Maksim Boutkevitch, militant et journaliste, anarchiste, antifasciste et antiraciste de Kiev, a été pris en otage par l’armée russe, alors qu’il défendait Gorsk dans la région de Luhansk !
Il a été cofondateur en 2006 de l’association « No Borders Project » de soutien et d’assistance aux migrants. Il a participé au soulèvement populaire du Maïdan à Kiev. Il était coordinateur du Centre de l’assistance aux déplacés internes et membre du Comité de solidarité (groupe d’aide aux otages de Crimée par le Kremlin - auquel on avait ici activement participé pour aider à la libération du militant Oleksandr Koltchenko, syndicaliste et militant de gauche antifasciste, anarchiste et écologiste ukrainien, qui avait été arrêté par les Russes en Crimée en mai 2014, et condamné à 10 ans de prison et libéré en septembre 2019 au cours d’un échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie) .
Maxime est un militant très connu et actif en Ukraine, sinon le militant des droits de l’homme et anarchiste le plus impliqué sur plein de luttes ! Il est venu à de nombreuses reprises en France exposer la situation sociale et politique de l’Ukraine. C’est un vrai transmetteur.
La propagande russe se sert de lui actuellement (via des vidéos sur la télé russe) et d’autres Ukrainiens capturés pour prétendre qu’ils sont des ennemis de premier ordre et des propagandistes de haut vol. Quelle ironie quand Maksim a toujours été un de ceux qui a le plus dénoncé toutes les violences, de l’armée russe, et aussi celles de l’Etat ou l’armée ukrainiens à l’époque de la guerre du Donbass par exemple (NB violences de l’armée ukrainienne qui étaient mille fois inférieures aux violences perpétrées par les Russes).
Au début de l’invasion russe, Maxime avait mis de côté ses activités militantes et était parti au front : "Il y a des moments où il faut être prêt à défendre ce qui est important - j’y crois fermement. Et le reste se fera après la victoire", avait-t-il expliqué.
Force à toi Maksim !..
Quelle angoisse permanente cette guerre, avec de nouvelles aiguilles dans le coeur et des crispations d’angoisse à chaque jour, à chaque nouveau mort ou kidnappé du cercle des connaissances et plus largement.
Evguénia Markon