
Le 24 novembre prochain j’aurais le plaisir d’intervenir à Dijon au Colloque International en hybride sur le thème :
« Forces armées, gardiennes des institutions et des libertés ».
Mon sujet portera sur l’organisation des Arditi del popolo : « Arditi, non gendarmi : la défense du peuple contre les violences et le front prolétarien antifasciste ». Comme l’indique le titre, cette organisation est l’un des premiers groupes armés antifascistes. On a souvent voulu faire des arditi (troupe d’assaut italiennes de la première guerre) des proto-fascistes. Si certains ont adhéré aux Faisceaux de Mussolini et au squadrisme, il existait également des tendances syndicalistes-révolutionnaires, socialistes, anarchistes, communistes, républicaines et même catholiques populaires qui s’y opposèrent. Dans de nombreuses villes ils organisèrent la résistance et réussirent a tenir la dragée haute aux chemises noires. Leur objectif de front prolétarien échoua toutefois malgré les sympathies qu’il suscita aussi bien chez Gramsci que Malatesta.
À cent ans de la marche sur Rome (28 octobre 1922), les leçons de cette expérience encore trop peu connue sont riches d’enseignements.
Hugo Rousselle Nerini