1971, c’était l’année du centenaire de la Commune de Paris. Je terminais l’enseignement secondaire. J’y avais consacré mon "examen de maturité"- sorte de "bac" permettant en Belgique d’accéder à l’université - à JULES VALLES.... à partir de sa célèbre trilogie, "L’ENFANT", "LE BACHELIER", "L’INSURGE", autant d’hymnes à la rébellion, au dynamitage de tous les conservatismes.
De ce modeste travail, j’en sortis émerveillé, également d’apprendre que Vallès fut le fondateur du journal bien nommé LE CRI DU PEUPLE, qui joua un rôle très mobilisateur lors de la Commune de Paris.
Mon choix sera aussitôt fait. Mon futur sera le journalisme, je le jurais, assez prétentieux je le reconnais (lol) : sur les traces de Vallès. ET DE SEVERINE, cette splendide femme (alimentant tous mes rêves) qui devint la compagne de Vallès, féministe et anarchiste, lors de l’exil de ce dernier, jusqu’à la mort prématurée du directeur du "Cri du peuple".
Compagne et CAMARADE conviendrait mieux à celle qui seconda Vallès (plus tard) au Cri du Peuple, et qui, surtout, excella dans le journalisme de terrain, au plus près des gens, témoignant de la misère des ouvriers aux quatre coins de la France, appelant à la révolte de tous ces damnés de la terre.
L’éditeur "L’Echappée" vient d’éditer une biographie de Séverine, illustrée par de nombreux articles alors rédigés par cette précurseur de la presse sociale.
Je commande sur le champ ce livre, qui rejoindra les deux rangées de bouquins de ma bibliothèque consacrées à mes ces "idoles" - Séverine et Vallès - depuis 1971... et qui le restent, plus que jamais, 50 ans plus tard. ..
Jean Lemaitre
Son site auteur : https://jeanlemaitre.com
L’ARTICLE DU BLOG ASSOCIATIF (30/10/2022) DE MEDIAPART, signé Jean-Claude Leroy, ici dans son intégralité
"Au moins pour la trilogie qu’il a laissée, le nom de Jules Vallès est resté dans les mémoires. Séverine lui est souvent rattachée, à raison, puisqu’elle fut effectivement amie et disciple du fondateur et directeur du Cri du peuple, journal qu’elle dirigera après son décès. Quoique méconnue d’un large public, elle suscite l’intérêt aujourd’hui, il suffit de voir pour s’en convaincre que les publications qui lui ont été consacrées dans les années passées se sont retrouvées vite épuisées. Car c’est une personnalité singulière et très entière, en sus d’une plume des plus alertes, que cette Séverine ! Anarchiste, dreyfusarde, féministe, elle fit preuve d’une belle et difficile indépendance et, à travers les milliers d’articles qu’elle a publiés, prit toujours et résolument le parti des pauvres.
Fille d’une famille petite bourgeoise, née en 1855, elle grandit dans une froide atmosphère qui se défie de l’humeur et des idées. Or, la jeune Caroline Rémy, c’est son vrai nom, est manifestement rebelle et bouillonnante. On dit qu’elle s’attache d’instinct aux victimes, aussi bien l’oisillon tombé du nid que l’enfant métisse rejetée par les autres, et qu’elle use volontiers de ses poings pour faire justice, comportement incongru dans un milieu policé par principe. Elle est encore impubère qu’on lui promet l’échafaud, ou une vie de malheur à force de mettre de la passion partout.
Elle a dix-sept ans quand son père lui impose un époux qui ne lui sied guère. La conjugalité ne dure qu’une seule année, les mariés se séparent de fait, et le bébé (Louis) est placé chez une nourrice.
Voici que Caroline travaille comme lectrice chez une bourgeoise de Neuilly dont le fils, Adrien, tombe amoureux d’elle. Si le mariage est impossible, Séverine étant encore mariée (le divorce étant alors interdit, depuis 1816, et le sera jusqu’en 1884), ils vivront tous deux leur histoire avec discrétion et sous la protection de la bienveillante belle-mère. Quand Caroline devient grosse, les voici qui partent voyager en Europe où l’inquisition sera moins pénible. Ce deuxième enfant, prénommé Roland, grandira, lui aussi, chez une nourrice, puis chez sa grand-mère. Comment saurait-elle faire preuve d’instinct maternel, « incapable de donner ce qu’elle n’a pas reçu » 2 ?
À Bruxelles, le médecin qu’elle consulte a pour ami Jules Vallès, alors en exil, qui attend la loi d’amnistie pour rentrer à Paris. Caroline le rencontre, c’est le « coup de foudre intellectuel et amical ».
Vallès a 48 ans, elle en a 25 et ne demande qu’à apprendre, et Vallès est un bon professeur. Il lui transmet l’idée de l’idée et l’idée de l’anarchie, de la révolution.
De retour quelque temps plus tard à Neuilly, où son compagnon se consacre à plein-temps à une carrière scientifique, elle est sollicitée par Vallès qui est rentré à son tour dans son pays et a repris son travail de journaliste combatif. Caroline sera sa relectrice et correctrice. Elle est douée pour cette tâche, mais l’envie lui vient bientôt d’aller plus loin, car elle a des choses à exprimer.
À côté de Vallès, la voici qui devient journaliste à son tour. Sa famille, dont elle est encore la proie, lui refuse cette liberté, la soupçonnant plutôt d’une liaison avec le vieil anarchiste, et sa fréquentation est interdite à Caroline.
Devant une telle impossibilité, se voyant dans une impasse, la jeune femme décide de mettre fin à ses jours. Elle rédige un mot d’adieux destiné à Vallès : « Je meurs de ce qui vous fait vivre, de révolte. Je meurs de n’avoir été qu’une femme, alors que brûlait en moi une pensée virile et ardente. Je meurs d’avoir été une réfractaire… » et elle se tire une balle de pistolet dans le cœur.
La balle frôle le cœur, mais ne le déchire pas. Elle survit. Après deux mois de soins et de convalescence, elle se remet. Adrien, fidèle et bienveillant, la soutient contre sa famille qui semble enfin prête à la comprendre, l’admettre telle qu’elle est. Et c’est lui, Adrien, qui va jusqu’à financer l’entreprise de Vallès, lequel entend relancer Le cri du peuple.
À la direction du journal, Caroline seconde son maître et ami. Elle rédige des articles qu’elle signe Séverin, Jacqueline ou Renée, enfin… Séverine. Épuisé par une vie de lutte et par la maladie (diabète), Vallès meurt en 1885, à 52 ans. Après quelques remous au sein de l’équipe, Séverine, c’est son nom désormais admis, prend la tête de la rédaction et lui conserve la ligne érigée par son fondateur. Trois années plus tard, suite à des conflits de personnes, mais aussi idéologiques, notamment avec le marxiste Jules Guesde, elle fait ses adieux au journal.
Sollicitée par Le Gaulois, de tendance royaliste, ou par Gil Blas, carrément boulevardier, ou encore par L’Éclair, Séverine n’hésite pas à pratiquer un journalisme de terrain, elle s’en va partager le sort des ouvriers sur lesquels elle veut écrire, cherche à comprendre de visu et laisser parler les gens du peuple à travers ses mots.
En mai 1887, un incendie détruit l’Opéra-comique et cause de nombreux morts (environ 200 !), Séverine accompagne les pompiers dans les ruines fumantes, en vue de comprendre ce qui s’est passé, mener l’enquête. Elle écrit un réquisitoire sans pitié contre la direction du théâtre qui aurait maintenu trop longtemps les portes closes après le départ du feu. Après un coup de grisou dans le nord, elle se rend sur place, de même qu’en 1892, elle rejoindra les « casseuses de sucre » en grève. Leurs conditions de travail sont telles qu’elles n’ont plus de dents, plus d’ongles, souffrent de tuberculose, et voici qu’on veut réduire leur maigre salaire, pour cause de concurrence. Séverine témoigne pour elles en un reportage qui paraît dans Le Journal, son épilogue est pour le moins grinçant : « Sur l’indigence de votre maître, pleurez, nymphes de Vaux.
Elle en fait pleurer bien d’autres, cette indigence qui rogne les salaires et loge en des palais ; qui fait que tant de jeunes enfants, de vieilles mères épuisées, dépérissent lentement en l’un de nos faubourgs. »
Si elle ne s’éloigne pas de la gauche libertaire, dans un contexte de confusion économique et politique, comme pas mal d’anciens communards, elle accompagne la vague boulangiste censée remettre de la probité dans le pays et préparer la revanche contre l’Allemagne.
Elle concédera par la suite s’être lourdement trompée. Toujours est-il que son indépendance ne se dément pas, quel que soit le support qui la publie, elle garde sa voix à elle, parfois à contre-courant du journal. Et ses erreurs sont ainsi les siennes, comme ses fidélités ou ses audaces. Il arriva même qu’elle publie dans La libre parole, le journal de Drumont, tout en combattant l’antisémitisme de ce dernier. On devine que c’est une polygraphe effrénée, en quelques décennies de journalisme, elle a en effet publié plus de 6000 articles !
Quand, le 22 décembre 1894, le capitaine Dreyfus est condamné pour trahison, comme l’ensemble de la classe intellectuelle, elle ne se soucie pas du sort de ce militaire. Mais qu’un sous-officier, abusant de sa position, frappe violemment le prévenu au visage, alors elle rédige un article pour L’Éclair intitulé Un lâche : « Il n’y a pas à arguer de l’indignité du coupable : beaucoup, même des patriotes qui ont regretté qu’on ne le pût condamner à la peine de mort, auront le cœur serré de tristesse et soulevé de dégoût à l’idée qu’un officier de l’armée française ait pu s’oublier à ce point non seulement d’insulter mais de frapper un prisonnier. »
On voit que, loin de remettre en cause la culpabilité du capitaine, Séverine s’indigne juste d’un mauvais traitement. Cependant Lucie Dreyfus lit l’article et lui écrit, elle cherche à la rencontrer, mais sa lettre demeure sans réponse. Séverine se reprochera par la suite cette négligence. Il lui faudra donc attendre l’engagement de Bernard Lazare, puis de Zola, pour s’engager à son tour. Et, à partir de ce moment, elle suivra de près les événements, publiant difficilement, car on les lui refuse souvent (la presse étant très majoritairement anti-dreyfusarde), de nombreux articles réclamant la révision du procès, et justice.
Elle assistera enfin au procès de Rennes, qui, dans un climat hostile 6, verra l’officier condamné de nouveau (avec circonstances atténuantes…). La grâce viendra du président de la République, Émile Loubet (auquel Séverine rendra hommage dans La Fronde), Dreyfus l’acceptera, non sans réclamer sa réhabilitation, laquelle ne sera prononcée que près de sept années plus tard, en 1906.
Le parti de Séverine, avant tout, en toute circonstance, c’est le parti des pauvres. Elle leur passe tout, jusqu’à leurs affreux défauts, car ils ont pour excuses d’êtres pauvres et malheureux. Et oubliés, floués, oppressés, martyrisés. Des confrères se moquent de son misérabilisme, la surnomment : « Notre-dame de la larme à l’œil ». En 1896, elle stigmatise une fois encore la justice, alliée des riches contre les pauvres, et donne des exemples en nombre.
« […] avant tout, il faut démolir le vieux monde. Et, pour cela, rien ne vaut comme d’en signaler les vices ; d’en démontrer les tares ; d’en dénoncer les forfaits. […]
Le labeur est monotone ; voilà pourquoi je rôde si souvent par le prétoire, la caserne, ou l’usine, trouvant toujours un feuillet du Code ou du règlement à portée de mon museau.
[…]
Entendons-nous, pourtant, je parle des petits voleurs. C’est, qu’en effet, voler pour sa faim est autrement redoutable que voler pour son luxe. Derrière ceci, il n’est que convoitises d’une « élite » ; derrière cela, il y a les appétits de toute une foule – les affamés aux yeux ardents, ruminant leurs rancunes pour assouvir leur fringale !
Voilà pourquoi la loi est si dure à ces coupables qui sont des victimes ; pourquoi elle réprimande le vol d’un million et châtie le vol d’un sou ; pourquoi le taux de peine est en raison inverse de la somme du délit. »
Et Séverine de donner des exemples :
« En juillet 1893, un vieillard de 70 ans, un vieux travailleur fourbu, hors de service, avait dérobé, dans un champ, trois carottes et un chou. Il avait faim, il fit une soupe… puis alla se constituer prisonnier. Il comparut devant le tribunal de Pontoise, qui le condamna à DIX MOIS DE PRISON. Dix mois, vous avez bien lu !
[…]
Encore un vieillard de 70 ans, sans travail, sans pain, sans gîte, qui vient d’être frappé d’une amende – ô ironie ! – c’est-à-dire de prison, par le tribunal de Troyes. Ce qu’il avait fait ? Il avait ramassé un peu de crottin de cheval sur la route. Or, de par un arrêté du maire, M. Delaunay, il est interdit de toucher aux ordures de la ville, lesquelles appartiennent à l’entrepreneur de la voirie, M. Denizot.
[…]
Enfin, le tribunal correctionnel (de Montbrison) – et pourquoi le tribunal correctionnel en semblable affaire ? – a puni de quinze jours de prison l’aimable incartade des jeunes gens de Saint-Etienne-le-Molard, qui, après avoir roué de coups Pierre Bernard, l’ont enduit de pétrole et brûlé vif. Il n’en est même pas mort de suite, le malheureux ! Il a agonisé, depuis, dans des souffrances atroces ; son état est désespéré, il va mourir.
Quinze jours de prison pour avoir fait cela ! Si c’étaient des grévistes qui eussent accompli cet acte sauvage envers un patron, un contremaître, ce serait le bagne, peut-être l’échafaud !
Je ne regrette pas l’indulgence de la cour de Montbrisson envers ces brutes… mais pourquoi cette sévérité à Pontoise, à Puteaux, à Troyes, envers ce trio d’affamés ?
Est-ce donc, comme je l’ai dit, parce que la Faim leur fait peur ? »
Quand il s’agit d’accuser le colonialisme, Séverine procède aussi en rapportant certains des innombrables exemples de cruautés et de « racisme-prétexte », puis elle grince et vitupère. Accuse.
« Civiliser ? Coloniser ? Mais où qu’on regarde, par ici, il ne fait pas bon vivre, pour les amateurs de justice – j’entends la vraie ! – les rêveurs d’idéal, les partisans du Mieux, en l’âge du Pire… car le spectacle n’est pas beau !
[…]
C’est ça, leur progrès ! C’est ça, leur ‘‘siècle des lumières’’ ! C’est ça, le summum atteint, de leurs désirs, de leurs espoirs ! C’est ça leur chimère saisie aux ailes, leur vision réalisée ! »
Un autre combat qu’elle mènera jusqu’à son dernier souffle, c’est celui du féminisme. En 1890, alors que deux amants sont condamnés pour avoir interrompu une grossesse et jeté le fœtus à la mer, Séverine écrit un article pour défendre le droit à l’avortement dans une société qui encourage la natalité.
« L’avortement ! Je voudrais bien qu’on me dise d’abord où et quand il commence. J’ai peu habitué les lecteurs du Gil Blas à leur en conter de raides ; mais, vrai, il me coûte cette fois de mâcher mes mots.
L’homme qui se garde des suites d’une rencontre, la femme qui préserve immédiatement ses échéances futures, sont-ils donc des avorteurs ? En bonne logique, la loi devrait dire oui. Et avorteur aussi Onan le vilain qui semait son blé en herbe – ce qui n’a pas empêché d’ailleurs Israël de germer et de moissonner ! Mais à ce compte, les collèges, les pensions, les casernes, les couvents, les navires, toutes les agglomérations d’adolescents, d’hommes, de femmes, où les sexes isolés s’appellent et s’illusionnent, sont des fabriques d’avortement. »
Son amie Marguerite Durand, journaliste elle aussi, de neuf ans sa cadette, rêve comme elle d’un quotidien écrit par des femmes. Marguerite a quelques moyens financiers, à partir de décembre 1897, ce journal existera, ce sera La Fronde, Séverine sera payée 1250 francs par mois pour un billet quotidien et deux longues chroniques d’actualité.
L’année précédente, c’est dans En marche qu’elle publie un papier intitulé Tueurs de femmes où elle traite des violences conjugales, refusant aux accusés le prétexte de la passion, mais pointant plutôt une sorte d’instinct de propriété que cultivent les hommes à l’égard des femmes, par exemple de leur conjointe.
« C’est le legs de la vieille législation romaine : le pouvoir illimité du chef de famille sur les siens ; l’enfant propriété du père, la femme propriété de l’époux !
Voilà le grand mot lâché : propriété ! Car c’est l’instinct de possession, encore qui se retrouve dans les crimes du foyer.
[…]
Non, l’amour, la passion, s’ils s’égarent parmi les conventions sociales, demeurent à l’état d’infimes exceptions. On peut s’aimer, quoique mariés, certes… et bien tendrement ! Mais dès que la répulsion ou la haine s’en mêlent, il ne reste plus en présence, dans le mariage, qu’un maître et une esclave : celle-ci, la chose, le bien de celui-là !
Fureur d’amant ? Nenni ! Violence de proprio, que l’on lèse, que l’on frustre – et qui se venge ! »
En 1914, alors que le Journal lance un appel pour le droit de vote des femmes, que Colette, l’auteure de L’ingénue libertine et du Blé en herbe, est contre, Séverine, qui dédaignait jadis les élections, prend position en faveur de ce droit, sans toutefois le considérer « comme panacée universelle ». Voyant son amie Sarah Bernardt hostile à cette campagne, Séverine argumente près d’elle, avec affection : « Ô Sarah, que vous me rajeunissez ! Moi aussi, vers 1885, pleine de candeur, je m’en remettais à la bienveillance masculine pour améliorer le sort des femmes… »
En 1919, c’est dans L’Humanité qu’elle décline une nouvelle fois son féminisme : « Le féminisme ne me semble pas un tout, mais une fraction de l’immense effort à fournir pour affranchir le monde. Il y a là une criante iniquité à réparer. Le prolétariat masculin doit, se doit à lui-même de nous aider à l’abolir, comme nous lui devons toutes nos énergies pour secouer le joug qui l’écrase. »
Séverine meurt en 1929. Un train spécial est affrété de Paris pour aller lui rendre hommage à Pierrefonds où elle s’était installée. Quelque deux mille personnes marcheront derrière son cercueil. Sans approuver toutes les positions qu’elle a prises, la presse nationale est unanime à lui reconnaître ses talents. Victor Bash, président de la ligue des droits de l’homme, dont Séverine fut un membre historique et fidèle, signe un grand et élogieux article dans l’Humanité. Elle l’avait connu à Rennes, du temps du fameux procès.
Ce choix de quarante-cinq articles, préfacé par Paul Couturiau, auteur en 2001 d’une biographie de Séverine , avec une note finale de Laurence Ducousso-Lacaze et Sophie Muscianese sur le devenir posthume de Séverine, jusqu’à aujourd’hui, est publié par les éditions L’Échappée. Chaque article est éclairé d’une courte notice de présentation, daté, sourcé".