour). 10 viennent du PS, 12 de la droite, 6 de la société civile. Une petite moitié a des conjoints issus des élites universitaires et économiques, parmi ces conjoints, le patron de la Société Générale et celui de Carrefour, un directeur opérationnel d’Engie et des cadres sup’ de Google, Boston Consulting Group. Sociologiquement, ils sont essentiellement représentatifs du 5% le plus élevé de la pyramide sociale.

Elisabeth Borne

Elle a 61 ans. Fille d’un rescapé d’Auschwitz et d’une mère pharmacienne, elle est née dans le XVème arrondissement, où ses parents tenaient un laboratoire pharmaceutique. Passée par l’Institution de la Providence puis Janson-de-Sailly, bac et prépa scientifique avant d’entrer à Polytechnique. Ingénieure des Ponts et Chaussées et titulaire d’un master of business administration. Ministère de l’équipement puis direction de l’équipement en Île-de-France. Conseillère au ministère de l’Éducation Nationale sous Jospin en 1988. Elle épouse un universitaire, ils ont un enfant. Directrice technique de la Sonacotra (logement pour travailleurs immigrés), elle devient conseillère technique dans le domaine des transports sous Jospin à Matignon en 1997. En 2002, directrice technique de la SNCF puis directrice des concessions chef Eiffage en 2007 puis directrice générale à l’urbanisme à la Ville de Paris sous Delanoë. Elle divorce cette année. Préfète de région en 2013 puis dircab de Ségolène Royal au ministère de l’écologie. En 2015, elle prend la tête de la RATP. Ministre des transports en 2017, elle ouvre le rail à la concurrence. En 2019, ministre de l’écologie, en 2020 ministre du Travail. Elle rejoint le micro-parti de centre-gauche Territoire de progrès cette même année. Légion d’Honneur, Ordre du Mérite, Ordre du Mérite Maritime.

Bruno Le Maire – économie

Il a 53 ans. Né à Neuilly d’un père cadre sup’ chez Total et d’une mère issue d’une famille aristocratique, directrice d’établissements scolaires privés parisiens. Il fait ses études à Saint-Louis-de-Gonzague dans le XVIème. Prépa littéraire à Louis-le-Grand, il intègre l’École Normale Supérieur puis est reçu premier à l’agrégation de lettres modernes. Il enseigne deux ans, puis rentre à Sciences Po Paris puis à l’ENA dont il sort en 1998. Il intègre le Ministère des Affaires Étrangères puis rejoint Dominique de Villepin au secrétariat général de l’Elysée et le suit au ministère des affaires étrangères puis au ministère de l’Intérieur et à Matignon en 2005. En 2006 il devient dircab du premier ministre. En 2007 il est parachuté sur la circo de Jean-Louis Debré et devient député. En 2008 il devient secrétaire d’État aux affaires européennes sous Sarkozy. En 2009, il est ministre de l’agriculture. En 2010, il perd les régionales en Normandie. En 2012 il est réélu député et lors de la guerre fratricide pour prendre la tête du parti après la défaite de Sarkozy, il refuse de choisir un camp. En 2016, il fait 2,4% des voix à la primaire de la droite et se rallie à François Fillon. Il appelle à voter pour lui en 2017 et critique Emmanuel Macron. En mai de la même année, il est nommé ministre de l’économie par Emmanuel Macron. Écrivain à ses heures perdues, il se réclame de Proust et donne dans la littérature érotique, s’inspirant de son épouse, issue de la grande bourgeoisie landaise et qui sera son assistante parlementaire de 2007 à 2013. Commandeur de l’ordre du mérite maritime.

Gérald Darmanin – intérieur

Il a 39 ans. Né à Valenciennes d’un père tenancier de bar et d’une mère femme de ménage, petit fils d’un algérien et d’un tunisien. Il fait ses études dans un lycée catholique du IVème arrondissement à Paris – il y milite pour le RPR –, puis Sciences Po Lille. Assistant parlementaire de Jacques Toubon au Parlement européen, il rejoint le très droitier Christian Vanneste en 2004 et devient délégué UMP dans le Nord où il développe son réseau par un clientélisme assumé, développant des postures ultra-cathos et homophobes, il collabore pour un journal proche de l’Action Française. Il travaille auprès de Xavier Bertrand à l’UMP puis de David Douillet au gouvernement. En 2010 il devient conseiller régional du Nord Pas de Calais. En 2012, il est élu député, brille par ses déclarations islamophobes et machistes puis soutient Bertrand à la tête de l’UMP avant de se rallier à Fillon. En 2014 il devient maire de Tourcoing et refuse de procéder à des mariages homos en affichant son soutien à la manif pour tous. Il est alors vice-président de Lille-métropole. Il soutient Sarkozy à la présidence de l’UMP la même année. En 2015 il participe aux régionales, devient vice-président et démissionne de son poste de député. En 2016 il soutient Sarkozy à la primaire de la droite puis Fillon. Il critique violemment Emmanuel Macron puis lâche Fillon et l’UMP et devient ministre de Macron en mai 2017, aux comptes publics. Il quitte son mandat de maire mais reste premier adjoint de Tourcoing avant de partir en vacances en Corse, dans la villa d’un homme condamné pour trafic international de drogue. La même année se déroulent des faits qui lui valent d’être accusé de harcèlement et de viol. En 2020, il est candidat aux municipales de Tourcoing et menace de démissionner du gouvernement si son cumul n’est pas autorisé. Emmanuel Macron l’autorise et le nomme dans la foulée ministre de l’Intérieur. Il épouse à ce moment une directrice-conseil du groupe Havas. En 2021 il se présente aux élections départementales et aux régionales sur une liste LREM. En 2022, il est candidat aux législatives. Médaille d’or de la jeunesse et des sports.

Catherine Colonna – affaires étrangères

Elle a 66 ans. Née à Tours d’un père agriculteur corse. DEA de droit à Tours puis Sciences Po Paris puis ENA. Elle rentre au Quai D’orsay puis part travailler à l’ambassade à Washington. Elle retourne au ministère en 1986, passe par le cabinet du ministre de l’équipement puis de nouveau au Quai D’Orsay en tant que porte parole sous Juppé en 1993. En 1995, elle devient porte parole de Chirac. En 2004, elle quitte l’Élysée et devient directrice générale du Centre National de Cinématographie. En 2005, elle devient ministre déléguée aux affaires européennes. Ambassadrice de France auprès de l’Unesco en 2008, elle rejoint un cabinet privé de conseil en communication. Elle intègre la Fondation Chirac, elle préside différents organismes et conseils d’administration (Louvre, Monnaie de Paris, Centre international des études pédagogiques…). En 2014, elle est ambassadrice à Rome, en 2017 ambassadrice auprès de l’OCDE, en 2019, ambassadrice à Londres. Légion d’Honneur, Mérite, Arts et Lettres.

Eric Dupont-Moretti – justice

Il a 61 ans. Né à Maubeuge d’un père ouvrier et d’une mère femme de ménage d’origine italienne. Il fait des études de droit et s’engage contre la peine de mort. Il cumule les petits boulots pour payer ses études (maçon, ouvrier, fossoyeur, serveur, manutentionnaire, pion…). Reçu au barreau de Lille, il excelle aux concours d’éloquence. Sans contacts, il n’est pas pris dans les cabinets prestigieux et travaille aux prud’hommes. Il passe au pénal et se fait une solide réputation d’avocat de la défense. Il rencontre sa future épouse lors d’un procès, elle y est jury. Il a deux enfants. En 2016, il s’installe à Paris, s’y inscrit au barreau et se met en couple avec la chanteuse Isabelle Boulay. Passionné de chasse, il possède une ferme dédiée en Flandre avec chiens et rapaces. Il joue dans des films, une pièce de théâtre et une émission de télé. Il est nommé ministre en 2020, il déclare alors un des plus gros patrimoines immobiliers du gouvernement. Refuse la légion d’Honneur.

Amélie de Montchalin – écologie

Elle a 36 ans. Née à Lyon d’un père cadre sup’ chez Elf, Danone puis Coca Cola et d’une mère infirmière. Lycée Hoche à Versailles, prépa au lycée privée Sainte-Geneviève, elle rentre à HEC. Licence d’Histoire et d’Économie Appliquée, master of business administration à Harvard. Mariée à un fils de l’aristocratie, consultant pour les grandes entreprises au sein du Boston Consulting Group. Catholique pratiquante, elle à trois enfants. Elle débute comme économiste chez BNP Paribas, puis comme directrice de la prospective chez Axa. En 2007 elle s’investit pour les présidentielles pour Sarkozy auprès de Valérie Pécresse qu’elle suivra au ministère de l’enseignement supérieur. Elle produit des notes de synthèse pour le parti puis se rapproche d’Alain Juppé pour les primaires de la droite en 2016. Après l’échec de Juppé, elle rejoint Emmanuel Macron. En 2017 elle devient députée LREM et coordinatrice du groupe macroniste à la commission des finances. En 2018 elle devient vice-présidente du groupe parlementaire LREM et young-leader reconnue par un organisme d’influence américain. En 2019 elle est secrétaire d’état aux affaires européennes. En 2020 elle est ministre des la transformation de la fonction publique. En 2021, elle est reconnue young global leader au forum de Davos.

Pap Ndiaye – éducation

Il a 56 ans. Né à Antony d’un père sénégalais ingénieur des Ponts et Chaussées et d’une mère prof de SVT en collège. Lycée Lakanal, prépa littéraire à Henri IV, ENS Saint Cloud et agrégation d’Histoire. Parti faire sa thèse aux Etats Unis, il y découvre les questions raciales. De retour en France, il devient prof à l’EHESS et développe des black studies à la française. Il intègre des cercles de recherche et des comités scientifiques. Il conseille des expos et participe à des rapports portant sur la diversité dans des institutions culturelles. En 2021, il devient directeur du musée de l’Histoire de l’Immigration. Il partage la vie d’une sociologue universitaire, il a deux enfants. Légion d’Honneur, ordre du Mérite, Palmes Académiques.

Sébastien Lecornu – armées

Il a 35 ans. Né dans le Val-d’Oise d’un père technicien dans l’armement et d’une mère femme au foyer. Passé par un lycée privée catholique, il y milite déjà pour l’UMP. Bac ES, licence de droit. En 2005, il est assistant parlementaire d’un député UMP de l’Eure avant de rentrer au cabinet de Bruno Le Maire en 2007. En 2013 il fonde sa boîte de conseil en relations publiques et en communication. Il est lieutenant de gendarmerie de réserve, il y est chef de peloton d’un autre réserviste célèbre, Alexandre Benalla. En 2014 il devient maire de Vernon puis vice-président de la communauté d’agglo. En 2015 il devient président du conseil départemental de l’Eure et démissionne de son poste de maire à cause de la loi sur le cumul des mandats, mais reste premier adjoint. Il est directeur de campagne de Le Maire pour les primaires de la droite en 2016 puis directeur de campagne adjoint de Fillon qu’il quitte à l’annonce de sa mise en examen en mars 2017. Il est nommé secrétaire d’état auprès de Nicolas Hulot et il devient carrément colonel de réserve de la gendarmerie, fait rarissime. En 2018, il est ministre en charge des collectivités territoriales. En 2020 il participe aux municipales, il se fait élire ensuite sénateur et est nommé ministre des outre-mer. En 2021 il participe aussi aux départementales et il est l’objet d’une enquête pour prise illégale d’intérêt car administrateur d’une société d’autoroutes qu’il aurait favorisé en tant que président de conseil départemental. Chevalier du mérite agricole et de l’ordre des arts et des lettres.

Brigitte Bourguignon – santé

Elle a 63 ans. Née à Boulogne-sur-Mer, elle a été secrétaire médicale puis fonctionnaire territoriale en charge de l’aide alimentaire au conseil départemental du Pas-de-Calais. Adjointe au maire de Boulogne-sur-Mer de 2001 à 2012, elle est secrétaire national du PS en charge du sport. En 2012 elle est élue députée. En 2014 elle échoue aux municipales à Marquise, puis échoue à prendre la présidence du parc naturel du marais d’Opale. En 2016 elle devient président du haut conseil du travail social. En 2017, entre les deux tours de la présidentielle elle rejoint Emmanuel Macron, reçoit l’investiture LREM et est réélue députée. Elle échoue pour prendre la présidence de l’Assemblée Nationale mais devient présidente de l’a commission affaires sociales. En 2018 elle échoue de nouveau à prendre la présidence de l’assemblée. En 2020 elle est ministre déléguée en charge de l’Autonomie.

Olivier Dussopt – Travail

Il a 43 ans. Né en Ardèche. Sciences Po Grenoble et DESS de management des territoires. Chargé de mission, il est collaborateur parlementaire du baron PS de l’Ardèche, Michel Teston de 2002 à 2006. Membre du PS, il prend des responsabilité au MJS et se dit proche de la Nouvelle Gauche avec Benoît Hamon. Conseiller Régional Rhône-Alpes en 2006, il est élu député en 2007. En 2008 il devient maire d’Annonay et quitte le conseil régional. Cette même année il est aux côté de Hamon et de Mélenchon au congrès de Reims du PS. En 2010 il est vice-président de l’association des petites villes de France et de la fédération nationale des élus socialistes. En 2011 il est porte-parole de Martine Aubry lors de la primaire de la gauche puis rejoint Hollande. En 2012 il est réélu député puis vice-président du groupe socialiste à l’assemblée. Il prend du galon dans le parti, est réélu maire en 2014 puis président de l’association des petites villes de France. Il se rapproche alors de Manuel Valls et soutient sa candidature à la primaire en 2016. En 2017, il est réélu député PS mais quitte la mairie d’Annonay. En novembre 2017 il devient secrétaire d’état en charge de la fonction publique, étant exclu dans la foulée du PS. En 2020 il participe à la fondation de Territoires de Progrès, un micro-parti de centre-gauche. La même année il devient ministre délégué aux comptes publics. Il est aussi visé par une enquête pour corruption et prise illégale d’intérêts dans le cadre de possibles cadeaux reçus d’une entreprise.

Damien Abad – solidarités

Il a 42 ans. Né à Nîmes d’un père responsable des achats d’une grosse boîte et d’une mère assistante sociale. Sciences Po Bordeaux, puis Sciences Po Paris, il échoue deux fois à l’entrée de l’ENA. Il travaille pour l’UDF puis pour le groupe Nouveau Centre à l’assemblée nationale en 2006. Candidat aux législatives 2007, il échoue et crée une mouvement des jeunes centristes. En 2008 il est conseiller municipal, en 2009, eurodéputé Nouveau Centre puis conseiller régional en Rhône-Alpes en 2010. En 2012 il rejoint l’UMP et en 2015 il est président du conseil départemental de l’Ain. En 2016 il soutient Bruno Le Maire pour la primaire de la droite et devient porte-parole de François Fillon pour la présidentielle. Il devient député en 2017 et quitte la présidence du conseil départemental avant de soutenir Wauquiez pour prendre la tête des Républicains. Il devient vice-président du groupe les Républicains à l’assemblée puis en devient président en 2019.

Sylvie Retailleau – enseignement supérieur

Elle a 57 ans. ENS Cachan, agreg de physique et doctorat en sciences en 1988. Spécialiste des semi-conducteurs, elle devient professeure à Paris-Sud en 2001, vice-présidente du département physique de la fac d’Orsay en 2007. Directrice du pôle microelectronique du CNFM, administratrice de l’ENS Saclay, de l’école Telecom Paris Tech et du lycée Blaise Pascal. En 2018, présidente de l’université Paris-Sud puis Paris-Saclay. Légion d’Honneur, ordre national du mérite.

Marc Fesneau – agriculture

Il a 51 ans. Né à Paris, il fréquente le lycée Molière, passe un deug de SVT puis rentre dans une boîte de consulting agricole qui bosse pour le ministère puis pour la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher. En 1995, il est conseiller municipal d’une petite ville du 41. En 2000 il est embauché comme directeur du service développement de cette même chambre d’agriculture. En 2003, il obtient un diplôme de Sciences Po Paris. En 2004, il devient conseiller régional en région Centre. En 2007 il entre au Modem et en gravit les échelons. En 2008, il devient maire de la commune dont il était simple conseiller et entre au bureau de l’association des maires de France. En 2010, il se présente de nouveau aux régionales, sans succès. Il s’investit pour la candidature de François Bayrou en 2012. En 2014 il est réélu maire et devient président de la communauté de communes. En 2017, il est élu député Modem dans le 41 et devient président du groupe modem à l’assemblée. En 2018 il devient ministre en charge des relations avec le parlement. En 2021 il conduit la liste modem-lrem en région centre val de Loire mais échoue.

Stanislas Guérini – fonction publique

Il a 40 ans. Né à Paris d’un père diplômé de HEC et de Harvard, directeur de la filiale française d’un mastodonte industriel. Élève de l’école alsacienne – privée – puis lycée Henri IV puis HEC. Il rentre au PS, très proche de DSK et dans son équipe de campagne pour la primaire de 2006. Il fonde une boîte de vente de panneau solaires avec le père d’Ismaël Emelien en 2007, proche conseiller de Macron et témoin de mariage de Guérini avec son épouse, ingénieure chez Google France. En 2011, il participe de nouveau aux primaires de la gauche, en soutenant DSK. En 2013, il quitte sa boîte et devient directeur clientèle d’une multinationale de nettoyage industriel. En 2015, il se rapproche d’ Emmanuel Macron et fait parti des premiers membres d’En Marche. En 2017 il devient député LREM de Paris. En 2018 il devient délégué général du parti.

Yaël Braun-Pivet – outre-mer

Elle a 51 ans. Née à Nancy d’un père salarié d’une entreprise d’affichage publicitaire. Avocate au barreau de Paris, elle est pénaliste puis fonde son cabinet avant de suivre son mari, cadre supérieur chez l’Oréal. Ils ont cinq enfants. Lors d’un séjour à Tokyo, elle rentre au PS. A son retour en France, elle passe un master de droit des affaires et crée une start-up de courts séjours dans des chambres d’hôte mais c’est un échec et elle se réoriente vers l’associatif, intégrant des postes à responsabilité dans les Restos du Cœur. Passée à En Marche en 2016, elle est élue députée des Yvelines et devient présidente de la commission des lois à l’assemblée. En 2020, elle est élue conseillère municipale au Vésinet.

Rima Abdul-Malak – culture

Elle a 43 ans. Née à Beyrouth, elle arrive en France à l’âge de 10 ans puis passe par le lycée international de Lyon puis Sciences Po Lyon et un DESS Coopération Internationale à la Sorbonne. Présidente de Clowns sans frontières (2001-2006) puis des Instituts Français en 2007-2008. Elle rentre comme conseillère de l’adjoint à la culture à la mairie de Paris, puis comme dircab. Elle devient conseillère culture du maire de Paris en 2012. En 2014 elle est attachée culturelle à l’ambassade de France à Washington. Elle devient conseillère culture d’Emmanuel Macron en 2019. Ordre du Mérite, ordre des arts et des lettres.

Agnès Pannier-Runacher – énergie

Elle a 47 ans. Née à Paris d’un père ingénieur dirigeant d’une société pétrolière. Classe prépa privée, HEC, Sciences Po Paris, ENA – même promo qu’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée et que son futur mari, directeur d’opérations chez Engie –, inspectrice générale des finances. Elle devient dircab du directeur général des hôpitaux de Paris. En 2006 elle est directrice adjointe de la caisse des dépôts et consignations. En 2009 elle devient directrice du Fonds Stratégique d’Investissement. Elle rentre à la direction d’une grosse boîte d’équipements automobiles en 2011. En 2013 elle retourne à la caisse de dépôts et consignations. Elle administre différents groupes privés dont l’entreprise que dirige Stanislas Guérini. Elle cumule à cette époque 500 000 euros de revenus annuels. En 2016, elle intègre En Marche puis devient secrétaire d’État en 2018 puis ministre déléguée en charge de l’industrie en 2020. La même année, elle échoue aux législatives dans le XVIème arrondissement, elle divorce et se met en couple avec son chef de cabinet, un ancien du PS, ex-mari d’Aurore Bergé. En 2021, elle échoue aux Régionales dans les Hauts-de-France. Ordre du Mérite, young leader identifiée par une structure d’influence chinoise.

Amélie Oudéa-Castéra – sports

Elle a 44 ans. Née à Paris d’un haut fonctionnaire et d’une DRH. Joueuse de tennis de haut niveau depuis l’âge de 14 ans, puis passe quatre années sur le circuit pro et est en couple avec Gustavo Kuerten. Elle mène des études de droit en parallèle puis rentre à Sciences Po Paris puis à l’Essec puis à l’ENA dans la promo de Macron. Elle rentre à la cour des comptes et rencontre son futur mari qui devient PDG de la Société Générale. En 2008 elle intègre les young leaders, un programme d’influence d’une structure américaine. Dans la foulée, elle rentre à la direction générale d’Axa où elle reste pendant 10 ans avant de rentrer chez Carrefour tout en administrant d’autres entreprises. Toujours proche des milieux sportifs et olympiques, elle a des responsabilités à la fédération française de tennis.

Olivier Véran – relations avec le parlement

Il a 42 ans. Né en Isère d’un père ingénieur en informatique et d’une mère prof d’anglais. Il fait tout son cursus à Grenoble. Médecine, thèse en neurologie en 2008, mariage avec une gynécologue obstétricienne la même année, executive master en gestion et politique de santé à Sciences Po Paris en 2012. Neurologue au CHU de Grenoble. Président de l’asso de assistants des hôpitaux de Grenoble, porte-parole de l’intersyndicale des internes, conseiller de l’ordre des médecins de l’Isère. Élu député suppléant PS en 2012, il siège à l’assemblée car la titulaire est nommée ministre. En 2015 il quitte l’assemblée, il se présente aux départementales en Isère, sans succès, quelques mois plus tard il est élu conseiller régional en Rhône-Alpes. Macroniste dès 2017, il quitte le PS et prend sa carte à LREM. En 2019, il intègre les young leaders d’une structure d’influence chinoise. En 2020 il est ministre de la Santé.

Isabelle Rome – égalité hommes-femmes

Elle a 59 ans. Né à Bourg-en-Bresse. Études de droit, plus jeune juge de France en 1987. JAP, puis Juge d’Instruction. En 1998, elle part en ministère où elle s’occupe de la prévention de la délinquance. En 2000 elle rentre au cabinet du ministère de la Justice. Elle reprend ses fonctions de juge d’instruction, à Amiens, puis juge aux affaires familiales à Pontoise. Elle rentre à la cour d’appel de Versailles, puis préside des cours d’assises à Nanterre, Versailles, Pontoise et Chartres. En 2018 elle devient haute fonctionnaire à l’égalité hommes-femmes au ministère de la Justice. Elle a un engagement associatif pour les réfugiés, les détenus, le travail social puis en faveur des femmes.

Gabriel Attal – compte publics

Il a 33 ans. Né à Clamart d’un père avocat et producteur de cinéma et d’une mère salariée d’une société de production. Il est scolarisé à l’école alsacienne, établissement privé. Il manifeste contre le CPE en 2003 et rejoint le PS, se rapproche du courant DSK et soutient Ségolène Royal en 2007. Il fréquente une chanteuse à cette époque, ancienne camarade de lycée. Il intègre Sciences Po Paris et fait une licence de droit en parallèle. Arès un master en affaires publiques, il réalise un stage auprès de Marisol Touraine en 2012 et elle l’embauche dans son cabinet au ministère de la Santé où il est préposé aux discours. Il y côtoie Benjamin Griveaux. En 2014 il perd aux municipales à Vanves. En 2016 il adhère à En Marche, quitte le PS et soutient Emmanuel Macron à la présidentielle. Élu député des Hauts de Seine en 2017. Il fait son coming-out lorsqu’il se pacse avec le député ex-PS qui rejoint le cabinet de Macron, Stéphane Séjourné. En 2018, il devient porte-parole de LREM puis secrétaire d’État à la Jeunesse. En 2020, il perd de nouveau les élections municipales à Vanves puis il est nommé secrétaire d’État porte parole du gouvernement. Il participe aux Régionales en Île-de-France puis rentre au bureau exécutif de LREM.

Christophe Béchu – collectivités territoriales

Il a 47 ans. Né à Angers, Sciences Po Paris après des études de droit. Élu conseiller municipal dans la banlieue d’Angers, à Avrillé, il est adjoint à la com’. Il est assistant parlementaire du député-maire de sa commune. Il devient prof de finances publiques puis directeur d’une boîte de conseil en télécom. En 2001, réélu à Avrillé, il est adjoint à l’urbanisme. Parallèlement il est élu au conseil départemental et préside le service des secours. Il est reçu au barreau de Poitiers en 2003. En 2004, il est élu président du Conseil Départemental du Maine-et-Loire. En 2005, il devient président du Festival d’Anjou. En 2006, il est président d’une asso de collectivités locales puis de l’organisme gérant les appels d’Allô enfance en danger. En 2007, il devient administrateur de la banque Dexia. En 2008, il est réélu président du conseil départemental et il est candidat à la mairie d’Angers où il est battu de justesse. En 2009, il est élu eurodéputé et démissionne du conseil municipal d’Angers. En 2010, il dirige la liste UMP aux régionales, où il échoue. En 2011 il est réélu à la tête du conseil départemental et abandonne son mandat européen. Quelques mois plus tard il est élu sénateur et abandonne son mandat de conseiller régional. En 2012, un scandale médiatique touche la boîte de communication de son épouse qui a travaillé pour ses campagnes électorales, ils nient tout enrichissement personnel. Il participe au groupe de Bilderberg la même année. En 2014 il devient maire d’Angers et quitte le conseil départemental. En 2015, il devient président de l’observatoire national de l’action sociale. En 2016, il soutient Fillon aux primaires de la droite et la cours des comptes critique sa gestion financière au conseil départemental. En 2017, il lâche Fillon et soutient Emmanuel Macron puis quitte les Républicains. En 2018, il devient président de l’Agence de financement des infrastructures de transport en France. En 2019, il devient président de la République des Maires. En 2020 il est réélu maire d’Angers puis président d’Angers Loire Métropole. En 2021, il est secrétaire général du parti Horizons fondé par Édouard Philippe.

Franck Riester – commerce extérieur

Il a 48 ans. Né à Paris d’un père gérant du garage automobile familial, il fait deux écoles de commerce, l’ISG et l’ESSEC, tout en militant jeune au RPR, repéré par Guy Drut, maire de Coulommiers. Il débute professionnellement dans un grand groupe d’audit, sous les ordres d’Eric Woerth. Il se consacre ensuite aux affaires de la famille en étant élu au conseil municipal de Coulommiers, nommé délégué à la jeunesse en 1995. Réélu en 2001, il devient adjoint aux finances. En 2002 il est directeur de la campagne de Guy Drut aux législatives. En 2007, il devient député car Guy Drut ne veut pas se présenter de nouveau. En 2008 il trahit Guy Drut, monte sa propre liste et devient maire de Coulommiers puis président de la communauté de communes. En 2009 et 2010, il dirige les campagnes de l’UMP aux européennes et aux régionales. En 2011, il est rapporteur de loi Hadopi, et se déclare favorable au mariage homosexuel, faisant par la même occasion son coming-out. En 2012, il soutient Sarkozy et en devient le porte-parole de campagne et il est réélu député malgré une candidature dissidente soutenue par Guy Drut. Il fait partie du clan Copé dans la guerre de succession de Sarkozy et devient secrétaire général adjoint de l’UMP en 2013. En 2014, il est réélu maire de Coulommiers. En 2016, il soutient Bruno Le Maire à la primaire de la droite. Ensuite il rallie Juppé puis Fillon avant de prendre ses distances à cause des affaires judiciaires du candidat. En 2017 il est réélu député et fonde un groupe Macron-compatible à l’assemblée nationale, ce qui lui vaut son exclusion des Républicains. Il crée dans la foulée le parti Agir, associé à la majorité présidentielle. En 2018 il devient ministre de la culture. En 2020, il se présente aux municipales à Coulommiers mais n’exerce pas la charge de maire. Il n’est pas reconduit lors du remaniement de l’été 2020. Chevalier des arts et des lettres.

Clément Beaune – chargé de l’Europe

Il a 40 ans. Né à Paris d’une mère infirmière et d’un père professeur de médecine à l’Hôpital Necker. Diplômé de Sciences Po Paris, du Collège Européen et énarque. Il crée une antenne de la gauche moderne à Sciences Po, se déclare deloriste et rentre au PS en 2002. En 2009, il débute à la direction du Budget. Il est conseiller de Jean-Marc Ayrault de 2012 à 2014. Il travaille ensuite à Bruxelles quelques mois puis intègre le cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’économie. En 2016, il rentre à la direction générale d’Aéroports de Paris. Il fait la campagne de Macron en 2017 puis devient son conseiller spécial à l’Élysée, spécialiste des affaires européennes. En 2020, il devient secrétaire d’État aux affaires européennes et rejoint le groupuscule de centre-gauche Territoires de Progrès. Homosexuel revendiqué, il est remarqué pour ses prises de position pro-LGBT lors de déplacements en Pologne et Hongrie. Il se présente aux législatives à Paris en 2022.

Olivia Grégoire – porte parole

Elle a 43 ans. Née à Paris. Prépa littéraire dans un lycée catho privé, licence d’Histoire, Sciences Po Paris puis master à l’ESSEC. Elle rejoint les Jeunes avec Madelin puis elle rentre au cabinet de Jean-Pierre Raffarin puis de Xavier Bertrand. En 2009, elle devient directrice du développement durable dans des agences de com’ puis à Saint Gobain. Elle bosse ensuite pour une agence numérique de l’État puis pour un cabinet privé d’intelligence économique puis en 2014 elle fonde son propre cabinet de conseil en santé et numérique. En 2016, elle se rapproche d’En Marche et devient députée LREM en 2017, élue vice-présidente de la commission finances de l’assemblée nationale. En 2018 elle annonce avoir une liaison avec Manuel Valls qui la plaque pour se mettre avec une héritière d’une richissime famille de l’industrie pharmaceutique. Elle est dans l’équipe de campagne pour les municipales de Paris en 2020. La même année elle devient secrétaire d’État en charge de l’économie sociale. Elle intègre les young leaders d’un organisme chinois d’influence. En couple avec un professionnel de l’audiovisuel, elle a un enfant en 2021.

Justine Benin – chargée de la mer

Elle a 47 ans. Née en Guadeloupe, elle fait des études de droit en métropole, travaille à la PJJ, puis à Pôle Emploi à Paris puis en Guadeloupe à partir de 2006. Elle est élue conseillère municipale en 2008, puis conseillère régionale en 2010 et elle devient vice-présidente en charge de la formation professionnelle. En 2011, elle est élue aux départementales. En 2014, elle échoue aux municipales, elle est réélue au département en 2015. En 2017 elle est élue députée contre un candidat LREM et elle intègre le groupe Modem à l’assemblée, elle travaille sur l’eau et sur le problème de la chlordécone. En 2020, elle est tête de liste aux municipales, mais elle échoue. Ordre du mérite maritime.

Charlotte Caubel – chargée de l’enfance

Elle a 49 ans. Née à Nancy. Études à Sciences Po Paris et droit à Assas. Elle intègre l’école nationale de la magistrature. Elle devient Procureur à Meaux, en charge des enfants et de la famille. Elle travaille quelques années au ministère puis est nommée juge à Bobigny. En 2010, elle est détachée pour devenir juriste au ministère de l’économie, puis à Tracfin. En 2014, elle est vice-procureure à Paris et dirige la section financière. En 2017 elle devient conseillère justice d’Édouard Philippe. En 2019 elle est nommée inspectrice de la Justice puis en 2020 elle devient directrice de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Elle est l’épouse du PDG de Carrefour.

Chrysoula Zacharopoulou – francophonie

Elle a 46 ans. Née à Sparte en Grèce, elle fait ses études de médecine à Rome et possède un doctorat, spécialisée en endométriose. Elle arrive en France en 2007 et exerce en hôpital militaire. En 2015 elle fonde une asso avec Julie Gayet pour sensibiliser sur les questions d’endométriose, en 2017 elle obtient la médaille du Mérite pour ses actions. En 2019, elle devient députée européenne. En 2022, elle remet un rapport sur l’endométriose à Emmanuel Macron.

Joséphine Kalache