« Impactez-les fort », « mettez-les minables », « Défoncez-moi les gens qui sont à la place du rond-point », « Percutez, ça fera réfléchir les suivants ! », « Rentrez-leur dedans ! »
Voilà les ordres donnés par la Préfecture de Paris, sur les ondes radios, lors des manifestations de Gilets Jaunes. De l’autre côté des talkies-walkies, il y a des policiers lourdement armés qui envoient des grenades et des balles en caoutchouc sur des manifestant-es sans protection. La préfecture de Paris donne carte blanche pour cogner, pour écraser physiquement la contestation, et même tuer. Ceux qui donnent ces ordres à la Préfecture s’appellent Didier Lallement, Paul-Antoine Tomi et Alexis Marsan. Ce sont les trois qui sont à la tête du maintien de l’ordre Macroniste à Paris depuis 2018.
Alexis Marsan, 49 ans, est un ancien militaire. En début de carrière de police, il a été dans les services de renseignement, puis muté après avoir dégainé son arme et tiré lors d’une filature. Sous Macron, il est propulsé au poste clé de directeur adjoint à la DOPC – direction de l’ordre public et de la circulation – de Paris et de la petite couronne. Il gère les grosses manifestations à Paris, notamment la répression sanguinaire des Gilets Jaunes, le retour des voltigeurs – les BRAV –, l’écrasement des manifestations contre la Loi de Sécurité Globale, ou encore les attaques de cortèges syndicaux lors du mouvement pour les retraites. Des milliers de blessé-es et de mutilé-es. En décembre 2018, ce grand démocrate appelle à faire le maximum de contrôles préventifs et de gardes à vue avant même le début des manifestations de Gilets Jaunes. Un policier confie les surnoms attribués à Alexis Marsan par ses détracteurs : « le boucher », « l’opportuniste », « le courtisan sans foi ni loi ».
Paul-Antoine Tomi, 53 ans, est un commissaire qui aime la violence : plusieurs vidéos le montrent sur le terrain, en train de tabasser de toutes ses forces des manifestant-es. En janvier 2021, il est filmé en train de matraquer comme un sourd, à une dizaine de reprises, un manifestant tombé au sol lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». Lié à la mafia corse, il est le frère de Michel Tomi, considéré comme le dernier des parrains de l’Île de beauté. Le commissaire est lui-même surnommé « Tomi le Corse ». Dans un procès-verbal, un lieutenant de Michel Tomi avait affirmé à la police judiciaire verser tous les ans 25 000 euros en liquide au policier, qui était alors dans les renseignements. À l’été 2019, il est décoré de la médaille de la sécurité intérieure. Nous avions publié un article sur sa sale gueule en 2021 : https://contre-attaque.net/2021/02/01/violent-lie-a-la-mafia-chef-de-la-brav-ancien-de-la-dgsi-qui-est-le-commissaire-tabasseur/
Et au dessus du « boucher » et du « corse », il y a Didier Lallement, qu’on ne présente plus. Ce trio de tortionnaires a été à la manœuvre pour la finale de la Ligue des Champions. La brutalité de la police contre des familles de supporters a provoqué une polémique mondiale. Avec des individus pareils qui donnent de tels ordres à des policiers déjà radicalisés et surarmés, le système entier est pensé et organisé pour briser des corps, tuer, terroriser. La police française est dirigée par une mafia fasciste. Et cette mafia qui veut « impacter » et « mettre minable » des manifestant-es est à l’image du régime, puisqu’elle est nommée par Macron. Macron qui affirme tranquillement que les violences policières n’existent pas. Ce clan dangereux a gagné le premier round avec ses blindés, ses milliers de grenades et ses peines de prison. Gagnera-t-il les suivants ?
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