Le député-maire UMP d’Aulnay-sous-Bois touche les Assedic
Gérard Gaudron cumule depuis le 17 juin 2007 ses indemnités de député et de maire avec son allocation de retour à l’emploi, révèle le Canard enchaîné. Et ce alors même que le règlement de l’Assemblée nationale est formel : "A la différence des maires et autres élus locaux, les députés ne peuvent bénéficier en aucun cas des allocations de chômage".
Gérard Gaudron, député-maire UMP d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) cumule depuis le 17 juin 2007 ses indemnités de député et de maire avec son allocation de retour à l’emploi, révèle le Canard enchaîné dans son édition du 20 février.
Selon l’hebdomadaire satirique, Gérard Gaudron, élu maire de la ville de banlieue en 2003, a commencé à toucher les Assedic en août 2005, "après avoir travaillé comme hydrogéologue durant de longues années". Elu le 17 juin 2007 à l’Assemblée, il a continué de toucher son indemnité, alors même que le règlement de l’Assemblée nationale est formel, poursuite Le Canard : "A la différence des maires et autres élus locaux, les députés ne peuvent bénéficier en aucun cas des allocations de chômage".
Son exclusion est annulée
De fait, Gérard Gaudron a été convoqué une première fois par l’ANPE le 11 mai 2007, mais ne s’est pas rendu au rendez-vous. Le 7 août 2007, les Assedic finissent par lui couper les vivres, après qu’il ne s’est pas rendu à un deuxième rendez-vous. Mais le 7 octobre, "à la demande expresse du directeur départemental du Travail et de l’Emploi", son exclusion est annulée et le député-maire touche à nouveau son allocation.
Pour sa défense, Gérard Gaudron affirme avoir écrit deux fois aux Assedic. Effectivement, le Canard a bien retrouvé trace de ces deux courriers, les 12 septembre 2007 et 26 novembre 2007, mais "ces lettres n’ont eu aucun effet".
"Je vais tout rembourser", a affirmé Gérard Gaudron au Canard.
Anecdotique, le Canard précise que Gérard Gaudron a fait partie, le 8 novembre 2007, du groupe de députés UMP qui ont signé une "proposition de résolution" demandant la création d’une "commission d’enquête sur les fraudes aux prestations et aux prélèvements sociaux"
(Info Nouvel Observateur)