À l’assemblée le grand arc de la droite unifiée vient de renaitre. Du centre catholique aux racistes de la nation, un accord pour la répartition du pouvoir au sein de l’assemblée vient d’être décidé et traduit en actes. Tout sauf la gauche quand il s’agit du pouvoir. Plutôt les racistes, plutôt les fascistes, plutôt les nationalistes que la gauche de l’égalité. C’est à cette grande alliance que le parti communiste pleure de ne pas avoir été convié. C’est à la condition que le parti communiste y participe que cette grande alliance de la droite nationaliste pourra enfin devenir un maquis. C’est ce qu’en substance le leader d’un parti qui aurait dû mourir égorgé et pendu par les pieds, tente de nous dire. Avec le parti communiste l’alliance deviendra un maquis, telle est sa stratégie. La stratégie de celui qui revenant des morts, vient annoncer aux rois que morts, tous ne le sont pas assez et qu’à la condition qu’on veuille bien l’armer lui, il y retournera pour dans la mort les assassiner encore.
La petite stratégie qui aura consisté à énoncer l’équivalence entre les fascistes et les anti-fascistes était faite pour qu’une fois l’équivalence établie soit mise en chasse la part en reste. La lamentation du parti communiste par la voix de son chef qui aurait du s’éteindre déjà depuis longtemps tant ce parti est macabre, n’est rien d’autre que le chant de celui qui n’aura pas été englobé dans l’équivalence. C’est qu’au jeu de la chasse, le parti communiste a des titres à faire prévaloir. C’est sa seconde défaite intime, celle de ne pas avoir été entendu même dans sa part obscure. C’est la plainte que fait valoir son chef. Le parti mort pour sa part de l’égalité, aurait dû renaître pour sa part maudite s’il ne s’était pas fourvoyé dans cette union populaire qui le condamne à être chassé plutôt que chasseur.
S’il y a une misérable pitrerie depuis quelques mois maintenant dans toute cette séquence de conquête et de partage du pouvoir c’est le spectacle que nous a offert le parti communiste par la figure de son chef. Un spectacle qui loin de s’achever promet encore, tant sa soif de renaissance est grande. Il a fallu à ce parti sombrer beaucoup pour donner naissance à une telle figure. Comme il a fallu au PS sombrer très profondément pour donner naissance à la figure de Vals. Le parti communiste prendrai volontiers le ministère de l’intérieur si la duplicité du roi se faisait encore plus abondante. Ce à quoi sa nouvelle alliance le lui interdit encore, jusqu’à ce qu’il trouve de quoi rassasier tout le monde.
Emmanuel Moreira