Ci-dessous un court texte anonyme, suivit d’un texte de Gérard Delteil, qui nous ont été envoyé. Il a le mérite de donner un éclairage différent suite au décès d’Élisabeth 2 au moment où nous sommes noyés sous des tonnes d’informations sirupeuses sur la défunte par l’ensemble de médias et l’ensemble des forces politiques parlementaires (du RN aux "Insoumis").
Notons cependant que, paradoxalement, la démocratie anglaise, chapeautée par la monarchie (reposant sur le concept de "droit divin", c’est à dire sur du sable)est beaucoup pernicieuse que la démocratie républicaine française, reposant sur un président qui peut tout se permettre car ayant reçu l’onction du suffrage universel (réputé inattaquable).
1 - J’ai couvert des meurtres de masse pour justifier la colonisation , ma famille s’est enrichie sur le dos des sous humains que nous avions créé dans les colonies et sur le trafic d’esclaves auparavant, j’ai toujours approuvé la ligne dure face aux syndicalistes et aux mouvements d’émancipations, j’ai couvert les crimes ( viols, violence, etc...) des membres de ma famille, j’ai toujours été ouvertement homophobe utilisant l’église dont je suis la cheffe pour ralentir le processus de normalisation de l’amour, j’ai des dizaines de comptes offshore et dans des paradis fiscaux d’argent détourné, mon bilan carbone est équivalent à celui de plus de 300 000 britanniques.... Je suis ... Je suis ... L’ordure pour laquelle pleurent trop de monde, Elisabeth 2
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2 - MONARCOMANIA
Elisabeth 2 a éclipsé Zelensky au hit parade de l’omniprésence sur les écrans. Va falloir sans doute supporter ça pendant une quinzaine de jours, suivis d’une autre quinzaine de couronnement. Les obsèques vont parait-il coûter 35 millions d’euros. Le coût du couronnement n’a pas encore été calculé. Les contestataires soulignent le caractère parasitaire de la clique royale. Mais cette monarchie n’est pas seulement un vestige absurde du passé. C’est une institution qui a une fonction au service de l’ordre capitaliste. Un(e) souverain(e) héréditaire est un élément de continuité et de stabilité du système auquel il est possible d’avoir recours en cas de crise grave. Les présidents, et même les dictateurs, sont amovibles, pas les rois. La succession héréditaire d’un dictateur n’est jamais pleinement garantie. Il faut la justifier au moins par un simulacre d’élection. Les rois n’ont même pas à faire semblant de se préoccuper de l’avis du peuple.
Ce n’est donc pas un hasard si l’hommage à la reine de l’ancienne plus grande puissance impérialiste mondiale fait l’unanimité dans la classe politique, de Sarkozy et Le Pen à Macron et Poutine, en passant par les sous-fifres comme Panot, Roussel et Corbyn. Il serait de mauvais goût pour ceux qui espèrent participer un jour à la gestion de l’Etat de refuser de prêter allégeance à une institution sacrée. Bien sûr les médias ne sont pas en reste et n’hésitent pas à nous vendre le mythe frauduleux d’une souveraine moderniste et féministe.
Gérard Delteil