Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

L’ennui plait, car il ne dérange pas...
Article mis en ligne le 15 juillet 2023
dernière modification le 27 juin 2023

par siksatnam

J’avais toutes les raisons du monde d’aimer ce film : il parle d’anarchie, il parle de Kropotkine, il parle de soulèvement des ouvrières et ouvriers de l’industrie horlogère naissante à l’aube du capitalisme de masse.

Mais ce qui est le plus étonnant c’est qu’on présente ce film comme une ode à l’anarchie alors qu’il est au fond une ode à la Suisse éternelle. Celle qui a sue, par la votation citoyenne, soit disant abolir tous les problèmes et les tensions sociales. Celle qui justement s’est débarrassée des anarchistes et en a dévoyé l’idée de démocratie directe pour créer une citoyenneté suisse molle.

Et au fond c’est cela le film : tout va mieux une fois que Kropotkine a fuit. Une fois en fait que l’idée anarchiste est loin, qu’elle est digérée et recrachée vidée de toute envie de lutte ou de renversement.

Bon en prime, le film est esthétique pour rien, les plans sont pensés pour montrer que Cyril Schäublin sait faire du cinéma autrement (on dirait un exercice de fin d’étude d’école de cinéma), les acteurs et actrices non professionnels surjouent et sont théâtraux au point d’avoir l’impression d’être devant le spectacle de fin d’année de la kermesse du village.

La palme de l’absurde revient aux scènes de licenciement dans l’usine, totalement ridicules.

Bref, ce film a enthousiasmé les critiques, et cela se comprends : c’est un film tombeau qui cherche à enterrer définitivement la plus belle des idées, l’anarchie. Comment ne pas plaire dans l’époque actuelle avec un tel film ?

Fabien Mallet