Le 28 octobre dernier, au large de Bahía Honda (province d’Artemisa), les garde-frontières cubains, fidèles à leurs agissements criminels, ont à nouveau envoyé par le fond une embarcation qui tentait de gagner les Etats-Unis avec vingt-trois personnes à bord. Huit d’entre elles sont mortes, dont une enfant de 2 ans.
Des dizaines de rescapés de ce type de tragédies passées ont attesté, à de nombreuses reprises, que les garde-frontières cubains attaquent systématiquement les bateaux qui tentent de fuir l’île, son régime politique et sa misère. C’est ainsi qu’un bateau, le XXe anniversaire, d’abord détourné par trois jeunes hommes rejoints ensuite par d’autres citoyens cubains, fut mitraillé et bombardé, en juillet 1980, sur le fleuve Camínar, faisant au moins cinquante-six victimes. Le 13 juillet 1994, le remorqueur 13-Mars était à son tour coulé par la marine cubaine*. Quarante-deux personnes perdirent la vie, dont de nombreux enfants.
La Fondation pour les droits de l’homme à Cuba (FDHC) a condamné ce nouveau crime de l’Etat cubain, qu’elle qualifie de « meurtre de sang-froid ». De son côté, le régime castriste, fidèle lui aussi à son discours clé en main écrit il y a soixante ans et rabâché depuis, a accusé les Etats-Unis d’être responsables de ce drame par le fait d’inciter et de favoriser l’exode de plus en plus massif de citoyens cubains. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur a blâmé la pays voisin américain, en des termes que ne renieraient pas nombre de nos politiciens hexagonaux, lui reprochant de « permettre la permanence sur son territoire de migrants irréguliers ! » (sic).
Depuis septembre 2021, il faut savoir que 200.000 Cubains environ ont fui leur pays, pour gagner principalement les Etats-Unis et le Mexique. Un record depuis l’instauration du régime communiste en 1960.
Mais attention ! ni l’absence de liberté, ni la répression permanente, ni la misère sociale croissante, ni l’avenir bouché d’une jeunesse désespérée n’en seraient responsables, à en croire la dictature des Caraïbes. Comme ce médecin ridicule et incompétent de Molière, confronté à des maux qu’il ne saurait guérir ou même atténuer, et qui va répétant « le poumon, le poumon, vous-dis-je ! », les sinistres représentants de l’Etat cubain ne connaissent qu’un refrain, souvent repris d’ailleurs par les ignorants ou les imbéciles endoctrinés de nos contrées : « C’est la faute aux Américains ! Les Américains, les Américains, vous dis-je ! »