Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Poutine continue aussi sa guerre intérieure contre les travailleurs et les syndicalistes ! Liberté pour Kirill Ukraintsev
Article mis en ligne le 6 juin 2022
dernière modification le 5 juin 2022

par siksatnam

Kirill Ukraintsev, dirigeant du syndicat russe de livreurs “Courier”, a été placé en détention dans l’attente de son procès le 25 juin. Il est inculpé pour « appel ou participation à un rassemblement non autorisé à plus de deux reprises en l’espace de 180 jours » et risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Le syndicat « courrier », créé en 2020 , regroupe des livreurs précaires, y compris des travailleurs migrants, travaillant pour Delivery Club, entreprise russe qui domine le marché de la livraison du pays. Depuis 2020, il a mené de nombreuses grèves, réclamant le paiement des salaires volés, la suppression des amendes injustes et la fin de l’augmentation des charges pesant sur les travailleurs. Il revendique aussi l’obtention de réels contrats de travail pour les livreurs.

En avril dernier, Delivery Club a décidé unilatéralement de modifier le mode de calcul de la rémunération, provoquant ainsi une perte de 20% du salaire des coursiers. Et ceci alors que la Russie connaît une hausse brutale de l’inflation !

En réponse à cette mesure scandaleuse, les livreurs ont commencé un mouvement de grève. Le 25 avril, au 4ème jour du conflit, lors d’une manifestation de livreurs devant les bureaux de Delivery Club, certains furent interpellés par la police, mais libérés sans charges. Le même jour, la police a perquisitionné le domicile du président de “Courier”, Kirill Ukraintsev, confisquant tout son matériel informatique ainsi que celui de sa famille. Suite à la perquisition, il a été placé en détention provisoire et inculpé selon l’article 212.1 du Code pénal de la Fédération de Russie qui reconnaît comme un délit l’appel ou la participation à des rassemblements non autorisés. Il est accusé d’avoir appelé sur les réseaux sociaux des livreurs et des chauffeurs de taxi à protester contre les violations des droits du travail. Désormais, il risque jusqu’à 5 ans de prison pour « violation répétée de la procédure d’organisation des rassemblements ».

L’appel à la solidarité internationale lancé par le syndicat « Courrier » indique :

« Le syndicat indépendant Courrier en Russie est une organisation de base qui gêne les entreprises. Il invente et développe de nouvelles tactiques de lutte dans le domaine du travail précaire. Depuis deux ans, des répressions violentes s’exercent contre ses militants, utilisant à la fois un étranglement économiques via des procès à répétition et la coercition physique directe Maintenant, Kirill Ukraintsev, président du syndicat Courier, est sous l’emprise du système mis en place par le Delivery Club, propriété du holding de médias O2O. En éliminant Kirill, ils veulent nous faire cesser de nous battre.

Aujourd’hui nous demandons à tous les camarades dégoûtés par l’oppression de l’homme par l’homme et l’aliénation du travail par le capital, de soutenir notre organisation des travailleurs précaires (…)

Nous appelons nos compagnons étrangers à prendre part aux actions de solidarités qui seraient mises en place :

– Participez aux piquets de grève et aux rassemblements près de l’ambassade de Russie dans votre pays ou votre ville. Vous pouvez vous référer à la vidéo avec des mots de soutien de Kirill Ukraintsev, de sa famille et du syndicat Courier. Envoyez toutes les vidéos, photos et liens à notre chat bot Telegram @CourierUnionFeedbackBot ou envoyez un e-mail à muharatgaijima@gmail.com

– Faites une publicité maximale à cette affaire. Publiez des communiqués de presse dans les médias, informez sur vos sites internet, informez les livreurs de vos pays, …

– Produisez et publiez des visuels, images, autocollants, affiches, graffitis, etc.

– Nous devons nouer des contacts au sein du mouvement syndical international. Échanger nos expériences. C’est peut-être la meilleure aide au développement de syndicats indépendants.« 

La section de l’Association internationale des travailleurs en Russie (KRAS-AIT) soutient les revendications pour la fin des répressions contre le syndicat du Courrier, pour la libération immédiate et inconditionnelle de son président et la levée de toutes les charges retenues contre lui. Ces répressions sont un dangereux précédent et le début d’une nouvelle offensive des autorités contre le mouvement ouvrier en Russie en vue de sa défaite complète. Nous appelons les compagnons de notre Internationale à mener des actions de solidarité et de protestation, et à diffuser au maximum cette information.

Kirill Ukraintsev risque désormais jusqu’à cinq ans de prison et son procès devrait se tenir le 25 juin. Le pouvoir, qui ne ménage pas son soutien aux entreprises en cette période de guerre, a donc décidé de répondre au mécontentement des travailleurs par la répression de ceux qui sont les plus combatifs.

Dans cette affaire se joue la liberté d’un homme, et avec lui, l’avenir des libertés syndicales en Russie et des droits des travailleurs de plateformes.

Pour reprendre les mots de nos compagnons : Les coursiers ne sont pas des esclaves ! La solidarité est notre arme !

Liberté pour Kirill Ukraintsev !