Pour cette dernière émission d’"En quête de politique" consacrée à l’anarchisme , Thomas Legrand et ses invités vont s’intéresser à un cousinage mal connu : l’écologie et l’anarchie.
Avec Edouard Jourdain et Patrick Chastenet Professeur de sciences politiques à l’Université de Bordeaux.
L’écologie politique se structure dans le cadre classique de la compétition électorale à partir de 1974, et la candidature de René Dumont à la présidence de la république, 4 ans après le rapport du club de Rome sur les dangers de la croissance infinie et les réflexions d’un auteur comme André Gorz ou Jacques Ellul. Mais une autre branche de l’écologie s’est développée, parallèlement. Une branche tout aussi politique, seulement qui ne conçoit pas que l’écologie puisse être représentée par un parti et puisse trouver son aboutissement par le jeu classique des institutions. Cette écologie-là, promeut l’expérience, l’exemple, la contre-culture, l’Auto organisation communaliste. C’est une critique du capitalisme, de l’Etat nation et du centralisme. Et, ces derniers temps, alors que les écologistes des partis classiques brillent au niveau local, (surtout dans les grandes villes) mais montrent leurs incapacités à gagner des élections nationales, les thèses de l’écologie libertaire gagnent du terrain. Les Zad, les velléités de bifurcation se multiplient. Et une partie non négligeable de la jeunesse étudiante est aujourd’hui tentée de faire de la politique en dehors de toute idée de prendre le pouvoir. Cette aspiration renaissante n’est pas neuve.
A écouter ici : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-quete-de-politique/en-quete-de-politique-du-samedi-28-janvier-2023-6082230